Regard sur les Etats-Unis

lundi 30 avril 2007

Nouvelles fusillades à Kansas City

Aux Etats-Unis, il semble que les évènements se suivent et se ressemblent... Deux fusillades ont éclaté dans un centre commercial de Kansas City (Missouri) et à proximité de ce dernier, ce dimanche. Cet acte a causé la mort de 4 personnes.
Ce drame survient moins de deux semaines après celui de l'Université de Virginie.
La première chose que l'ont peut constater dans les médias américains ce matin, est que cet évènement est loin de faire la une des journaux. Seuls certains quotidiens régionaux et locaux ont couvert la fusillade. Preuve que ces actes se sont banalisés...

dimanche 29 avril 2007

L'élection présidentielle française aux Etats-Unis

Contrairement à ce que prétendent certains médias français, l'élection française n'est pratiquement pas suivie aux Etats-Unis. Cette photo prise à l'occasion de la commémoration des attentats du 11 septembre, l'année dernière ne sous-entend pas un quelconque rapprochement entre la France et les Etats-Unis. En effet, le président américain a pour habitude de recevoir des hôtes du monde entier.
Mais j'ai voulu cette semaine m'intéresser au vote des expatriés français aux Etats-Unis. Les chiffres sont désormais connus. Le candidat qui arrive en tête est Nicolas Sarkozy avec 48,73% des suffrages, puis Ségolène Royal avec 23,97% et François Bayrou avec 20,32% des votes. Les petits candidats ne dépassent pas la barre des 3%. Ce résultat n'est pas un hasard. En effet, seuls les "gros" candidats ont pu avoir une couverture médiatique de ce côté-ci de l'atlantique.
L'abstention a été particulièrement faible, et les français se sont rendus assez largement aux urnes. Il y avait 74 629 inscrits sur les listes électorales des consulats et ambassades et 24 377 électeurs se sont déplacés pour voter. Le taux de participation a atteint 32,91%.
C'est à New York que l'ont retrouve la plus forte communauté (18 405 inscrits) et le plus fort taux de participation (39,4%). Les électeurs de cette région ont pu se rendre voter dans les 9 bureaux de vote mis à leur disposition. Cela n'a pas empêché de longues files d'attentes autour de ces derniers.
Rendez-vous au second tour pour les derniers résultats...

samedi 28 avril 2007

Extraits du débat télévisé des candidats à l'investiture Démocrate

Cet extrait vidéo du débat diffusé en direct sur la chaîne MSNBC (on reconnaîtra le présentateur vedette de la chaîne Brian Williams) expose le point de vue des diiférents candidats à propos de la politique étrangère américaine en dehors de la guerre en Irak (sujet de discussion principal du débat).

Cet extrait vous permettra de mettre quelques images sur les noms des participants précédemment cités et explique les positions des différents candidats sur ces questions internationales. Barack Obama explique notamment que la Chine ne doit pas être vue comme un adversaire pour les Etats-Unis mais comme un compétiteur, et que les palestiniens souffrent beaucoup plus depuis l'arrivée au pouvoir du Hamas. Pour le reste, les autres candidats interpellent l'opinion publique sur le fait que les Etats-Unis dépensent plus d'argent pour se défendre que les dépenses cumulées du reste du monde. Enfin, l'un d'entre eux souligne le problème de la situation actuelle au Soudan.

Le parti communiste américain

Non vous ne rêvez pas, il existe bien un Parti Communiste aux Etats-Unis ! Il a été créé le 2 septembre 1919 à Chicago et constitue un des plus vieux Parti Communiste au monde.
Dès sa création le parti a connu de nombreuses difficultés notamment à cause de la répression menée par certains gouvernements américains de l'époque. De nombreux adhérants du parti ont été arrêtés et certains furent expulsés des Etats-Unis. Suite à cette répression, le parti dû rentrer dans la clandestinité. Vers les année 1930, le parti redeviendra légal. En 1938, le Parti Communiste américain compte alors plus de 75 000 membres. Dans les années 70 ce chiffre sera réduit de 2/3. L'année 1984 fut la dernière année où le parti se présenta à une élection nationale, suite à l'impact de la campagne anti-communiste du président Reagan. Depuis ce jour, le parti s'est toujours rallié au Parti Démocrate lors de ce type d'élection.
La situation actuelle du Parti Communiste est moins florissante qu'autrefois. Le parti ne compte plus actuellement que 20 000 adhérents et 3 000 militants de la Ligue de la jeunesse communiste des Etats-Unis. Le secrétaire national du parti est Sam Webb. Mais force est de constater que le Parti Communiste des Etats-Unis est en voie de marginalisation et ne constitue plus vraiment une formation politique à part entière. Mais malgré la faiblesse de son nombre d'adhérents, le Parti Communiste demeure actif au sein de certaines catégories sociales comme les étudiants et la classe ouvrière américaine. Le parti publie actuellement un hebdomadaire bilingue "The People's Daily World" distribué à 25 000 exemplaires dans le pays propage encore les idées du PCUSA telles que le retrait d'Irak ou la démilitarisation de l'économie.
Toutefois, il faut bien comprendre que contrairement aux Partis Communistes Européens, le PCUSA se positionne sur une ligne beaucoup plus orthodoxe. En effet, le parti n'hésite pas à venter les mérites d'une économie de marché associée à une politique socialiste (comme pour le modèle Chinois).
Encore une illustration des différences culturelles des deux côtés de l'Atlantique.
Pour en savoir plus :
- le site du PCUSA : http://www.cpusa.org/,
- le site de la jeunesse communiste américaine : http://www.yclusa.org/.

