Regard sur les Etats-Unis

samedi 28 juillet 2007

Special Announcement

Regard sur les Etats-Unis prend quelques jours de vacances et revient à partir du mois de septembre. Bonnes Vacances à tous !

lundi 23 juillet 2007

Quand internet s’invite dans la campagne présidentielle

Ce soir, la chaîne câblée d’information CNN diffusera en direct une émission spéciale de débats avec comme invités : les prétendants à l’investiture démocrate. Pour la première fois, les 8 candidats seront interrogés par des internautes sélectionnés par le site You Tube. Comme on peut le deviner, cette nouvelle manière de procéder n’est pas spécialement appréciée par les candidats. En revanche, pour les spectateurs, cette technique permet une plus grande spontanéité dans les réponses données.
La question que se pose actuellement le site de CNN, est de savoir, si le débat ne va pas se transformer en une charge contre la seule femme prétendante. Hillary Clinton dispose en effet d’une confortable avance dans les sondages. Sa position est donc délicate. Il ne faudra pas répliquer aux attaques des différents outsiders (prêt à tout pour lui voler la vedette) et garder son calme pour mieux expliquer ses idées.
Un sondage publié cette semaine montre qu’Hillary Clinton arriverait très largement en tête dans l’Etat crucial de la Caroline du Sud. Cet Etat est réputé pour voter généralement à droite. Mais du côté des démocrates, tous les regards sont tournés en direction de l’électorat afro-américain (29,5% de la population de l’Etat). Contre toute attente, celui-ci semble être en faveur de la candidate car il la trouve plus à même de battre un candidat républicain. Hillary l’emporterait avec 39% des suffrages contre 25% pour Barack Obama.
Quels qu’en soient les sondages, le débat de ce soir promet d’être passionnant…

samedi 21 juillet 2007

La semaine en bref :

Quelques informations non exhaustives de l'actualité américaine de la semaine :
- Ce vendredi, le président George W. Bush a signé un décret interdisant explicitement l’usage de la torture contre des terroristes présumés, détenus dans les prisons secrètes de la CIA ; se conformant ainsi aux Conventions de Genève. Les associations de défense des droits de l’homme dénoncent ce texte et expliquent que certaines techniques de tortures utilisées sont volontairement omises par le décret.
- Le juge fédéral chargé de l’affaire Valery Plame vient d’annuler la plainte de l’ex-agent de la CIA, dont l’identité avait été dévoilée, contre le Vice-Président Dick Cheney, le secrétaire d’Etat adjoint Richard Armitage, et l’un des plus influent conseiller du président : Karl Rove. Mme Plame ne pouvait pas attaquer des personnes agissant dans l’exercice de leurs fonctions. Lewis Libby reste à l’heure actuelle, le seul inculpé dans cette affaire.
- L’explosion accidentelle d’une conduite de vapeur en plein centre de Manhattan, a provoqué une véritable panique chez les New-Yorkais mercredi dernier. Les autorités portuaires ont rapidement démenti toute implication terroriste. La gare principale Grand Central a du être fermée. Plusieurs lignes de métro ont été stoppées ou déroutées.
- Le président Bush a transféré temporairement ses pouvoirs au Vice-Présient Dick Cheney ce samedi, car celui-ci allait être anesthésié pour une coloscopie de routine.
- Le quarterback de l’équipe des Atlanta Falcons, Michael Vick, risque la suspension de son équipe et de la fédération américaine de football, pour avoir organisé des combats de chiens. La star risque une peine de prison pour son implication dans l’organisation de combats à mort avec des animaux. Les associations de protection des animaux manifestent devant le siège de la NFL pour réclamer son éviction du championnat.
- Les feux de forêts ravagent 17 Etats américains depuis le début de la semaine. Les autorités ont répertoriés 1 500 nouveaux départs de feux depuis lundi.

