Regard sur les Etats-Unis

jeudi 31 juillet 2008

La Chambre des représentants présente officiellement ses excuses pour l’esclavage et la ségrégation raciale

Ce mardi, la Chambre des représentants a présenté officiellement ses excuses au nom du gouvernement fédéral pour les pratiques esclavagistes et la ségrégation raciale dont ont fait l’objet les Noirs américains. C’est la première fois que des excuses formelles sont prononcées au nom de l’ensemble du peuple américain. Jusqu’à présent, seuls certains Etats avaient pris l’initiative de présenter leurs excuses (la Virginie, le Maryland, la Caroline du Nord et l’Alabama).
Les parlementaires ont également tenu à dénoncer une nouvelle fois les lois Jim Crow (interdisant dans les Etats du sud l’accès de cette tranche de la population aux équipements publics et aux écoles). L’esclavage a été officiellement abolit en 1865. Néanmoins, il faudra patienter jusqu’en 1954 pour que la ségrégation dans les écoles soit déclarée inconstitutionnelle par la Cour suprême. Mais il faudra attendre le « Civil Rights Act » de 1964 pour que soit abolit la totalité des lois ségrégationnistes.
Cette résolution a été introduite par Steve Cohen (Représentant démocrate de l’Etat du Tennessee), particulièrement impliqué dans la défense des intérêts de la minorité afro-américaine.

Obama, B. Spears, P. Hilton : comparables selon McCain

Visiblement agacé par la popularité grandissante de son adversaire, John McCain a décidé de passer à l’offensive dans un nouveau clip publicitaire comparant le sénateur démocrate à Britney Spears et à Paris Hilton.

« Il est le plus célèbre au monde, mais est-il prêt pour gouverner ? » annonce la voix off :

De son côté, l’équipe de campagne de Barack Obama vient de lancer une nouvelle publicité dans laquelle des images du candidat républicain en noir et blanc cherchent à souligner la continuité de politique entre John McCain et George W. Bush.

En fin de compte, les arguments restent les mêmes (manque d’expérience d’Obama et assimilation de la politique de McCain à celle de l’actuelle administration) mais les clips deviennent de plus en plus agressifs.

Convention démocrate : la nuit Clinton

La Convention nationale du parti démocrate se déroulera du 25 au 28 août dans la ville de Denver (Colorado). A cette occasion, l’ancienne candidate à l’investiture du parti démocrate, Hillary Clinton, devrait s’exprimer lors de la soirée du 26 août. Elle souhaite en effet célébrer le 88ème anniversaire du jour de la légalisation du droit de votes pour les femmes (XIXème amendement de la Constitution américaine proposé et voté par le Congrès le 4 juin 1919 et ratifié le 26 août 1920).
Selon les informations de CNN, Hillary Clinton devrait monter sur scène accompagnée de l’ensemble des femmes membres du Sénat.
Notons à ce propos, que plusieurs Etats américains avaient légalisé le droit de vote des femmes bien avant que le XIXème amendement de la constitution soit ratifié : c’était le cas du New Jersey en 1776, du Wyoming en 1869, du Colorado en 1893, de l’Utah et de l’Idaho en 1896, de la Californie en 1911 et du Kansas, de l’Oregon et de l’Arizona en 1912.
Pour en savoir plus sur la Convention nationale du parti démocrate :
- le site officiel de la Convention de Denver