vendredi 27 avril 2007

L'américain GM perd sa place de premier constructeur mondiale d'automobile


Même si cette nouvelle était attendue depuis un certain moment, l'annonce de celle-ci en début de semaine a provoqué un choc. Le géant de l'automobile General Motors vient de se faire dépasser par le constructeur japonais Toyota en nombre de ventes de véhicules.

Ce groupe peu connu en Europe, est le symbole de l'automobile américaine. Il comprend de nombreuses marques telles que : Cadillac, Chevrolet, Daewoo, Hummer, Opel, Pontiac, Saab...

Le groupe Japonais a annoncé dans la foulée qu'il devrait distancer rapidement son concurrent grâce notamment au succès de ses véhicules peu polluants hybrides.

Comme quoi les effets de la mondialisation touchent parfois les plus grandes firmes de manière défavorable...

Premier débat télévisé pour les candidats à la primaire démocrate

Ce jeudi s'est déroulé en direct à la télévision américaine le premier débat entre les 8 candidats à l'investiture démocrate. Ce débat plutôt précoce (18 mois avant l'élection présidentielle) a été l'occasion d'un partage de point de vue sur la guerre en Irak. Les candidats étaient :
- Hillary Clinton,
- Barack Obama,
- John Edwards,
- Bill Richardson (gouverneur du Nouveau-Mexique),
- Joseph Biden (sénateur),
- Christopher Dodd (sénateur),
- Mike Gravel (ancien sénateur),
- Dennis Kucinich (ancien candidat à l'investiture).
L'ambiance semblait plûtôt courtoise avec peu d'attaques entre les différents participants. Le seul quelque peu virulent aura été M. Kucinich qui s'est opposé notamment à Hillary Clinton à propos de son soutien initial à la guerre en Irak.

Mais ce qui frappe surtout, c'est la perçée dans les sondages du candidat Obama depuis le début de l'année. Certains sondages le crédite actuellement de 32 % d'intention de vote (pour l'investiture démocrate) à égalité avec Hillary Clinton mais devant John Edwards (17 %) qui n'arrive pas à effectuer de percée.

Mais les sondages restent des sondages...

lundi 23 avril 2007

"La guerre en Irak est perdue" dixit Harry Reid

Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a affirmé mercredi dernier lors d'un entretien à la Maison-Blanche avec le président Georges W. Bush, que la guerre en Irak était perdue. Cette annonce fait suite à un massacre de plus de 200 personnes à Bagdad.
Le bras de fer se poursuit donc entre le gouvernement et la majorité parlementaire, après la décision de l'envoi d'un renfort de troupes en Irak. Cette semaine, le Congrès devrait adopter le projet de loi destiné à financer les troupes d'Afghanistan et d'Irak ainsi qu'un plan de retrait... mais le président a déjà annoncé qu'il opposerait son véto.
Harry Reid n'a pas manqué de faire remarquer les similitudes entre la situation actuelle, et celle qu'avait connu les Etats-Unis lors de la guerre du Vietnam : par peur de perdre une guerre durant son mandat présidentiel, Lyndon Johnson avait envoyé des renforts de troupes, alors que la situation semblait déjà fortement compromise... Cette décision sera suivie de 10 000 morts supplémentaires alors que les Etats-Unis avaient dèjà perdu 24 000 hommes.
Même si ces chiffres s'éloignent quelque peu de la situation actuelle, la guerre en Irak rappelle de plus en plus la guerre du Vietnam. Preuve qu'en stratégie militaire, les erreurs du passé peuvent être réitèrées.