vendredi 20 juillet 2007

La sortie d’Harry Potter aux Etats-Unis déchaine les passions

La saga de J.K Rowling s’achève ce soir, à minuit en Europe et à midi sur la côte-est des Etats-Unis. Comme partout dans le monde, les fans attendent avec impatience la sortie de l’ultime volume des aventures de l’apprenti sorcier.
En ce qui concerne exclusivement le marché américain, l’éditeur Scholastic Inc. a prévu un premier tirage de 12 millions de livres, afin de faire face à la demande (cela constitue un record pour la série des Harry Potter). Mais Harry Potter est désormais bien plus qu’un simple livre. C’est un véritable phénomène de société. Aux Etats-Unis, on étudie l’impact d’Harry Potter dans certaines universités, et la direction du Parc Universal d’Orlando en Floride vient d’annoncer en mai, la construction d’un complexe intitulé « Wisarding World of Harry Potter ». Cet ensemble de 20 hectares devrait ouvrir en 2009. Son coût attendrait les 180 millions d’euros.
A l’occasion de la sortie du dernier tome, de nombreuses librairies américaines ont décidé d’imiter celles du vieux continent en proposant de nombreuses festivités, de manière à faire patienter avant l’heure fatidique de midi.
Mais aux Etats-Unis, les libraires et surtout les supermarchés peuvent utiliser Harry Potter en le vendant moins cher que certaines petites librairies. Les prix d’appels sont autorisés. A titre d’exemple, le géant de la grande distribution Wal-Mart annonce un prix d’achat de 17,5$ contre 35$ en prix normal ! La vente de livres d’Harry Potter est donc devenue un vrai business. A tel point que certains distributeurs outre-Atlantique ont violé l’embargo de J.K Rowling : 1 200 exemplaires du dernier tome de la saga ont été écoulés avant l’heure. La pression semble tellement forte, que le très sérieux New York Times a révélé dans son édition datée de vendredi, le nombre de personnes qui allaient trouver la mort dans le dernier ouvrage.
Harry Potter n’a pas fini de faire parler de lui…
Pour en savoir plus :
- Le site de l'éditeur américain consacré à Harry Potter : http://www.scholastic.com/harrypotter/home.asp

mercredi 18 juillet 2007

Le condamné à mort Troy Anthony Davis obtient un sursis de 90 jours

Le comité des grâces de l’Etat de Géorgie vient d’annoncer hier soir, un sursis de 90 jours pour l’un des condamnés à mort les plus controversé des Etats-Unis.
Les faits :
En août 1989, un SDF se sentant menacé par des jeunes appelle à l’aide sur le parking d’un Fast Food, en Géorgie. Un policier vient à son secours et s’interpose. Deux coups de feu éclatent et touchent mortellement le policier. Le lendemain, un homme dénonce Troy Davis comme l’auteur du crime. Interpellé, M. Davis explique qu’il se trouvait cette nuit là sur les lieux du crime mais nie toute implication dans cette affaire. L’arme ne sera jamais retrouvée. Troy est alors arrêté sur la base de 9 témoignages concordants.
Plusieurs années après, 7 des 9 témoins se rétractent et expliquent qu’ils ont subi des pressions de la part de la police. L’un d’entre eux, celui qui l’avait dénoncé, continue d’affirmer la culpabilité de M. Davis. Pourtant, 1 des témoins affirme l’avoir vu tirer sur les forces de l’ordre et 3 autres expliquent qu’il a pour habitude de se vanter de ce crime.
Condamné à mort en 1991, Troy Davis attend depuis 17 ans dans le couloir de la mort. A aucun moment de la procédure, les juges ont tenu compte de la rétractation de la quasi-totalité des témoins l’ayant inculpé. Les avocats de l’accusé avaient fait appel devant la Cour suprême fédérale qui avait refusé d’intervenir. L’exécution devait avoir lieu ce mardi, mais le comité des grâce a décidé d’examiner les nouveaux éléments fournis par la défense.
Quelles sont les chances de voir gracier Troy Davis ?
Ses chances sont extrêmement minces pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il s’agit d’un meurtre d’un officier de police. Dans ces affaires particulièrement délicates, la police souhaite souvent procéder le plus rapidement possible et faire avancer l’enquête pour soulager la famille de la victime. De plus, Troy Davis est un afro-américain sans ressources suffisantes pour se payer de bons avocats. Même s’il est soutenu par des nombreuses associations contre la peine de mort, l’Eglise et le Conseil de l’Europe, le cas de M. Davis n’est pas évident.
Pour autant, il est utile de souligner que l’Etat de Géorgie n’est pas un des Etats qui exécute le plus. Il existe donc une possibilité que Troy soit gracié. Cependant cette possibilité semble minime. Plus probable en revanche est la réouverture du procès afin de prendre en compte les nouveaux éléments. Il s’agirait toutefois d’une procédure exceptionnelle très rarement utilisée.
Mais le cas de Troy Davis commence à intéresser les médias nationaux. La pression médiatique pourrait s’accentuer dans les prochains jours, afin d’éviter qu’une personne soit exécutée sans véritable débat contradictoire...
Pour en savoir plus :
- Le site de Troy Davis :
http://www.troyanthonydavis.org/
- La page consacrée à Troy sur le site d’Amnesty International : http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/agir/campagnes/peine_de_mort/agir/troy_davis

dimanche 15 juillet 2007

Focus sur "Dateline : to catch a predator"