mardi 29 juillet 2008

Barack Obama domine l’agenda de la campagne mais John McCain résiste

Alors qu’il reste désormais moins de 100 jours avant l’élection présidentielle américaine, la campagne se poursuit en cette période estivale. Pourtant malgré la combativité et la persévérance de John McCain, son adversaire démocrate domine très largement l’agenda de la campagne.
Les retombées médiatiques de sa tournée internationale ont confirmé que Barack Obama a la « stature d’un président » affirmait Frank Rich dans une colonne du New York Times, publié ce dimanche. Beaucoup d’analystes politiques attendaient depuis plusieurs semaines une véritable percée du candidat républicain sur la scène médiatique. Néanmoins, malgré l’abandon d’Hillary Clinton de la course aux primaires démocrates, l’attention des journaux et télévisions américaines ne s’est pas totalement reportée sur le sénateur de l’Arizona.
Pire que cela, Barack Obama impose désormais son propre agenda à John McCain. Certains soutiens du candidat républicain se désolent de le voir ainsi effectuer des annonces similaires à son adversaire et calquer sa campagne sur celle de son rival.
Même ses plus proches conseillers admettent que Barack Obama capte une grande partie de l’attention médiatique. Cependant ils ajoutent que cette popularité n’est en réalité due qu’à une simple curiosité des électeurs envers un « candidat nouveau sur la scène politique » dixit Charlie Black.
Pour autant, il convient immédiatement de relativiser ses propos. Car malgré sa popularité grandissante à travers le monde, Barack Obama est encore loin d’avoir remporté l’élection présidentielle aux Etats-Unis. La véritable campagne reprendra vers la fin du mois d’août, à la suite de la Convention nationale du parti démocrate à Denver. De plus, les derniers sondages publiés indiquent que l’écart se resserre peu à peu entre les deux candidats. Un sondage réalisé par l’institut Gallup en collaboration avec le quotidien USA Today (réalisé entre le 25 et le 27 juillet) indique même que John McCain arrive en tête des intentions de vote avec 4 points d’avance. Ce sondage, s’il demeure isolé, mérite d’être considéré avec la plus grande attention, car il traduit à lui seul, la réduction de l’écart entre les deux prétendants. Une autre enquête réalisée du 26 au 28 juillet par l’institut Rasmussen indique que l’écart entre les deux hommes ne s’élèverait plus qu’à 1 point, même si l’avantage reviendrait cette fois-ci à Barack Obama.
Il convient donc d’être relativement prudent vis-à-vis des pronostics émis quant à l’issue du scrutin. La popularité et l’exposition médiatique d’un candidat ne garantit en aucun cas sa victoire future. La « vraie campagne » ne débutera véritablement que dans quelques semaines

lundi 28 juillet 2008

REU lance sa librairie en ligne

Alors que la campagne bat son plein et que l’élection présidentielle se tiendra dans quelques mois, de nombreux ouvrages sur ce thème sortent actuellement en librairie. Pour ceux ou celles d’entre vous qui désireraient approfondir certains sujets durant la période estivale, Regard sur les Etats-Unis lance aujourd’hui sa librairie en ligne, en partenariat avec le site Amazon. Vous pourrez désormais accéder à notre boutique, en cliquant sur les liens situés dans la barre de navigation du site ainsi que dans la barre latérale d’information.
Notre librairie sera remise à jour régulièrement, afin de vous proposer les dernières publications relatives à l’actualité politique et sociétale américaine.
Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter une bonne visite.

dimanche 27 juillet 2008

Obamania en Europe : Regard sur les Etats-Unis sur France 24

Regard sur les Etats-Unis a une nouvelle fois été cité par France 24, à l’occasion d’un reportage réalisé par l’émission « sur le net ». L’équipe web de la chaine faisait référence à l’article traitant de « la multiplication des comités de soutiens français à Barack Obama » publié le 22 juillet sur REU. Le commentaire de « geneline » a également été mis en exergue dans le reportage.
Voici la vidéo de l’émission :

English Version Here

vendredi 25 juillet 2008

REU à l’Elysée pour suivre la conférence de presse de Barack Obama et de Nicolas Sarkozy

Pour l’avant-dernière date de sa tournée mondiale, et après le succès de son discours berlinois, Barack Obama a fait étape à Paris pour s’entretenir avec le président français Nicolas Sarkozy.
S’en suivait une conférence de presse à laquelle Regard sur les Etats-Unis a eu le privilège d’assister en compagnie d’une dizaine d’autres blogueurs. C’est la première fois que le protocole de l’Elysée autorisait des blogueurs à assister à une telle conférence. Souhaitons que cette initiative, particulièrement novatrice, soit renouvelée à l’avenir.
Sur le fond :
Le président français et le candidat démocrate à l’élection présidentielle ont tenu à afficher leurs convergences de point de vue sur un grand nombre de sujets, notamment à propos de la stratégie militaire en Afghanistan et sur la fermeté à adopter à l’égard des dirigeants Iraniens.
Comme à l’accoutumée, les deux hommes ont tenu à réaffirmer les liens existant entre les deux nations. Barack Obama a d’ailleurs précisé que « l’Américain moyen aime énormément les français ».
En ce qui concerne les sujets abordés lors de leur entretien, Barack Obama et Nicolas Sarkozy souhaiteraient lutter contre le réchauffement climatique, agir pour le maintien de la paix, et prônent une réforme des institutions mondiales et des règles relatives au capitalisme financier.
Sur la forme :

