Regard sur les Etats-Unis

mardi 30 octobre 2007

Les candidats et l’échiquier politique américain

Pour bien comprendre les enjeux de la présidentielle et le positionnement des différents candidats, voici un échiquier politique pour visualiser tous les prétendants. On peut immédiatement remarquer que l’appartenance à un parti politique n’induit pas obligatoirement un positionnement totalement à gauche ou à droite, politiquement parlant.
Même si les Démocrates sont généralement situés plus à gauche, certains Républicains modérés ont des idées relativement similaires à certains Démocrates. A l’exception de Ron Paul, la plupart des Républicains sont particulièrement autoritaires, alors que les Démocrates ont des idées plus libertariennes.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site Political Compass.

Mitt Romney en tête en Iowa et dans le New Hampshire

Du côté des Républicains, Mitt Romney est passé en tête des sondages en Iowa et dans le New Hampshire. En effet, le candidat mormon est celui qui a dépensé le plus d’argent en spots publicitaires dans ces deux états, de tous les candidats Républicains et Démocrates confondus. Selon le sondage effectué par l’Université de l’Iowa Hawkeye Poll, M. Romney serait en tête avec 36% d’intentions de vote contre 13% pour Rudy Giuliani.
Pour autant ces très bons chiffres ne reflètent pas la popularité de Mitt Romney sur le plan national. Néanmoins ces deux états marquent le début des primaires et ont de ce fait une importance stratégique. De plus, Mitt Romney vient d’obtenir le soutien du sénateur Républicain du New Hampshire Judd Gregg. Ce ralliement est décisif pour conforter la percée du candidat dans cet Etat.
Reste désormais à savoir, si M. Giuliani va le laisser si facilement s’imposer…
Pour en savoir plus :
- Le site de l'Université de l'Iowa

dimanche 28 octobre 2007

Enjeux de Campagne : l'Immigration (4)

Nous poursuivons notre série consacrée aux enjeux de la campagne présidentielle américaine en nous intéressant cette semaine à l’immigration. Au centre de toutes les polémiques, la question de la gestion des flux migratoires va en diviser plus d’un, lors de la campagne présidentielle. Le thème de l’immigration sera décisif le jour de l’élection mais également lors des débats ultérieurs. Une question qui comme on va le découvrir, divise bon nombre de candidats.
Du côté des Démocrates, Hillary Clinton et Barack Obama ont soutenu la réforme proposée par l’administration Bush qui avait pour but d’accroitre le financement et d’améliorer la sécurité aux frontières en investissant dans des technologies avancées. Le projet de réforme devait également renforcer la législation et les sanctions existantes contre les immigrants illégaux tout en légalisant une partie d’entre eux déjà présent sur le territoire américain. Ils ont également voté l’autorisation de construction d’une barrière de plus de 700 miles le long de la frontière mexicaine. En revanche, John Edwards s’est toujours opposé à la réforme proposée par le président actuel, en s’exprimant en faveur d’un statut légal et de la régularisation d’une partie des immigrés clandestins. Le candidat appelle également à travailler en collaboration avec les autorités mexicaines afin de trouver des solutions pour mieux contrôler la frontière et prévenir les trafics illégaux.
Du côté des Républicains, les candidats sont plus divisés sur la question. John McCain a été l’instigateur de la réforme proposé par l’administration Bush. Il s’est également prononcé en faveur de l’extension de 700 miles de la barrière à la frontière mexicaine. Rudy Giuliani souhaite accorder aux immigrés clandestins une manière d’acquérir la nationalité américaine mais sans devancer ceux qui la demandent depuis plusieurs années. Il souhaite que ces immigrés payent leurs impôts et apprennent l’anglais ainsi que l’histoire des Etats-Unis avant de pouvoir être régularisés. Mais ce n’est pas tout, M. Giuliani souhaite renforcer les technologies de surveillance à la frontière mexicaine tout en appelant à un renfort des autorités douanières sur le long terme avec un appui provisoire de la Garde Nationale. Enfin l’ancien maire de New York souhaite créer un système de vérification d’identité. Fred Thompson a une position beaucoup plus conservatrice : opposé à toute régularisation massive des immigrés clandestins, même s’il n’est pas contre une régularisation pour certains cas particuliers. En bon conservateur, M. Thompson souhaite renforcer les lois existantes afin d’éviter un afflux massif d’immigrants. Par ailleurs il s’est prononcé en faveur d’une extension du programme de visa pour les travailleurs qualifiés. Pour finir, Mitt Romney est moins catégorique que Fred Thompson mais s’oppose tout de même à la réforme proposée par Georges W. Bush. Il soutient la création d’un nouveau système pour que les employeurs puissent vérifier le statut de leurs employés. Il est opposé à une régularisation massive et souhaite que les immigrés acquièrent la nationalité américaine grâce au système déjà en vigueur. En tant que gouverneur, Mitt Romney a eu recours à sa police d’Etat afin de lutter contre une immigration illégale.
Une question fondamentale, qui pèsera certainement très lourd dans le vote des électeurs appartenant à la minorité hispanique