"To catch a predator" est un programme télévisé de caméra cachée inclus dans l’émission Dateline de NBC.
Son but est d’appréhender des prédateurs sexuels agissant sur internet et de protéger des mineurs. L’émission est présentée par Chris Hansen. Depuis la première saison, le show a permis de procéder à l’arrestation de nombreux prédateurs. "To catch a predator" marche tellement bien, que plusieurs chaînes locales ont repris le concept du network et l’ont adapté localement.
Le show a été créé en collaboration avec l’association Perverted Justice qui lutte contre les prédateurs sur internet. De nombreuses méthodes initiées par Perverted Justice ont été réutilisées pour les besoins de la télévision. Les équipes d’NBC créent un profil d’une adolescente de moins de 18 ans et naviguent sur internet, notamment sur des chats.
Lorsque l’internaute a des propos plus que douteux et souhaite plus que dialoguer avec la personne mineure, un rendez-vous lui est donné. Le prédateur est alors invité dans une maison louée par les équipes de l’émission. Le suspect entre en croyant que l’adolescente se trouve seule à la maison. Au bout de quelques instants, Chris Hansen se présente et va directement le questionner sur ses intentions. Par la suite, il se décrit comme l’animateur de l’émission et explique que le prédateur vient d’être piégé. La plupart du temps, la police est prévenue et attend le suspect devant la porte de la maison afin de procéder à son arrestation sous les yeux des caméras. Parfois, le suspect tente de s’échapper, ce qui se termine le plus souvent par un coup de Taser.
Lors du face à face précédant l’appréhension, le suspect se cache souvent derrière le fait qu’il ignorait l’âge de la personne à qui il a fait des avances. Mais Chris Hansen lui montre alors des copies d’écran des conversations avec la personne mineure.
L’émission d’NBC fait aujourd’hui l’objet de critiques : le côté intrusif de l’émission et l’aspect parfois dégradant de l’arrestation filmée, constitue une atteinte à la vie privée. D’autres personnes dénoncent le fait que les producteurs de l’émission sont plus intéressés par les audiences, plutôt que d’arrêter des suspects.
Quoi qu’il en soit, Dateline permet de médiatiser les risques d’internet, bien que les méthodes utilisées soient peu orthodoxes.
Pour bien comprendre les techniques utilisées par l'émission j'ai sélectionné pour vous deux extraits. Dans le premier épisode tout se passe comme prévu (encore une fois le suspect nie la totalité des faits...) dans le second, le prédateur est un médecin renommé dans la lutte contre le cancer (l'émission ne se passe pas comme prévu puisque le suspect découvre les caméras prématurément).



Pour en savoir plus :
- Le site de l’émission : http://www.msnbc.msn.com/id/10912603/

samedi 14 juillet 2007

La semaine en bref

Quelques informations non exhaustives de l'actualité américaine de la semaine :

- Selon un sondage Gallup, 6% des américains souhaitent que le président fasse des excuses publiques suite à l’amnistie partielle de Lewis Scooter Libby ; deux tiers d’entres eux estiment que le président n’aurait pas dû intervenir dans cette affaire. La côte de popularité du président a atteint son plus bas historique : 29% d’opinion favorable.
- Mauvaise semaine également pour le candidat républicain à la Maison Blanche John McCain : deux de ses plus fidèles organisateurs de campagne ont démissionné.
- La Floride vient d’adopter des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique : les objectifs fixés par les autorités de l’Etat fédéré sont une réduction de l’émission des gaz à effet de serre de 80% en dessous de leur niveau en 1990 d’ici à 2050. La Floride se range donc du côté des Etats qui veulent lutter contre le réchauffement climatique, comme la Californie ou plus récemment : le New Jersey.
- Antonio Villaraigosa, actuel maire de Los Angeles, vient d’annoncer publiquement qu’il avait trompé sa femme. La presse se déchaîne depuis plusieurs jours depuis que ses frasques conjugales ont été révélées au grand jour. L’étoile montante du parti démocrate avit une liaison avec la journaliste vedette de Telemundo TV.
- Du côté républicain, le directeur de campagne de Rudolph Giuliani pour les Etats du Sud vient de se faire épingler pour les mêmes raisons alors qu’il mettait un point d’orgue à prêcher les valeurs familiales conservatrices.
- Le footballeur David Beckam a été présenté à la presse ce vendredi devant une nuée de paparazzi. La star du soccer britannique a signé un contrat de 5 ans avec l’équipe des Los Angeles Galaxy. Le prix faramineux avancé par le club pour débaucher Beckam sera notamment financé par les produits dérivés et une hausse du coût de l’abonnement des supporters.