Comme on pouvait s’y attendre, Barack Obama a attiré les foules autour du Palais de l’Elysée. Largement plus populaire en Europe que son adversaire républicain John McCain, Barack Obama suscite également la curiosité des médias. Ils étaient d'ailleurs particulièrement nombreux à s’être déplacés pour l’occasion. Un certain nombre d’entre eux, ainsi que quelques blogueurs, retransmettaient la conférence de presse en direct.
Plutôt détendus, les deux hommes ont tenu à afficher une certaine complicité. Pourtant, et en toute logique, Nicolas Sarkozy s’est bien gardé d’afficher ouvertement sa préférence envers le candidat démocrate : « ce sont les Américains qui choisiront leur président, pas moi » a-t-il tenu à préciser.
Quant à Barack Obama, il a tenu à souligner que Nicolas Sarkozy, lorsqu’il s’était rendu aux Etats-Unis en 2006, n’avait rencontré que deux sénateurs : lui-même et John McCain : il avait donc eu le « nez creux ».

Si le président français a su se garder de prendre position (du moins de manière officielle) en faveur d’un des candidats à l’élection présidentielle américaine ; l’opinion publique européenne, elle, semble avoir fait son choix. Reste à savoir si cette préférence affichée ne nuira pas au candidat démocrate, comme cela avait été le cas avec John Kerry en 2004. Quoi qu’il en soit, c’est aux citoyens américains d’en décider. Mais compte tenu de l’impopularité de l’actuel président, on ne peut qu’admirer l’élan que peut susciter la candidature du candidat démocrate. Reste à savoir si celui-ci durera jusqu’au scrutin de novembre.
Découvrez l'album photo de la conférence de presse à l'Elysée.
Pour en savoir plus :

La chaîne d'information CNN a réalisé  un reportage sur la France et Barack Obama :

Obama : le « copain » de Sarkozy

Dans un entretien accordé au quotidien français « Le Figaro », le président français a utilisé des mots chaleureux pour accueillir le candidat démocrate, dont la tournée internationale passe par la France : « Obama ? C’est mon copain » affirme Nicolas Sarkozy.
Seul nouveau détail précisé par l’Elysée : Barack Obama ne souhaiterai pas qu’un drapeau américain soit placé derrière lui lors de la conférence de presse qu’il donnera avec Nicolas Sarkozy. Cet élément souligne le fait que le sénateur de l’Illinois n’a pas encore été élu président et effectue sa tournée en tant que candidat démocrate à l’élection.

jeudi 24 juillet 2008

Barack Obama déplace les foules à Berlin

Comme convenu, Barack Obama a tenu un discours public devant plusieurs dizaines de milliers de berlinois. C’est la première fois qu’un candidat à l’élection présidentielle américaine prononce un discours de politique étrangère en dehors des Etats-Unis.
Au cours de son discours, le candidat a rappelé les liens existants entre les deux continents et a tenu à ajouter que l’Amérique n’avait pas de meilleur partenaire que l’Europe. Une fois de plus, le candidat démocrate a recentré le débat sur l’Afghanistan en affirmant que l’Europe et les Etats-Unis devaient poursuivre leur collaboration pour vaincre les talibans.