jeudi 19 avril 2007

Fusillade meurtrière sur un campus universitaire en Virginie

Il s’agit de la fusillade la plus meurtrière de l’histoire des Etats-Unis sur un campus scolaire.
Les faits :


Ce lundi a eu lieu la plus grande tuerie perpétrée dans un établissement scolaire aux Etats-Unis. La fusillade s’est déroulée sur le campus universitaire polytechnique de Virginia Tech à Blacksburg dans l’état de Virginie. Ce carnage a causé la mort de 33 personnes dont le tueur, Cho Seung Hui, étudiant de nationalité sud-coréenne âgé de 23 ans.
La première fusillade a eu lieu au sein de la résidence universitaire du campus, puis s’est achevée dans un des bâtiments regroupant des salles de classes. Entre les deux fusillades, un laps de temps de deux heures a permis à l’auteur d’envoyer par la poste un coli à la chaîne de télévision NBC contenant des photos et des vidéos tournées avant le drame ainsi qu’un texte expliquant son geste.
Les autorités locales auraient mis du temps à évacuer le campus, car elles s’étaient orientées vers une fausse piste (celle du crime passionnel). Prémédités, ses actes avaient été minutieusement préparés, puisque les portes du second bâtiment avaient été cadenassées empêchant toute échappatoire.

Ironie du sort, l’université avait, en août dernier, fait l’objet d’une précédente attaque due à l’évasion d’un prisonnier. Un gardien et un policier avaient déjà trouvé la mort. Puis plusieurs alertes à la bombe avaient eu lieu au cours de l’année scolaire.


Le meurtrier :


Même si l’enquête poursuit son cours, un profil du tueur a pu être dressé. Cho Seung Hui était étudiant en troisième année d’anglais et résident sur le campus. Il avait le statut de « résident permanent » sur le sol américain. Les examens balistiques ont pu démontrer que l’auteur disposait de deux pistolets de 9 mm et de 22 mm. Dans la vidéo diffusée sur NBC, l’auteur du massacre y dénonce les riches et les débauchés.

Extraits : " Vous aviez des centaines de milliards de possibilités et de moyens d'éviter ce jour. Mais vous avez décidé de verser mon sang. Vous m'avez poussé dans mes derniers retranchements et vous ne m'avez pas laissé le choix. C'est vous qui en avez décidé ainsi. Maintenant vous avez sur les mains du sang dont vous ne pourrez jamais vous laver ".

Dans un document écrit, Cho Seung Hui explique éprouver de l’admiration pour les auteurs du massacre de Colombine. Les photos qu’il a pu prendre de lui, le montrait déterminé et menaçant, en visant plusieurs fois l’objectif avec ses armes. Il était connu des autorités car il avait déjà été hospitalisé dans un hôpital psychiatrique en 2005. Un tribunal de Virginie l’avait reconnu comme un malade mental qui pouvait présenter un danger pour soi-même et pour les autres.


Les réactions :
La présidence a rapidement réagi à l’annonce du drame, en exprimant son horreur devant le massacre, alors que les membres du Congrès ont observé une minute de silence en l’honneur des victimes.






Et après ?


Contrairement à ce qui a pu être raconté par plusieurs journalistes en France, le débat sur les armes aux Etats-Unis ne sera pas relancé suite à ce drame. De nombreux précédents l’attestent déjà.


De l’autre côté de l’Atlantique, il est en effet légal de porter une arme (du moment qu’elle soit dissimulée) en vertu du deuxième amendement de la Constitution des Etats-Unis (de 1791). Le puissant lobby de la National Rifle Association (NRA) veille sans relâche à ce qu’aucune restriction sur la vente d’armes à feu ne puisse s’appliquer. Lors de la précédente élection présidentielle, elle avait notamment apporté son soutien à la campagne de Georges W. Bush.


Certains états fédérés ont bien essayé de faire passer des législations de restrictions de ventes d’armes, mais les tribunaux fédéraux les ont déclarées inconstitutionnelles. Chaque année, quelques 30 000 personnes sont tuées par armes à feu. La quasi-totalité des crimes sont commis par des armes légalement enregistrées.


Encore une différence entre nos deux continents…

Pour en savoir plus :
- le site de l’université de Virginia Tech : http://www.vt.edu/,

- le site de la NRA : http://www.nra.org/.

jeudi 12 avril 2007

Citigroup supprime 17 000 emplois dans le monde



Le géant bancaire américain Citigroup (premier groupe financier au monde) vient d'annoncer la suppression de 17 000 emplois dans le but d'économiser environ 2 milliards de $. Cette annonce fait suite à la volonté de son directeur de réduire les coûts afin d'améliorer la rentabilité de la banque pour mieux faire face à la concurrence.