Décès d’une ex-First Lady: Lady Bird Johnson

L’ex-First Lady, Lady Bird Johnson, est décédée en milieu de semaine, à l’âge de 94 ans. Elle fut la femme de l’ancien président américain Lyndon Johnson. Plus qu’une simple personnalité de l’ombre, Mme Johnson a joué un rôle particulièrement actif auprès de son mari en tant que conseillère particulière du président.
Initialement connue comme la femme du vice-président de John F. Kennedy, Lady Johnson devint First Lady à la suite de l’assassinat de ce dernier. Prête depuis le début de sa vie pour assumer cette fonction, Lady Johnson est née en 1912. Elle a toujours grandi auprès d’hommes de pouvoirs. En 1934, elle se marie à Lyndon Johnson à la suite de leur second rendez-vous. Une fois mariée, elle s’est mise au service des ambitions politiques de son mari qui connaît une ascension fulgurante : député à la Chambre des Représentants, sénateur, vice-président puis président des Etats-Unis.
Durant le mandat de son mari elle décide, avec une certaine avance sur son temps, de se consacrer aux questions environnementales. En tant que First Lady, Mme Johnson était très écoutée par son mari. Lors de la guerre du Vietnam, elle fut en première ligne lorsque le président devait affronter l’opinion publique. Son mandat se terminera avant la fin de la guerre et M. Johnson décèdera 4 ans après s’être retiré du pouvoir, dans son ranch du Texas, en 1973.
Suite à la mort de son mari, l’ex-First Lady décida de se consacrer à sa passion : la nature. Elle fonde à cet effet le « National Wild Flore Center ». Entouré par sa famille, Mme Johnson sera connue pendant plus de 30 ans, comme la veuve de l’ancien président.
Une chose est sûre, elle aura joué un élément clé dans le succès de son mari et son rôle ne doit en aucun cas être sous-estimé.
Les médias l’ont qualifié cette semaine de figure de l’Amérique et de nombreux hommages lui ont été rendus dans la presse.

jeudi 12 juillet 2007

Rapport préoccupant de la Maison Blanche sur la situation en Irak : Bush campe sur ses positions


Un rapport publié ce matin par la Maison Blanche fait état de progrès insatisfaisants en Irak. Le document fait le point sur 18 objectifs fixés pour améliorer la situation dans la région. Sur l’ensemble de ces objectifs, 8 sont satisfaisants mais 8 autres ne le sont pas (les 2 derniers ont une réussite mitigée).
Même si ce rapport n’est pas spécialement positif pour Georges W. Bush, il est utile de souligner que l’essentiel des critiques sont adressées à l’égard du gouvernement Irakien et de son premier ministre Nouri al-Maliki.
Mais le président américain a tenu immédiatement à faire cesser toute polémique. Il a pour cela tenu une conférence de presse à la suite de la publication, et a réaffirmé qu’il ne s’agissait que d’un rapport préliminaire et qu’il ne prendrait aucune décision avant la remise des conclusions du général Petraeus, le 15 septembre prochain.
Pour autant, le ton monte à Washington entre les parlementaires et le gouvernement sur la question du maintien des troupes en Irak. Alors que l’opinion publique américaine a clairement basculé, de plus en plus de parlementaires républicains commencent à critiquer la stratégie du président. En début de semaine, il semble que le fossé entre le Congrès et la Maison Blanche se soit creusé : le porte-parole de la présidence américaine, Tony Snow, a déclaré que le rapport de septembre ne serait qu’un début et que les opérations en Irak "ne font que commencer". Cette minimisation n’a fait qu’augmenter les tensions entre partisans et opposants de la politique de Georges W. Bush.
Alors que la côte de popularité du président a atteint son plus bas historique (29% d’opinion favorable), 62% des américains estiment que l’envoi des troupes en Irak a été une erreur (sondage publié par USA Today de l’institut Gallup).
Il y a quelques années, il semble que la "Vieille Europe" n’avait peut-être pas tout à fait tord...
Pour en savoir plus :
- Le rapport de la Maison Blanche en PDF :
http://www.whitehouse.gov/nsc/iraq/2007/FinalBenchmarkReport.pdf

mardi 10 juillet 2007

Internet et la campagne présidentielle 2008

Internet est aujourd'hui devenu un des médias les plus utilisé par les candidats pour se faire connaitre. Actuellement, la campagne présidentielle américaine se joue aussi sur le net. Les sites communautaires comme You Tube ou Myspace ont tous les deux lancé des sites consacrés exclusivement aux différents prétendants.
Ces pages permettent de mesurer en temps réel la popularité des candidats grâce aux amis enregistrés par le profil du candidat. De ce point de vue et dans chaque parti, un candidat se démarque très nettement. Sur You Tube, Barack Obama possède environ 7,8 millions d'amis alors que son plus proche adversaire, Hillary Clinton peine a atteindre le chiffre de 700 000 amis. Côté Républicain c'est Ron Paul qui se démarque avec 2,2 millions d'amis contre 680 000 amis pour Mitt Romney.
Sur Facebook et Myspace, les chiffres sont plus serrés mais traduisent la même tendance. Ces statistiques ne prédisent en rien de la victoire de l'un ou de l'autre des candidats. Néanmoins, ces données permettent de mesurer les soutiens et la popularité des principaux candidats. C'est un excellent indicateur de la présence médiatique des prétendants à la Maison Blanche.
A suivre donc...