L’intégralité du script du discours prononcé en Allemagne est disponible sur le site de CNN.
Voici la vidéo de son discours :

Après le Proche-Orient, Obama entame sa tournée européenne

Cette fois ça y est, Barack Obama arrive en Europe. La première étape de sa tournée européenne débute en Allemagne. Il s’entretiendra dans la journée avec la chancelière Angela Merkel et son ministre des affaires étrangères.
Mais le moment le plus attendu reste celui de son discours public, qu’il prononcera en fin d’après-midi (vers 19h) au centre de Berlin devant la Colonne de la Victoire. Selon les organisateurs, plusieurs dizaines de milliers de personnes (voire un million de spectateurs suivant les estimations) devraient assister à cet évènement unique, qui sera retransmis en direct sur les chaines de télévision germaniques. Le candidat démocrate s’adressera non seulement à l’Allemagne (pays où il est extrêmement populaire) mais au reste de l’Europe, puisque son discours traitera des liens transatlantiques.
En effet, pour cette troisième partie de son tour du monde, Barack Obama arrive en terrain totalement conquis. « L’obamania » bat son plein et les sondages réalisés sur le continent indiquent que près des trois quart des européens déclarent faire confiance au sénateur de l’Illinois. Plus qu’un plébiscite, c’est une véritable déferlante partout en Europe, où la venue du candidat démocrate est suivie comme la tournée d’une véritable « rock star ». Son charisme et ses idées progressistes ont réussi à charmer le vieux continent, et tranchent radicalement avec la popularité de George W. Bush. Barack Obama représente l’Amérique telle que les européens l’aiment et est déjà parvenu avant même d’être élu, à restaurer (en partie) l’image des Etats-Unis dans le monde.
Barack Obama vient tout juste de quitter le Proche-Orient où il s’est entretenu avec les principaux responsables Israéliens et Palestiniens. Le candidat n’a pas souhaité s’exprimer à l’issue de sa rencontre avec M. Mahmoud Abbas, de manière à ne pas se mettre à dos le lobby juif (relativement puissant aux Etats-Unis).
Une page se tourne pour la politique étrangère des Etats-Unis.

mardi 22 juillet 2008

La multiplication des comités de soutiens français à Barack Obama

Il semble que l’engouement des français pour la campagne de Barack Obama est entrain de prendre de l’ampleur. Parallèlement au Comité de soutien français au candidat démocrate, plusieurs comités régionaux se sont constitués pour soutenir le sénateur de l’Illinois. Ainsi il existe désormais rien qu’en France, 9 comités régionaux et un comité national.
Parmi les plus actifs d’entre eux, on retrouve le Comité des Amis Lyonnais d’Obama et l’Obama Outremer Organisation (dans les DOM TOM). Dès lors, on peut s’interroger sur la pertinence de ces initiatives. Interrogés par nos soins, le président du Comité de soutien d’Outremer, Christian Bidonot, nous a répondu en toute transparence :
« Les statuts de notre association ont été déposés le 8 janvier 2008, préalablement à la création du comité national ». Obama Outremer Organisation a également été le premier comité à proposer toute une gamme de produits autour du candidat démocrate : t-shirts, badges… et coproduit même une chanson de soutien en collaboration avec la Compagnie CréoleÔ oh obama » dont la sortie est prévue pour la fin du mois d’août 2008). Mais l’organisation ne se contente pas de commercialiser des produits : « elle participe également à un grand nombre de manifestations organisés par les autres comités de soutiens ». Le soir de l’élection présidentielle, l’association a même prévu de mettre en place une « visioconférence entre plusieurs villes françaises » afin de suivre cette soirée électorale si particulière.
De son côté, le président du Comité de soutien français, Samuel Solvit, précise que ces comités régionaux ne sont pas « affiliés ou même parrainés » mais cela ne l’empêche pas d’assister à certaines de leurs manifestations. En attendant le site internet du comité national met en avant la multiplication de ces organismes régionaux, ce qui permet parfaitement d’illustrer l’engouement inédit des français pour un candidat à l’élection présidentielle américaine.
Pour en savoir plus :
http://www.pour-obama.fr
http://amislyonnaisobama.blogspot.com/
http://www.outremer-obama-organisation.com

samedi 19 juillet 2008

Clin d’œil : le grand retour du studio JibJab !