samedi 27 octobre 2007

Clin d’œil : Stephen Colbert annonce qu’il se présente à l’élection présidentielle… mais uniquement en Caroline du Sud !

Le désormais célèbre humoriste du Daily Show sur Comedy Central vient d’annoncer qu’il se lançait dans la campagne présidentielle américaine. La scène a lieu il y a quelques jours sur le plateau de l’émission. Bien entendu tout ceci n’est qu’une farce d’une des personnalités les plus influentes aux Etats-Unis. Le magazine Time en 2006, l’a d’ailleurs inclus dans son classement. Pour être certain de perdre à l’élection, Stephen Colbert se présente comme le seul candidat à la fois Républicain et Démocrate !
Voici la vidéo de son passage dans l’émission :

vendredi 26 octobre 2007

Clin d'oeil : So Cute !

À l’occasion des 60 ans de sa femme, Bill Clinton délivre un message vidéo pour lui souhaiter son anniversaire.
Extraits: My wish for her is simple, to have the opportunity as president to do what she loves best, to help every child in our country live up to his or her God-given potential.”
Comme si cela n’était pas assez “kitch” vous pouvez envoyer vos vœux à Hillary Clinton depuis son site de campagne. Si vous éprouver le désir d’en savoir encore plus sur ce cap de la soixantaine, sachez que la candidate a donné une interview spécialement sur ce sujet au quotidien New York Daily News.
Extraits: « It feels great, because I feel great. I'm so grateful that I have, you know, a project like running for President that I believe in so strongly. That my family is healthy, That I am healthy. It's a good time in my life.”
Merci Hillary pour toutes ces précisions, nous sommes à présent vraiment rassurés.

Dream Team : Obama en rêve, Gore va-t-il le faire ?

Depuis quelques jours, Al Gore l’affirme : il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle. On l’aura bien compris, le nouveau prix Nobel de la paix ne souhaite pas une nouvelle fois se confronter à l’électorat américain et préfère parcourir le monde pour véhiculer ses idées. Pourtant certains candidats souhaiteraient vivement qu’il prenne position pour leur campagne.
C’est précisément le cas de Barack Obama. Distancé dans les sondages par sa rivale Démocrate, omniprésente dans les médias américains, le sénateur de l’Illinois cherche à redynamiser sa campagne en enrôlant une personnalité populaire. Lors d’un meeting dans le New Hampshire, M. Obama a affirmé qu’Al Gore pourrait jouer un rôle dans son gouvernement s’il le souhaitait.
Cet appel du pied vise à couper net l’élan de sa rivale. Pourtant, Barack reste lucide et estime qu’après avoir été récompensé par un prix Nobel et un Oscar, devenir vice-président signifierait un retour en arrière pour Al Gore.
Mais comme le dit le proverbe, qui ne tente rien n’a rien…
Pour en savoir plus :
-Le groupe de soutien à la « Dream Team »