Internet : pas si égalitaire qu'il n'y parait

Le 24 juin 2007, une sociologue américaine, Danah Boyde, a publié sur son blog une étude qu'elle a mené auprès des internautes américains sur les sites communautaires intitulée : "Viewing American class divisions through Facebook and Myspace". Encore peu connu en dehors du territoire américain, Facebook est basé sur le même principe que Myspace : il s'agit d'un réseau qui permet aux personnes connectées de partager des documents audios, vidéos...
En apparence, ces deux réseaux d'échanges fonctionnent de la même manière et visent le même public : un public le plus large possible afin d'accroitre la popularité du réseau. En apparence seulement... L'étude menée par Danah Boyde souligne que les deux sites sont fréquentés par un public foncièrement différent. Selon cette étude, le site Myspace est en majorité peuplé d'étudiants d'origine modeste, jeunes et peu diplômés. Au contraire, Facebook est quant à lui fréquenté par des étudiants plus diplômés et des jeunes actifs.
Pour son étude, la sociologue a analysé avec la plus grande attention plus d'une dizaine de profils de membres inscrits dans ces réseaux et a passé plus de 2 000 heures à surfer sur les deux sites afin de mieux comprendre l'esprit des deux concurrents.
Facebook et Myspace n'ont pas la même histoire. Lancé en 2003, Myspace était initialement fréquenté par des internautes ayant une moyenne d'âge comprise entre 20 et 30 ans, mais dès l'année 2004, cette moyenne a chuté jusqu'en 2005 où le site est devenu le point de rendez-vous à la mode de la plupart des adolescents américains. Facebook fut créé en 2004 mais était réservé exclusivement aux étudiants de Harvard. En 2005, Facebook a ouvert pour les étudiants uniquement et nécessitait un parrainage. Ce n'est qu'en septembre dernier que Facebook a ouvert pour tous.
Cet élitisme initial explique en partie les différences entre les deux réseaux. Désormais, Myspace et Facebook sont ouvert à tous. Pour autant, il n'est pas certain que les deux communautés se rejoignent dans les prochaines années. Ainsi Internet est devenu un outil au service du communautarisme comme un autre...
Pour en savoir plus :
- le rapport de Danah Boyde : http://www.danah.org/papers/essays/ClassDivisions.html

samedi 7 juillet 2007

Vagues de chaleur à l’Ouest

Depuis plusieurs jours, de nouveaux records de chaleurs ont été enregistrés dans les régions de l’Ouest et du Centre des Etats-Unis. A titre d’exemple, les températures ont atteint les 115 degrés Fahrenheit dans la ville de Phoenix (Arizona) soit environ 46°Celsius !
Les autorités sanitaires des états frappés par les fortes chaleurs distillent dans les médias de nombreux conseils et avertissements (boire de l’eau régulièrement, rester le plus possible dans des endroits climatisés…). L’armée du salut distribue gratuitement des boissons aux sans-abris afin d’éviter une nouvelle catastrophe sanitaire. Le gouvernement redoute en effet que la vague de chaleur fasse autant de victimes que l’année dernière (136 rien qu’en Californie).
Mais la vague de chaleur actuelle ne touche pas que l’état de l’Arizona, elle frappe le Nevada, l’Utah, la Californie, l’Oregon, l’Idaho, le Montana et le Wyoming. Pour replacer ces données dans leur contexte, il est utile de préciser que les normales saisonnières dans les états plus au Nord, comme le Montana, n’atteignent généralement les 100 degrés qu’au mois d’août. La moyenne durant le mois de juillet est d’environ seulement 80°F.
Le fait divers du jour en relation avec ces fortes chaleurs, c’est l’arrestation d’une mère dans l’Idaho après la découverte de la mort de son enfant âgé de 15 mois, resté 5 heures à l’arrière d’une voiture, à une température d’environ 38° Celsius !
Ces températures extrêmes devraient baisser la semaine prochaine selon les prévisions des météorologistes.