Citygroup c'est toute la démesure d'une multinationale : un peu moins de 300 000 employés dans une centaine de pays, 200 millions de clients dans le monde... Pour l'anecdote, la firme a notamment été la première à introduire les "traveller's chèques" en 1904. Le groupe couvre actuellement l'ensemble des activités bancaires, de la banque de détail à la banque d'investissement.
Mais ce qui frappe vue d'Europe, c'est l'annonce subite de la suppression d'emplois ainsi que les affirmations du directeur financier de Citigroup. En effet ce dernier a bien insisté sur le fait que les suppressions d'effectifs ne s'effectueraient pas par le biais de départs volontaires mais majoritairement par des licenciements secs (les départs volontaires auraient pris trop de temps et n'auraient pas permis de réaliser suffisamment rapidement les objectifs financiers escomptés, selon les dires de l'intéressé). Le groupe a sous-entendu que des délocalisations pourraient avoir lieu vers des pays comme l'Inde ou la Pologne.
Quelque chose me dit que l'annonce n'aurait pas fait le même effet dans un pays comme le notre. A quand un plan de restructuration à la BNP ou la Société Générale ?

mardi 10 avril 2007

Le "French-Bashing"

L'expression "French-Bashing" pourrait être traduite par "francophobie". Celle-ci n'est pas nouvelle et a connu son apogée en 2003 lorsque la France s'opposa à l'invasion américaine en Irak. A cette époque Donald Rumsfeld avait notamment qualifié la France et l'Allemagne de "vieille europe" contrairement aux autres Etats européens soutenant la prise de position des Etats-Unis.

Pour marquer leur oppositon à la position défendue par la France, les menus de certains restaurants de la Chambre des Représentants avaient même changé le nom de "french fries" en "freedom fries" (frites de la liberté). Des stickers humoristiques avaient été édités sur lesquels on pouvait lire "l'Irak d'abord, la France ensuite". Un appel au boycot des produits français avait également été lancé mais n'avait produit qu'un effet très relatif.
Ce sentiment anti-français plus ou moins fort aux Etats-Unis, est certainement dû à une absence de diaspora française capable de protéger la France de telles attaques, contrairement aux Allemands, Italiens, Israëliens... Plusieurs blagues récurrentes sur les capacités militaires françaises et l'arrogance de nos compatriotes sont parfois reprises par certains éditorialistes et présentateurs télévisés. Certaines chaînes ou journaux particulièrement conservateurs s'en sont ouvertement pris à certains de nos symboles.


Mais il semble que cette période soit désormais derrière nous, les french fries ont réapparu à Washington et les tensions semblent s'être appaisées depuis quelques mois, surtout depuis que l'opinion publique américaine semble se retourner contre les positions défendues par l'administration Bush à propos de la guerre en Irak. Par ailleurs il est utile de souligner que ces moqueries futiles n'étaient l'oeuvre que d'une minorité de conservateurs. Pour autant de nombreux préjugés et clichés subsitent toujours sur les français...
Pour en savoir plus :
- le blog de Super Frenchie (en anglais) : http://superfrenchie.com/
- le site Miquelon.org, organisme de surveillance des médias anglophone chargé de répertorier, d'analyser et de réagir sur les attaques anti-français : http://www.miquelon.org/francais.html
- un site de blagues anti-français : http://www.i-hate-france.com/

Le président Bush annonce un projet de réforme sur l'immigration

Le président Georges W. Bush vient d'annoncer ce lundi une grande réforme des lois de l'immigration. Il a notamment annoncé plusieurs mesures fondamentales :
- un renforcement de la surveillance aux frontières,
- une lutte accrue contre le travail clandestin et l'immigration,
- une régularisation d'une partie des 12 millions d'étrangers résidant illégalement aux Etats-Unis.

En effet, l'immigration semble être le seul domaine ou les républicains et les démocrates semblent pouvoir s'entendre actuellement. Cependant, même s'il dispose de l'avis plutôt favorable de la majorité démocrate au Congrès, le président devra faire face aux conservateurs de son parti particulièrement hostiles à une régularisation massive. Georges W. Bush s'est notamment positionné en défenseur des immigrés, en affirmant que ces travailleurs du sud venaient "faire le travail que les américains ne font pas". Parmis les propositions, les immigrés pourraient résider légalement mais temporairement aux Etats-Unis en s'acquittant d'un visa de travail pour la modique somme de 3500 $ !