mercredi 24 octobre 2007

Sam Brownback abandonne la course à la présidentielle

Ils étaient 9, ils ne sont plus que 8. Sam Brownback, candidat Républicain à la présidentielle de 2008 et sénateur du Kansas, jette l’éponge. Profondément contre le droit à l’avortement, son abandon marque un tournant dans la précampagne. En effet, les Républicains semblent abandonner l’idée d’un candidat totalement opposé à ce droit. Rudy Giuliani, en tête des sondages illustre la tendance de l’électorat de droite, qui semble prêt à quelques concessions dans le but de faire barrière à la candidate Démocrate : Hillary Clinton.
Avec un financement très restreint et une côte de popularité d’environ 1% des électeurs, Sam Brownback n’avait aucune chance de remporter la primaire Républicaine. Mais cet abandon n’est pas sans conséquence pour les évangéliques…

L’immobilier et la Californie ne font pas bon ménage

Alors que la Californie souffre depuis plusieurs mois de la crise immobilière liée aux subprimes, il semble que le destin s’acharne sur les propriétaires de cet Etat. En effet, depuis maintenant 3 jours, de gigantesques incendies ravagent le sud de la Californie provoquant l’évacuation de plusieurs centaines de milliers de personnes. Après plusieurs mois de fortes chaleurs, les sols sont secs et le vent accroit la vitesse de propagation des incendies en attisant les flammes.
Ne souhaitant pas réitérer les erreurs commises lors du passage de l’ouragan Katrina, le Président a rapidement réagit et vient d’annoncer qu’il se rendrait dès demain sur les lieux sinistrés. Le ministre de l’intérieur, Michael Chertoff, s’est exprimé en faveur d’une réponse rapide des autorités fédérales. Des discussions sont en cours avec la FEMA (Federal Emergency Management Agency) afin de parer à toutes les éventualités.
Pourtant une fois encore, il semble qu’entre les autorités fédérales et celles de Californie, il y ait une « légère » différence d’évaluation de la gravité de la situation. Alors que Georges W. Bush a déclaré l’état d’urgence, le gouverneur Arnold Schwarzenegger souhaite proclamer l’état de grande catastrophe. En effet, dans ce dernier cas, cela permettrait d’obtenir une aide fédérale plus efficace.
En attendant, la situation ne fait que s’aggraver.

dimanche 21 octobre 2007

Rudy Giuliani obtient le précieux soutien de Rick Perry

Alors que la base du parti Républicain ne semble pas se satisfaire du choix proposé par les candidats actuels à la présidentielle, Rudy Giuliani vient d’obtenir un soutien de poids en la personne de Rick Perry. Ce dernier est l’actuel gouverneur du Texas. Il est extrêmement influent parmi les Républicains et est notamment connu pour être particulièrement conservateur.
Et c’est pour cette même raison, que l’appui de Rick Perry est crucial pour M. Giuliani. En effet, empêtré sur le sujet de sa position en faveur du droit à l’avortement, l’ancien maire de New York bénéficiera d’un soutien de poids grâce à Rick Perry ; ce dernier va apporter une légitimité considérable à sa campagne et va lui permettre de toucher les électeurs à la base du parti. Dans sa déclaration de prise de position officielle, M. Perry, vante également les succès de M. Giuliani lorsqu’il était encore maire de la Big Apple, notamment ceux relatifs à la baisse de la criminalité. Selon lui, le maire de la ville la plus grande d’Amérique a la plus grande légitimité pour devenir le futur président des Etats-Unis. C’est également le mieux placé pour prendre les décisions qui s’imposent face à la situation en Irak.
Un avis qui n’engage que lui, mais qui risque d’être percutant chez ses plus fervents partisans.
Pour en savoir plus :
- Extraits de la conférence de presse de Rick Perry annonçant son soutien à Rudy Giuliani.