Al Gore sous les feux de l’actualité

Ce samedi a lieu un évènement planétaire : le Live Earth. Cet évènement de 9 concerts simultanés a pour but d’initier un mouvement mondial pour lutter contre le réchauffement climatique. Le fondateur du Live Earth est le producteur Kevin Wall. A cette occasion, il a conclu un partenariat avec l’ex-candidat à la Maison-Blanche, Al Gore et l’Alliance for climate protection. Cette alliance est d’ailleurs présidée par Al Gore.
Le concert américain se tiendra dans le gigantesque stade des Giants à New York. Le stade a la capacité d’accueillir plus de 80 000 personnes. Le concert sera retransmis sur le network de NBC à partir de 20 heures (East Cost).
Al Gore fait partie en effet d’une nouvelle génération d’hommes politiques et d’entrepreneurs responsables. L’auteur de deux best sellers aux Etats-UnisEarth In the Balance : Ecology and the Human Spirit » et « An Inconvenient Truth ») vient de cofonder et préside actuellement Generation Investment Management : une firme basée sur la nouvelle approche des investissements durables. Parallèlement, Al Gore vient de créer Current TV, une nouvelle chaîne de télévision satellitaire indépendante destinée à un public relativement jeune et dont les émissions sont directement fournies par des journalistes citoyens.
Mais cette semaine en Amérique, il semble que ce soit son fils qui lui ait volé la vedette. En effet, Al Gore III a été arrêté mercredi pour excès de vitesse sur une autoroute californienne. En inspectant le véhicule suite à l’interpellation du fils de l’ex-candidat, le sheriff adjoint a découvert une petite quantité de marijuana. Initialement placé en garde à vue, Al Gore junior a été relâché sous caution peu de temps après son arrestation. Il sera appelé à comparaitre dans les 30 jours selon les autorités de Santa Ana.
Al Gore ne devrait pas pâtir de cet incident, néanmoins, il semble que le message contre le réchauffement climatique ait été relayé au second plan…



Pour en savoir plus :
- Le site officiel du Live Earth : http://www.liveearth.org/,

- Pour regarder le show en direct : http://liveearth.msn.com/,
- Le site de Current TV : http://www.current.tv/,
- Le site de Generation Investment Management : http://www.generationim.com/.

jeudi 5 juillet 2007

Enjeux de Campagne : l’Avortement (1)

Quand on observe les thèmes de campagne d’un point de vue européen, on s’étonne parfois de la futilité des débats. Pourtant certains de ces sujets sont essentiels aux Etats-Unis. Afin de mieux faire comprendre les enjeux de cette campagne, j’effectuerai quelques points sur les grands enjeux de la campagne présidentielle américaine.
Cette semaine, j’ai donc choisi un des thèmes les plus controversé aux Etats-Unis : le droit à l’avortement. En effet, outre-Atlantique l’avortement constitue un sujet particulièrement important dans la vie politique.
Du côté démocrate, tous les prétendants à l’investiture sont en faveur du droit à l’avortement. Pour l’anecdote, l’un des outsiders Dennis Kucinich, était initialement opposé à ce droit.
Du côté républicain, la totalité des prétendants est opposée au droit à l’avortement, à l’exception notable de Rudolph Giuliani. John McCain et Mitt Romney sont opposés à ce droit, sauf dans certaines hypothèses bien précises : viol, inceste ou lorsque la vie de la mère est en jeux. Mitt Romney lors de sa campagne sénatoriale en 1994 était en faveur du droit à l’avortement. Ron Paul quant à lui, estime que cette question appartient aux législateurs étatiques et ne doit pas être réglée par le pouvoir fédéral.
On constate donc clairement que cette question du droit à l’avortement illustre parfaitement le clivage entre la droite conservatrice et la gauche progressiste américaine. Le cas atypique de Rudy Giuliani souligne néanmoins des dissidences au sein des républicains. Cela peut paraître anodin, mais cela pourrait jouer très nettement en la défaveur de l’ancien maire de New York lors des prochaines primaires. En effet, pour convaincre la base des électeurs du parti républicain, M Giuliani devra durcir sa campagne en empruntant des thèmes aux conservateurs ; sans quoi les primaires pourraient être plus serrées que prévues, côté républicain.

John Edwards (Démocrate)