C’est une des vidéos de la campagne qui risque de faire un gros buzz : le studio JibJab vient de publier « Time for some campaignin’ ». JibJab est un studio d’animation américain qui avait fait parler de lui lors de la campagne de 2004 en ayant publié une vidéo parodique de George W. Bush et de John Kerry chantant « This Land is your Land ». Cette vidéo avait été l’une des plus diffusées lors de la dernière campagne présidentielle. Souhaitons leur bonne chance pour cette nouvelle production !


Pour se rappeler les bons souvenirs :


Barack Obama débute sa tournée internationale par l’Afghanistan

Afin d’illustrer sa volonté de désengagement d’Irak, Barack Obama a décidé de débuter sa tournée internationale par l’Afghanistan. En effet, lors de son discours sur la politique étrangère, le candidat démocrate a affirmé vouloir recentrer les efforts de l’armée américaine dans la région. Cette visite, dont les détails n’ont toujours pas été divulgués pour des raisons de sécurité, constituera l’un des points forts de sa tournée. Selon certaines sources britanniques, le candidat devrait rencontrer le président afghan Hamid Karzaï.
Le sénateur de l’Illinois devrait ensuite se rendre en Irak, Jordanie, Israël, Cisjordanie, puis devrait poursuivre par une tournée européenne en Allemagne, France et au Royaume-Uni. Le second point d’orgue de sa campagne devrait avoir lieu à l’occasion de sa visite à Berlin (qui devrait de dérouler le 24 juillet). Le candidat souhaite prononcer un discours public dans la capitale allemande.
Mais une fois de plus, aucune information précise n’a été divulguée par son équipe de campagne pour des raisons de sécurité.

vendredi 18 juillet 2008

Barack Obama en France, le 25 juillet

Selon les informations divulguées par l’Elysée, le président français Nicolas Sarkozy s’entretiendra avec Barack Obama, le vendredi 25 juillet à 17h. S’en suivra une conférence de presse conjointe en présence des deux hommes.
Sa venue en France avait été annoncée il y a quelques mois mais aucune information précise n’avait été divulguée sur la date de son arrivée, afin de répondre à des exigences de sécurité.

mardi 15 juillet 2008

Barack Obama et John McCain recentrent le débat sur la politique étrangère

Alors que la crise financière s’étend outre-Atlantique, les deux candidats ont décidé ce mardi de recentrer le débat autour de la guerre en Irak. Au cours de son discours sur la politique étrangère, Barack Obama a tenu à repréciser sa position sur le sujet. Le candidat démocrate a notamment appelé à mettre fin à une guerre de manière responsable. Qualifiant le conflit de « dangereuse distraction » il a souhaité rappeler que le véritable danger venait d’Afghanistan et non de l’Irak, contrairement à ce que prétendent John McCain et George W. Bush.
De son côté, le candidat républicain a rétorqué que le plan d’Obama était prématuré et a dénoncé sa naïveté. McCain a notamment souligné que son rival a dévoilé son plan sans avoir préalablement rencontré les chefs militaires présents sur le terrain.
Barack Obama devrait très prochainement se rendre au Moyen-Orient, mais aucune date n’a été arrêtée pour des raisons de sécurité. Néanmoins, il devrait effectuer sa visite avant la fin du mois.
Pour ce qui est des propositions du candidat républicain, celui-ci souhaite renforcer la présence américaine en Afghanistan en envoyant plusieurs brigades supplémentaires. Cette position est partagée par le candidat démocrate qui a planifié d’envoyer deux brigades supplémentaires sur place. En revanche, Barack Obama vient d’annoncer qu’il voulait retirer toutes les brigades de combat avant l’été 2010.
Une fois n’est pas coutume, Barack Obama et John McCain ne sont pas sur la même longueur d’onde.
Voici un extrait du discours de Barack Obama :

lundi 14 juillet 2008

Barack Obama déplore la « une de mauvais goût du New Yorker »

Le magazine « The New Yorker » vient de créer la polémique. En publiant en couverture une caricature de Barack et Michelle Obama plutôt déplacée, l’hebdomadaire s’est attiré les foudres des démocrates. Il faut dire que le dessin publié est d’un goût assez « douteux ». Jugez plutôt :

Pourtant contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce magazine de gauche souhaitait tourner en dérision les nombreux préjugés entourant la candidature du sénateur de l’Illinois. Mais en souhaitant provoquer leurs lecteurs, les journalistes du New Yorker ont créé un véritable malaise chez les membres de la campagne de Barack Obama.