jeudi 18 octobre 2007

Enjeux de Campagne : la Politique Fiscale (3)

Nous poursuivons notre série consacrée aux enjeux de la campagne présidentielle américaine en nous intéressant cette semaine à la politique fiscale. Même si ce thème est récurrent en politique, il semble qu’il soit quelque peu occulté par celui de la guerre en Irak. Néanmoins, les débats virulents entre certains candidats attestent de l’importance de ces questions dans le but de conquérir le maximum d’électeurs.
Du côté des Républicains, les principaux candidats ont déjà tous voté pour un plan de réduction d’impôt initié par l’administration Bush. Rudy Giuliani et Mitt Romney ont toujours été favorables aux plans de réduction budgétaire. Fred Thompson n’a voté qu’en faveur des réductions d’impôts de 2001. John McCain se démarque des autres candidats, en ayant voté contre les réductions de 2001 et de 2003 mais en faveur d’une réduction jusqu’en 2010.
Comme on pouvait s’en douter, la situation est radicalement différente chez les Démocrates. Hillary Clinton est opposée à toutes les réductions d’impôts depuis 2001 et ne souhaite pas réduire les impôts jusqu’en 2010. John Edwards s'est opposé aux réductions de 2001 et de 2003 et souhaite taxer davantage les compagnies pétrolières et les américains les plus riches. Quant à Barack Obama, il est opposé à la réduction des impôts jusqu’en 2010 mais en faveur d’une élimination de la « Marriage Penalty » (Aux Etats-Unis, les couples mariés paient plus d’impôt que les personnes célibataires. Le droit américain ne distingue pas les personnes mariées vivant séparément ou ensemble) et de l’extension du crédit d’impôt en fonction du nombre d’enfants. Il souhaite également réduire la taxation des dividendes.
Comme on peut le voir très clairement suite à cette description, de petites disparités existent entre les candidats appartenant à un même parti. Cependant globalement, on peut observer que les Démocrates sont en désaccord avec les réductions d’impôt accordées lors des deux mandats de Georges W. Bush alors que la plupart des Républicains y sont favorables.
Pour en savoir plus :
- Une description plus complète de la Marriage Penalty
- Un point sur les critères de la Child Taxe Credit

mercredi 17 octobre 2007

Barack Obama et Dick Cheney partageraient un ancêtre commun

Lynne Cheney, épouse de l’actuel vice-président américain, vient d’annoncer hier soir sur la chaîne MSNBC que son mari et le candidat à l’investiture démocrate Barack Obama auraient un lointain ancêtre commun. Mareen Devall, immigrant français du XVIIème siècle, relierait les deux politiciens. De ce fait, M. Obama et M. Cheney seraient des cousins éloignés.
Mme Cheney a par la suite expliqué que cette découverte avait été réalisée à la suite de recherches généalogiques sur son mari. Il n’y a qu’en Amérique qu’une pareille situation peut se produire a affirmé Lynne Cheney.
Pourtant cette relation de parenté éloignée n’ira pas jusqu’à pousser Mme Cheney à soutenir le sénateur de l’Illinois. Le porte-parole de la campagne de Barack Obama a fait savoir, non sans une certaine ironie, que « Dick Cheney était le mouton noir de la famille ».
Plus étonnant encore, il semble que Barack Obama ait également un ancêtre commun avec le président. Il serait le cousin au 11ème degré de Georges W. Bush !
Peut-être qu’en creusant un peu plus, une relation de parenté avec Hillary Clinton apparaîtra au grand jour…