John Edwards est actuellement l’outsider de la campagne démocrate. La sienne d’ailleurs n’arrive pas à décoller, pourtant ce politicien n’en est pas à son coup d’essai…
John Edwards est né en 1953 en Caroline du Sud. Issu d’une famille modeste, il obtient un diplôme de droit à l’Université de Caroline du Nord et rencontre sa femme elle-même étudiante. Ils ont ensemble eu quatre enfants. Suite au décès de l’un d’entre eux, sa femme Elisabeth décide de stopper sa carrière d’avocate et John décide parallèlement de se lancer en politique.
Antérieurement à sa carrière politique, M. Edwards était un avocat spécialisé dans la défense des consommateurs (notamment dans les litiges médicaux).
En 1998, il devient sénateur de la Caroline du Nord en battant le sénateur sortant Lauch Faircloth avec 51,2% des suffrages. Sous la présidence de Bill Clinton, et lors de la procédure de l’impeachment en 1999, il sera chargé de prendre la déposition de Mme Lewinsky.
En 2004, Edwards annonce qu’il se lance dans sa première course à la présidentielle. Sa campagne démarre très fort et parvient à faire oublier les candidatures des favoris de l’époque : Howard Dean et Joseph Liberman. Sentant le danger venir, John Kerry décide de le désigner colistier sur le ticket démocrate en juillet (futur vice-président en cas de victoire du candidat principal). Pourtant, cela ne suffira pas et John Kerry perdra l’élection contre le républicain Georges W. Bush anéantissant par conséquent la carrière politique de son protégé.
Mais le 28 décembre 2006, John Edwards annonce officiellement sa candidature pour l’élection présidentielle de 2008. Pour l’anecdote, sa campagne avait déjà mal commencé avant son annonce officielle, puisque sa candidature avait été révélée accidentellement un jour avant, sur son site internet.
S’il on se réfère aux sondages, John Edwards est actuellement le troisième homme chez les démocrates et sa campagne n’arrive pas réellement à percer. Il est en effet nettement distancé dans les sondages par Hillary Clinton et Barack Obama. Il arriverait cependant premier dans les sondages dans l’Iowa et deuxième dans le Nevada.
Au niveau des idées qu’il défend, John Edwards a donné une orientation beaucoup plus progressiste à sa campagne par rapport à celle de 2004. Le candidat démocrate a axé sa campagne sur des thèmes comme l’élimination de la pauvreté, la lutte contre le réchauffement climatique et prône un système de protection sociale universelle. Il n’a pas encore pris position dans le débat sur le mariage homosexuel. John Edwards est notamment célèbre pour son revirement sur la question de la guerre en Irak. Le sénateur avait notamment voté la loi sur l’engagement militaire en Irak en 2004. Mais depuis, John Edwards est devenu un fervent opposant de cette guerre et s’est excusé sur ce sujet se démarquant ainsi de sa rivale Hillary Clinton.
Le troisième homme créera t-il la surprise ? La question semble prématurée à plus d’un an de l’élection présidentielle. Une chose est sûre, pour le moment ce n’est pas le mieux placé dans les sondages. L’avenir nous dira si les sondages avaient raison.
Pour en savoir plus :
- "Ending Poverty in America: How to Restore the American Dream"
Biographie :
Date du dépôt officiel de candidature : 3 Janvier 2007
Profession Actuelle : Avocat, Ancien directeur du Center on Poverty, Work and Opportunity de l’Université de Caroline du Nord.
Situation Familiale : Marié à Elizabeth Anania depuis 1977, quatre enfants : Jack, Emma Claire, Catharine et Wade.
Religion : Méthodiste
Cursus : North Carolina State University, B.S (1974) ; University of North Carolina, J.D (1977)
Principaux Soutiens : Ben Stiller, Oliver Stone, Seth Green…
Site Internet de Campagne : http://johnedwards.com/

mardi 3 juillet 2007

Independence Day


Fête Nationale des Etats-Unis, le 4 juillet est un jour férié outre-Atlantique. Cette journée commémore la naissance de la nation américaine : le 4 juillet 1976. Il s’agit traditionnellement d’une journée de défilés patriotiques, de pique-niques en plein air, de concerts et de feux d’artifice. Souvent, c’est également l’occasion de faire flotter son drapeau devant sa maison.
Happy Independence Day !

Lewis Libby partiellement gracié par Georges W. Bush

En ce début de semaine, le président américain a mis fin à l’un des plus gros scandales de son mandat : l’affaire Valery Plame. (cf articles sur ce sujet : article du 13 mars 2007 et du 6 juin 2007).
Le président américain s’était toujours opposé à cette peine qu’il jugeait excessive, mais l’annonce de la grâce partielle de l’ancien conseiller du vice-président Cheney, a déclenché la colère du camp démocrate.
Lewis Libby avait été condamné à une peine de prison ferme de 30 mois de rétention assortie de 2 ans de mise à l’épreuve de d’une amende de 250 000 $ pour avoir menti à la justice, à propos de l’affaire de la divulgation de l’identité d’un agent de la CIA. Georges W. Bush vient en effet d’user de son pouvoir de clémence dans le but de gracier M. Libby de sa peine de prison ferme. Même si sa condamnation pécuniaire et ses années de mise à l’épreuve sont maintenues, les réactions ne se sont pas fait attendre dans les rangs de l’opposition qui dénoncent un scandale étatique sans précédent.
Les médias se sont emparés de l’affaire et dénoncent la lâcheté du président américain, qui n’a décidément plus rien à perdre…

lundi 2 juillet 2007

Clin d’œil : Hillary Clinton, simple rivale de Sarkozy ?