Plusieurs manifestations se sont déroulées ce week-end et se poursuivront aujourd'hui notamment en Californie pour dénoncer ce type de propositions.

lundi 9 avril 2007

Hillary Rodham Clinton (Démocrate)

Longtemps restée dans l’ombre, Hillary Clinton aspire désormais aux fonctions exercées de 1993 à 2001 par son illustre mari.

Depuis plusieurs années, l’ex-First Lady faisait état de sa volonté de se présenter à la course à la Maison-Blanche, mais c’est seulement le 20 janvier dernier, qu’elle a annoncé de manière officielle sur son site internet, sa candidature à l’investiture démocrate.

Hillary Clinton est née en 1947 à Chicago, de parents républicains. Elève modèle, c’est à la prestigieuse "Yale Law School" qu’elle exercera sa scolarité et qu’elle rencontra son futur mari. Elle deviendra par la suite une avocate reconnue puis enseignera le droit à l’université de l’Arkansas. Durant la présidence de son mari, elle choisira de le soutenir malgré les différents scandales l’ayant éclaboussé. Elle participera à la vie politique fédérale, notamment en agissant aux côtés des groupes de réflexions sur les réformes du système de santé…

Sénatrice de l’Etat de New York depuis 2001, Mme Clinton a cherché à lisser son image de candidate libérale progressiste (gauchiste au sens américain du terme). Ce fut d’ailleurs la première femme élue de tout l’Etat de New York.

Déjà considérée comme l’une des femmes politiques les plus brillantes de sa génération, Hillary Clinton se lance désormais dans le challenge qui s’annonce comme le plus difficile de sa vie. Malgré de puissants adversaires, Hillary possède de nombreux atouts. Elle connaît tous les rouages et périls de la politique, mais surtout dispose de l’appui de son mari et de ses précieux réseaux. Par ailleurs, sa candidature est déjà historique en soit, car il s’agit de la première femme, susceptible d’être investie par l’un des deux grands partis politique aux Etats-Unis.

Du point de vue de ses idées, le principal point faible d’Hillary Clinton est d’avoir approuvé le vote en faveur de la guerre en Irak contrairement à Barack Obama. Elle s’en est expliquée plusieurs fois, en affirmant qu’elle aurait voté différemment "si elle avait su ce que l’on sait aujourd’hui". Elle est en faveur d’une restriction de l’ I.V.G et partisane de la peine de mort.

Il y a quelques jours, la candidate a annoncé détenir plus de 26 millions de $ de fonds pour sa campagne. Cette somme conséquente démontre que malgré des adversaires redoutables et une campagne particulièrement ouverte, Hillary Clinton est certainement l’une des mieux placée pour l’investiture démocrate.
Pour en savoir plus :
- "Living History" l'autobiographie de la candidate (en anglais et en français)
- "It Takes a Village"
Biographie :
Date du dépôt officiel de candidature : 22 Janvier 2007
Profession Actuelle : Sénatrice de l’Etat de New York
Situation Familiale : Mariée à Bill Clinton depuis 1975, une enfant : Chelsea
Religion : Méthodiste
Cursus : Wellesley College, B.A (1969) ; Université de Yale, J.D (1973)
Principaux Soutiens : Tom Hanks, Tobey Maguire, Paul Newman, Joely Fisher, Johann Woodward…
Site Internet de Campagne : http://www.hillaryclinton.com/

mercredi 4 avril 2007

Une campagne présidentielle onéreuse

Les chiffres des fonds collectés par les différents prétendants à l'élection présidentielle américaine viennent d'être communiqués. Sans grande surprise, la candidate démocrate Hillary Clinton arrive en tête avec plus de 26 millions de $ collectés en 3 mois. Mais ce qui est plutôt inattendu c'est la somme récoltée par son challenger direct Barack Obama : 25 millions de $ ! La campagne s'annonce donc particulièrement serrée, financièrement parlant. Du côté des républicains Mitt Romney annonce avoir récolté à ce jour 23 millions de $ contre seulement 15 millions de $ pour le non-moins populaire Rudolph Giuliani.
La plupart des analystes s'accordent pour dire que cette campagne sera la plus coûteuse de l'histoire. Certaines estimations, à prendre avec précautions, avancent le chiffre du milliard de $ qui pourrait être récolté par les différents candidats.
Même si beaucoup s'accordent à dire que l'argent ne fait pas l'élection, il est utile de relever que depuis 1980, 8 primaires sur 10 ont vu la victoire des candidats ayant le plus gros budget de campagne. L'avenir nous dira si ces statistiques se confirmeront...