De nombreux analystes politiques estiment que le magazine est allé beaucoup trop loin dans sa caricature. Car en voulant se moquer des préjugés autour du candidat, le dessinateur pourrait en réalité poser davantage de difficultés à Barack Obama.

Décidément, les caricatures n’en finissent plus de faire parler d’elles !

samedi 12 juillet 2008

Décès de Tony Snow, l’ancien porte-parole de la Maison Blanche

L’ancien porte-parole de la Maison Blanche, Tony Snow, est décédé à l’âge de 53 ans. Le couple présidentiel a aussitôt exprimé sa « profonde tristesse » dans un communiqué. Atteint d’un cancer du côlon, il avait quitté ses fonctions il y a moins d’un an pour des raisons financières. Un vibrant hommage lui avait alors été rendu par le personnel de la Maison Blanche.
Il avait été journaliste pour la chaine conservatrice Fox News avant de rejoindre CNN.
Nous avions consacré en septembre 2007, un billet pour expliquer les raisons de sa démission.

jeudi 10 juillet 2008

Jesse Jackson présente ses excuses à Barack Obama après avoir affirmé vouloir lui « couper les c…lles »

Jesse Jackson vient de présenter ses excuses à Barack Obama en raison des propos qu’il avait tenu dimanche dernier sur les plateau de la chaine Fox News à Chicago. Oubliant que son micro était encore allumé, il avait alors murmuré à M. Reed Tuckson : « le problème avec Barack Obama est qu’il est condescendant avec les noirs […] j’ai envie de lui couper les c…lles ».
Le révérend originaire de la Caroline du Sud, et fervent partisan du candidat démocrate a aussitôt tenu à s’excuser auprès de Barack Obama, avant que la polémique ne prenne davantage d’ampleur.
Il a depuis réitéré ses excuses dans d’autres émissions telles que « The situation Room » diffusée sur CNN.
En réponse à ces propos, les membres de la campagne de Barack Obama ont publié un communiqué dont voici quelques extraits :
« As someone who grew up without a father in the home, Senator Obama has spoken and written for many years about the issue of parental responsibility, including the importance of fathers participating in their children’s lives. He also discusses our responsibility as a society to provide jobs, justice, and opportunity for all. He will continue to speak out about our responsibilities to ourselves and each other, and he of course accepts Reverend Jackson’s apology ».
Jamais à court d’idée pour attaquer le sénateur de l’Illinois, la chaine Fox News et son animateur vedette Bill O’Reilly ont diffusé sur l’antenne les extraits controversés. Le buzz étant ainsi alimenté, Jesse Jackson s’est excusé sur la plupart des plateaux de télévision nationaux.