Selon le candidat Républicain à la présidentielle de 2008, Mitt Romney, Hillary Clinton tendrait dangereusement vers des propositions économiques plus françaises qu’américaines. Les politiques publiques gauloises ont toujours autant la côte outre-Atlantique…

Pour en savoir plus :
- le très bon site Mitt Romney et la France (en Français) : http://mittromneyfrance.canalblog.com/ 

Obama devance Clinton dans la course au financement de leurs candidatures

C'est l'hystérie dans le camp des supporters du candidat à la présidentielle 2008 : Barack Obama. Second dans les sondages, mais jouissant d'une popularité extrême aux Etats-Unis, Obama vient de devancer sa principale rivale et ex-première dame du pays, Hillary Clinton, dans la course au financement de leurs précampagnes. Le candidat vient en effet d'annoncer qu'il avait levé la somme de 32,5 millions de $ au deuxième semestre 2007 contre 27 millions de $ pour sa rivale.
La surprise est telle que les analystes américains ne l'avaient pas prédit. Mais ce qu'il faut regarder avec davantage d'attention, c'est le nombre de donateurs ayant financé la campagne de M. Obama. Au deuxième trimestre 2007, le candidat démocrate est parvenu à obtenir des fonds venant de 154 000 donateurs, alors qu'au premier trimestre ce chiffre n'était que de 104 000. Il s'agit donc d'un véritable mouvement de fond et non d'une simple coïncidence.
De son côté l'équipe de campagne d'Hillary Clinton fait profil bas à la suite de cette annonce plus que médiatisée. Mais il semble qu'un candidat soit en plus mauvaise posture et nettement distancé : John Edwards. Il n'a en effet réussi à récolter que 9 millions de $ au second trimestre contre 14 millions de $ au premier. Beaucoup d'analystes politiques estiment désormais que M. Edwards perd du terrain et ne parvient pas à se faire une place auprès des deux principaux prétendants à l'investiture démocrate.
La campagne risque donc d'être plus serrée que prévu du côté démocrate. Du côté républicain, les chiffres n'ont pas encore été annoncés officiellement par les candidats. Néanmoins aucun des prétendants à l'investiture républicaine n'a réussi à clairement se démarquer.

dimanche 1 juillet 2007

Rehaussement des mesures de sécurité dans les aéroports

Suite aux tentatives d’attentats de Londres en cette fin de semaine, les autorités américaines ont décidé de rehausser les mesures de sécurité dans les aéroports.

Pour autant, il s’agit de mesures préventives car les Etats-Unis n’ont pas reçu de menaces particulières. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Snow, a indiqué qu’il s’agissait d’une simple précaution.


Vendredi, le Department of Homeland Security a précisé que le niveau d’alerte contre d’éventuelles attaques terroristes n’avait pas été relevé. M. Chertoff (secretary of Department of Homeland Security) a tenu à rappeler que les américains devaient rester vigilent à l’approche de la fête nationale du 4 juillet.

A l’heure actuelle, le niveau d’alerte reste donc au niveau 3 ce qui signifie qu’il existe un risque élevé d’attentat terroriste sur le sol américain (niveau jaune). Toutefois ce niveau est relevé d’un cran en ce qui concerne le secteur aérien (niveau orange).

Pour en savoir plus :
- le site du Department of Homeland Security : http://www.dhs.gov

Sévère revers pour l’administration Bush : le projet de loi sur l’immigration est enterré

Le projet de réforme sur l’immigration, dossier phare du second mandat de Georges W. Bush vient de subir un vote négatif au Sénat. Le vote était une consultation préliminaire et avait pour but de mettre fin aux débats afin de procéder à un vote final sur cette question. Mais le projet, très controversé, n’a pas réussi à passer cette première étape. Selon de nombreux analystes (notamment Tim Russert, chef du bureau de NBC à Washington et présentateur de l’émission Meet The Press) cet échec signifie tout simplement que le projet est définitivement enterré. En effet, celui-ci a été retiré de l’ordre du jour au Sénat, et compte tenu des prochaines élections présidentielles, il semble impossible que le dossier de l’immigration soit à nouveau discuté au Congrès.
Il s’agit d’un revers important pour le président Georges W. Bush, qui s’était lui-même personnellement investi dans les débats et avait tenté de convaincre les parlementaires de son camp, du bien fondé de ce projet. Il faut souligner que ce projet proposait notamment un renforcement très important du contrôle aux frontières. Un investissement de 4,4 milliards de $ était d’ailleurs prévu pour permettre une sécurisation du territoire.
Néanmoins, le président et les partisans du projet n’ont pas réussi à convaincre. Tous s’accordent à dire que le point central des discordances, se trouvait être la régularisation de quelques 12 millions de clandestins. Les conservateurs républicains avaient comparé ce projet à une « amnistie » géante et intolérable pour les citoyens américains.
Cette issue traduit donc l’incapacité la plus totale de la Maison-Blanche à imposer ses choix et à proposer des solutions sur n’importe quel dossier. Une chose est sûre : l’immigration sera l’un des thèmes les plus importants de la campagne présidentielle.