mardi 16 octobre 2007

Pas sûr qu’ils apprécient…

Le numéro du mois de novembre 2007 du magazine Radar va certainement faire réagir l’Amérique puritaine… En effet, sur le modèle du numéro de Vanity Fair daté de mars 2006, Radar propose un photomontage des trois principaux candidats à l’élection présidentielle entièrement nus (Hillary Clinton, Barack Obama et Rudy Giuliani). L’éditorialiste du journal explique qu’à l’heure actuelle, de nombreux artifices ornent le monde de la politique et que le fait de « faire poser » les candidats dans leur plus simple appareil offre une vision différente de ce que l’on a l’habitude de voir.
On veut bien le croire ! Le magazine se pose également la question existentielle de savoir pour qui aurait voté Jésus, s’il était encore vivant…
Une autre vision pour débattre de la politique…
Pour en savoir plus :
- Le site de Radar Magazine

dimanche 14 octobre 2007

Rupert Murdoch lance Fox Business

L’argent n’est pas un tabou aux Etats-Unis et Rupert Murdoch entend bien le démontrer. En lançant ce lundi sa chaîne d’information financière, le magnat des médias compte bien révolutionner le marché. Sa cible : CNCB : leader de l’information économique aux Etats-Unis.
Pourtant Fox Business ne s’attaquera pas frontalement à CNBC ou Bloomberg. La nouvelle chaîne souhaite proposer des émissions plus grand public que celles de ses deux consœurs. Du côté de ses dernières, la modernisation ne s’est pas fait attendre. Il faut dire que M. Murdoch n’en est pas à son coût d’essai : Fox News est devenue en quelques années, la première chaine d’information en direct devant CNN.
Les émissions produites par la chaîne devraient parler d’argent, d’exemples de réussites économiques, de success story… Fox Business entend dresser une image positive de la réussite matérielle et financière alors que Bloomberg et CNBC se contentent principalement de décrire l’évolution boursière des entreprises cotées.
Murdoch réussira-t-il son nouveau pari ? Réponse dans les prochains mois…
Pour en savoir plus :
- Le site de Fox Business
- Le site de CNBC
- Le site de Bloomberg

vendredi 12 octobre 2007

Arrondissez vos fins de mois en pariant sur la campagne présidentielle

C’est à peu de choses prêt, ce que vous propose le site « National Journal Political Stock Exchange ». Ce jeu vous permet d’effectuer des paris et de pronostiquer sur la victoire de tel ou tel candidat aux primaires ou à l’élection présidentielle générale. En prédisant le résultat d’un scrutin, l’internaute utilise une monnaie virtuelle et peu remporter certains prix. Par exemple, on apprend que 46,9% des internautes du site estiment qu’Hillary Clinton remportera l’élection présidentielle de 2008.
Une initiative originale pour suivre de manière ludique la campagne présidentielle…
Pour en savoir plus :
- Le site du National Journal Political Stock Exchange 

Le juste prix d’Al Gore

Le prix Nobel de la paix vient d’être décerné conjointement à Al Gore et au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) afin de récompenser leurs démarches de sensibilisation de la population mondiale à propos du réchauffement climatique.
Engagé activement dans la défense de l’environnement depuis plusieurs années, l’ex vice-président américain s’était notamment fait remarquer grâce à la production du documentaire « Une vérité qui dérange ». Dernièrement il a été l’instigateur de gigantesques concerts Live Earth aux quatre coins de la planète.
La Maison-Blanche a fait savoir pudiquement que le président était « heureux » pour Al Gore, mais l’administration a immédiatement fait savoir, qu’elle ne changerait pas sa position sur la question pour autant.
Pourtant la vraie question posée en filigrane par cette récompense, est celle de la présentation d’Al Gore à la présidentielle américaine de 2008. Ses conseillers ont rapidement précisé que le prix Nobel n’aurait aucune influence sur la décision d’Al Gore. Par ailleurs, celui-ci est déjà courtisé par les principaux candidats démocrates à l’élection. Une éventuelle intégration au sein de l’administration américaine pourrait alors être envisagée.
Al Gore n’a décidemment pas finit de faire parler de lui.