mardi 8 juillet 2008

Economie : différences et similitudes des programmes d’Obama et de McCain

Selon un dernier sondage publié par la chaine d’information CNN, 75% des américains estiment que leur pays est entré en phase de récession. En effet, on le sait depuis plusieurs mois, l’économie sera au centre de la campagne pour l’élection présidentielle de novembre.
John McCain et Barack Obama ont donc décidé de placer ce thème au centre de leur stratégie politique. Une fois de plus, les solutions proposées par les deux candidats sont présentées comme étant radicalement différentes. Chacun essaie de vanter les mérites de son programme et tente de convaincre les électeurs qu’il est le plus à même de créer des emplois.
Le candidat républicain dénonce la politique de son adversaire en affirmant que la hausse des impôts pour les personnes les plus riches préconisée par Barack Obama, aurait pour conséquence d’anéantir les créations d’emplois. McCain prône au contraire des réductions fiscales dans la même lignée de celles mises en place par George W. Bush. Le sénateur de l’Arizona a également annoncé que la grande majorité des emplois étaient créés par les petites entreprises. Son programme contiendra donc un certain nombre de dispositions destinées à faciliter leur développement. Il souhaite également équilibrer le budget fédéral d’ici 2013. Tout en privilégiant les réductions fiscales, le sénateur préconise également une meilleure surveillance des dépenses budgétaires.
Barack Obama, quant à lui, privilégie la suppression des réductions fiscales accordées aux personnes gagnant plus de 250 000$ par an. Les personnes moins aisées garderont ces aides. Les personnes âgées gagnant moins de 50 000$ par an pourraient voire supprimer leur imposition. Le candidat démocrate souhaite également instaurer un système d’assurance maladie universelle, durcir la règlementation pour les établissements délivrant des cartes de crédit et un avantage financier pour ceux optant pour le service national après avoir obtenu leur licence.
Les deux programmes donnent l’impression d’être relativement différents. Pourtant à y regarder de plus près, ces propositions sont relativement similaires. En effet, les deux candidats proposent de maintenir les réductions d’impôts accordées aux ménages américains. La principale différence réside dans le fait que Barack Obama souhaite davantage taxer les catégories sociales les plus riches. Il convient donc de nuancer les propos des candidats cherchant à décrédibiliser le programme de leur adversaire. Qui aurait cru que sur l’un des sujets les plus importants de la campagne, républicains et démocrates prôneraient des mesures aussi proches ?

lundi 7 juillet 2008

John McCain lance une nouvelle campagne publicitaire sur le thème de l’énergie

L’une des formations du Comité national du Parti républicain vient de lancer son nouveau spot publicitaire sur les télévisions de plusieurs Etats-clés de la campagne (Michigan, Ohio, Pennsylvanie et Wisconsin).

Cette publicité commence par mettre en exergue les problèmes énergétiques actuels auxquels sont confrontés des centaines de millions d’américains : nouveau record du prix du pétrole, réchauffement climatique… Mais le spot souligne également les différences d’approches entre John McCain et son propre parti. Cet élément permet de répondre aux attaques de ses adversaires démocrates, prédisant un prolongement de la politique de l’actuelle administration en cas de victoire du candidat républicain.
Voici le script du spot :
“John McCain says solve it now. With a balanced plan — alternative energy, conservation, suspending the gas tax, and more production here at home. He’s pushing his own party to face climate change.
But Barack Obama? For conservation, but he just says no to lower gas taxes. No to nuclear. No to more production. No new solutions. Barack Obama: Just the party line.”

En réponse à cette publicité, le Parti démocrate a décidé de répliquer en diffusant cette vidéo. Néanmoins, la diffusion du spot demeure relativement restreinte à l’heure actuelle :

jeudi 3 juillet 2008

John McCain remanie son équipe de campagne

John McCain a décidé de passer à l’offensive. Pour remettre un peu de discipline dans sa campagne, le sénateur de l’Arizona a procédé à un remaniement de son équipe électorale. En faisant appelle à Steven Schmidt, il souhaite donner un second souffle à sa campagne en s’entourant d’un des stratèges républicains le plus compétent. M. Schmidt a notamment travaillé à la réélection de George W. Bush en 2004 et d’Arnold Schwarzenegger.
Après avoir passé beaucoup de temps sur le terrain à soutenir le candidat, Schmidt accède ainsi à de nouvelles responsabilités. John McCain a toutefois précisé que son directeur de campagne Rick Davis, conservait sa place.
Reste à savoir si ces remaniements permettront au sénateur de l’Arizona de remettre un peu d’ordre dans sa campagne.

John McCain s’oppose à Barack Obama sur la question du mariage homosexuel en Californie

Les mariages homosexuels ont été légalisés par un arrêt de la Cour Suprême californienne datant du 15 mai 2008. La décision de justice a abrogé l’article du Code Civil californien qui définissait le mariage comme une union entre un homme et une femme. Loin de faire l’unanimité, cet arrêt est très contesté et de nombreux opposants cherchent à récolter un maximum de signatures afin d’initier un référendum populaire sur la question.
Sur cette question de référendum, les deux candidats à l’élection présidentielle s’opposent. John McCain, soutient l’initiative des opposants et souhaite que la Constitution californienne soit amendée.
De son côté, Barack Obama a affirmé qu’il était opposé aux efforts destinés à "diviser et à discriminer" une catégorie de la population et visant à "modifier la Constitution californienne". Les membres de sa campagne ont cependant tenu à préciser que le candidat démocrate n’avait pas changé sa position sur le sujet : il reste opposé au mariage homosexuel mais soutient les unions civiles entre partenaires du même sexe.
Cet arrêt n’a pas terminé de faire parler de lui…

