On connaît désormais le nom du candidat
démocrate à l’élection présidentielle américaine de
2008. Reste à savoir qui sera le prochain colistier de
Barack Obama ? Alors que tous les regards sont désormais tournés vers
Hillary Clinton, il est utile de souligner que plusieurs autres candidats à la vice-présidence pourraient être désignés.
Voici une liste des principaux prétendants en dehors
d’Hillary Clinton :
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Evan Bayh : ce sénateur de l’
Indiana réélu triomphalement en
2004 pourrait apporter à
Barack Obama son expérience en matière de sécurité nationale (ses thèmes de prédilections depuis son intégration au sein de commissions du
Sénat spécialisées en la matière)
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Joseph Biden : le sénateur de
65 ans pourrait apporter à
Barack Obama ses connaissances en matière de politique étrangère, ce qui pourrait faire taire les critiques à l’égard du manque d’expérience du sénateur de l’
Illinois dans ce domaine. Mais son âge avancé risquerait d’entrer entre contradiction avec le message de changement que
Barack Obama souhaite véhiculer.
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Michael Bloomberg : l’actuel maire de
New York permettrait à
Barack Obama de mieux percer parmi l’électorat juif parfois inquiet vis-à-vis de certaines rumeurs sur la religion du candidat. En revanche cet appui n’aurait aucune conséquence positive face à l’électorat blanc.
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Wesley Clark : cet ex-commandant en chef des forces de l’
Otan de
1997 à
2001 s’était déjà lancé dans la course à l’investiture du parti
démocrate en
2004, mais avait obtenu de piètres résultats lors des premiers caucus. Fervent soutien
d’Hillary Clinton, cet ancien militaire pourrait ainsi aider
Barack Obama à réunifier le parti.
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Christopher Dodd : le sénateur du
Connecticut, candidat à l’investiture
démocrate il y a encore quelques mois connaît parfaitement les sujets de politique étrangère. Néanmoins son âge pourrait également poser un handicap à
Barack Obama.
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Chuck Hagel : le sénateur
républicain du
Nebraska est un proche de
John McCain. Pourtant,
Chuck Hagel s’est toujours opposé à la guerre en
Irak qu’il a comparé dès l’origine à la guerre du
Vietnam. Il est l’un des détracteurs
républicains les plus importants de l’administration
Bush. Il pourrait aider
Barack Obama à passer au-delà des barrières partisanes.
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Ed Rendell : le gouverneur de la
Pennsylvanie a longtemps hésité avant de refuser de se lancer dans la course à l’investiture du parti. Il a ouvertement appuyé la candidature de la sénatrice de
New York. Son soutien permettrait à
Barack Obama de rallier à sa candidature l’électorat des cols bleus. Mais le gouverneur est assez peu connu en dehors de son Etat.
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Bill Richardson : l’ancien candidat à l’investiture et ex-ambassadeur des
Etats-Unis à l’
ONU est l’un des candidats les plus sérieux à la vice-présidence. En tant qu’hispanique, il pourrait aider
Barack Obama à rallier le soutien de cette minorité et à appuyer sa future politique étrangère.
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Kathleen Sebelius : la gouverneur du
Kansas avait déjà été citée comme possible vice-président de
John Kerry en
2004 et est actuellement présidente de l’association des gouverneurs
démocrates. Néanmoins la gouverneur n’a pas encore une stature nationale.
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Jim Webb : le sénateur de la
Virginie, ancien secrétaire-adjoint à la défense et secrétaire à la marine sous la présidence
Reagan a toujours catégoriquement démenti avoir de telles ambitions. Pourtant beaucoup estiment qu’il est un des candidats les plus sérieux pour ce poste.
Cette liste n’est en aucun cas une liste exhaustive mais illustre à sa manière, la difficulté pour
Barack Obama de choisir son colistier. Elle souligne également que le sénateur de l’
Illinois n’a que l’embarras du choix parmi les nombreux talents que compte le parti
démocrate.