mardi 9 octobre 2007

"Ne laissons pas le monopole des questions religieuses au parti républicain" dixit Obama

Selon les sondages, plus de la moitié des américains trouveraient les candidats républicains plus impliqués sur le thème de la religion. Il n’en fallait pas moins pour que Barack Obama réagisse et déclare ce dimanche qu’il ne fallait pas laisser les questions relatives à la foi au parti républicain. Il s’exprimait en Caroline du Sud devant une congrégation évangélique. Selon lui, les candidats du parti démocrate ne doivent pas avoir peur de parler de la foi. Il est plutôt rare qu’un candidat démocrate s’aventure sur le terrain de la religion dans cette région des Etats-Unis réputée comme étant particulièrement conservatrice.
Mais la démarche d’Obama n’est pas dénuée d’intérêts. Le sénateur de l’Illinois vise précisément l’électorat chrétien afro-américain de l’Etat de Caroline du Sud. En effet, pour la primaire démocrate, la population noire constitue la moitié des électeurs. Avec 27% d’intention de vote, Barack Obama est largement distancé par Hillary Clinton (45% d’intention de vote). Selon les analystes politiques, Barack Obama est le candidat démocrate qui traite le plus des questions religieuses dans ses discours.
D’ailleurs, le très sérieux site internet God-O-Meter (en partenariat avec le magazine Time) qui évalue le nombre de fois où un candidat à l’élection présidentielle parle de Dieu dans ses discours, place Barack en tête des candidats démocrates à l’élection présidentielle. Pour une fois sur ce sujet, M. Obama est en tête par rapport à sa principale rivale…
Pour en savoir plus :
- Le site God-O-Meter

dimanche 7 octobre 2007

Rudy Giuliani Vs. Christian Conservatives

Un article publié dans le New York Times daté du 1er Octobre vient rappeler à quel point l’électorat républicain n’est pas satisfait des candidats à l’élection présidentielle. Rudy Giuliani, en tête des sondages nationaux pourrait bientôt faire les frais de la colère des conservateurs chrétiens à cause de sa position en faveur du droit à l’avortement. Les pro-life menacent en effet de soutenir un candidat d’un troisième parti. Pour le moment, ce groupe constitué de conservateurs influents n’a pas encore trouvé de candidats à soutenir. Mais la menace doit être suffisamment prise au sérieux.
En effet, la population blanche protestante constitue la majeure partie des électeurs républicains et plus d’un tiers des votants en Iowa et dans le New Hampshire. Cependant, l’hypothèse d’un soutien à un adversaire républicain viendrait conforter l’avance des candidats démocrates et présenterait un risque considérable pour les conservateurs. La division du parti républicain entrainerait une victoire inévitable du candidat démocrate : ce que veulent à tout prix éviter les pro-life. Mais l’hypothèse de voir s’affronter Hillary Clinton et Rudolph Giulinani qui supportent, tous deux, le droit à l’avortement est impensable pour les républicains conservateurs.
Pour se défendre, Rudy Giuliani explique qu’à quelques mois des élections, il semble être le seul à pouvoir s’opposer à Hillary Clinton. Mais les conservateurs semblent déterminés à ne pas céder sur ce sujet.
Preuve que le droit à l’avortement est l’un des enjeux les plus fondamentaux de la campagne et que le parti républicain est de plus en plus divisé.
Pour en savoir plus :
- L’article du New York Times

Hillary Clinton peut-elle perdre ?