L’éventualité d’une attaque terroriste effraie de moins en moins les américains

Un sondage réalisé par la chaine de télévision CNN en collaboration avec Opinion Research Corp. souligne que les américains sont de moins en moins effrayés par une possibilité d’attaque terroriste. Cette enquête d’opinion souligne un plus bas historique depuis les attaques du 11 septembre 2001.
Selon les derniers chiffres, 35% des personnes interrogées estiment qu’une attaque terroriste sur le sol américain est probable dans les prochaines semaines.
Pour John McCain, le résultat de ce sondage est une mauvaise nouvelle. En effet, le candidat républicain a basé une partie de sa stratégie sur le fait qu’il est le mieux à même de défendre les américains. Ce sondage vient confirmer ce que l’on pressentait depuis plusieurs mois, la lutte contre le terrorisme ne fait plus recette. L’élection présidentielle est entrain de se jouer sur des sujets tels que l’économie et les problèmes domestiques.
L’une des stratégies payantes pour les démocrates devrait donc consister à assimiler la candidature de John McCain à un troisième mandat de George W. Bush. Néanmoins, la route reste encore longue jusqu’en novembre 2008 et ce sondage soit être analysé avec précaution.

mardi 1 juillet 2008

Le lobby des armes à feu s’apprête à torpiller la campagne de Barack Obama

La National Rifle Association a prévu de dépenser 15 millions de $ pour attaquer Barack Obama, qu’elle estime comme une menace au Second Amendement de la Constitution américaine. Lors de ses actions de lobbying, la NRA défend systématiquement ce Second Amendement en estimant qu’il garantit le droit des individus à détenir et utiliser des armes à feu. Cette association extrêmement puissante aux Etats-Unis revendique plus de 4 millions de membres. C’est un des lobbies politique les plus influents en raison de sa capacité à mobiliser des électeurs lors de scrutins cruciaux.
Selon les membres de l’organisation, Barack Obama aurait le soutien de plusieurs personnalités politiques opposées à ce droit ce qui constituerait une menace pour la NRA. Cette dernière à donc décidé de mettre le paquet pour décrédibiliser le sénateur de l’Illinois. Dès cet automne, la NRA a prévu de passer des appels téléphoniques automatiques à ses membres, d’envoyer des courriers et d’attaquer Barack Obama dans leurs propres magazines.
Depuis 2000, les démocrates prennent très au sérieux ces attaques de la NRA. Lors de l’élection présidentielle de 2000, beaucoup d’analystes politiques ont estimé que les pratiques de l’organisation ont couté à Al Gore son propre Etat du Tennessee, l’Arkansas et la Virginie Occidentale.
De son côté, Barack Obama a pourtant jamais pris clairement position contre les droits défendus par la NRA. Evitant la plupart du temps d’aborder le sujet, le candidat démocrate affirme respecter le Second Amendement lorsqu’on lui pose directement la question. D’ailleurs, lors du prononcé de l’arrêt de la Cour Suprême contre le District de Columbia il y a quelques jours, Barack Obama a pris soin de préciser dans un communiqué qu’il n’était ni pour, ni contre cette décision.
Si Barack Obama est attaqué sur le sujet, John McCain n’est pas pour autant officiellement soutenu par l’organisation. En 2000, le sénateur de l’Arizona avait affirmé qu’il pensait que la NRA n’avait aucun rôle à jouer chez les républicains et qu’il ne pensait pas que leur soutien représentait un atout. Des déclarations qui n’avaient pas vraiment plues à l’establishment de la NRA.
A l’heure actuelle, la NRA n’a pas encore annoncé son soutien officiel au candidat républicain.