Officiellement tous les candidats ont encore une chance… Pourtant la campagne pour la présidentielle américaine semble s’accélérer depuis quelques jours. Hillary Clinton creuse l’écart entre ses plus proches adversaires démocrates. Selon un sondage du Washington Post / ABC News, Mme Clinton distance Barack Obama de 33 points et John Edwards de 40 points. Tout semble réussir à l’ex-first-lady qui vient également, cette semaine, de gagner la bataille des fonds récoltés pour sa campagne en devançant M. Obama au 3ème semestre de l’année 2007 (22 millions de $ contre 19 millions de $ pour Obama et 7 millions de $ pour John Edwards).
Du côté des républicains, les principaux candidats commencent à adapter leurs stratégies face à celle qu’ils voient déjà remporter les primaires démocrates. Même le président Bush estime qu’elle a le plus de chance de gagner. Les adversaires de son propre camp commencent à s’organiser afin de s’opposer frontalement avec elle lors des débats retransmis à la télévision.
Pourtant il semble quelque peu prématuré d’être aussi catégorique à l’heure qu’il est. Hillary Clinton dispose d’une confortable avance en ce qui concerne les élections générales et la primaire démocrate dans la plupart des Etats. Mais pour ce qui est de l’Iowa, la tâche semble plus ardue. Dans cet Etat où se déroulent traditionnellement les premières élections primaires, Barack Obama arrive en tête des intentions de vote (28%) suivie par Hillary Clinton (24%) talonnée par John Edwards (22%). Edwards possède en effet une organisation particulièrement efficace dans cet Etat et pourrait créer la surprise.
Néanmoins Mme Clinton, dispose de nombreux atouts. En tête depuis des mois, elle parvient à conserver sa confortable avance dans les sondages en faisant preuve d’une discipline remarquable. En tête dans sondages dans le New Hampshire et en Caroline du Sud, Hillary semble avoir déstabilisé son plus proche adversaire : Barack Obama.
De plus, Hillary Clinton peut compter sur le soutien indéfectible de son mari. Celui-ci, omniprésent médiatiquement, permet d’adoucir l’image de la candidate et d’obtenir la confiance des futurs électeurs. En effet, les américains associent la présidence Clinton à une période de prospérité économique et de paix. Mais le plus fondamental, est qu’Hillary arrive à convaincre les électeurs sur des sujets cruciaux comme la guerre en Irak ou la réforme du système de santé. En évitant de trancher en faveur de solutions radicales, comme un retrait immédiat des troupes en Irak ou le choix pour chaque citoyen américain de garder son assurance santé privée ; Hillary Clinton rassure et se démarque des positions plus tranchées de ses adversaires.
Une position prudente qui renforce son statut d’ultra favorite pour la primaire démocrate.

samedi 6 octobre 2007

Bush oppose son véto à la couverture maladie universelle

Preuve que la protection sociale est au cœur de l’actualité politique américaine, le président Georges W. Bush vient une nouvelle fois de réaffirmer sa position sur ce sujet. Il a opposé son véto à un projet de loi visant à étendre le programme SCHIP (Programme pour l’assurance santé des enfants) et à couvrir les plus défavorisés. En s’opposant à l’opinion publique américaine (qui à 72% souhaitait étendre ce programme), le président s’est également attiré les foudres de certains républicains.
Pour justifier son véto, le président a expliqué qu’en étendant la couverture maladie à de nouveaux bénéficiaires, cela entrainerait un renoncement aux assurances privées et augmenterait les dépenses de l’Etat à cause de son interventionnisme. Se basant sur une opposition de fond entre les républicains et les démocrates, Georges W. Bush s’est vite retrouvé isolé au sein de son propre parti. Le gouverneur de l’Etat de Californie Arnold Schwarzenegger s’est tout de suite démarqué du président en exprimant sa profonde déception. D’autres membres du Congrès étudient déjà la possibilité de passer outre le véto présidentiel.
Le bras de fer entre les démocrates et l’administration Bush continue. Mais dans la logique électorale actuelle, certains républicains semblent prendre leurs distances avec le président, dans le but d’éviter de donner l’impression de ne pas se soucier de la couverture maladie des personnes les plus vulnérables. En attendant, ceux-ci sont de plus en plus démunis, et l’écart ne cesse de se creuser entre les personnes couvertes et les exclus du système de protection sociale privatisé.