L’effet « boule de neige » : c’est ce qui pourrait résumer en quelques mots la situation actuelle sur les marchés financiers. La crise des subprimes (prêts hypothécaires octroyés à des emprunteurs peu solvables) a débuté en début d’année outre-Atlantique. Le 2 avril 2007, dans l’indifférence la plus générale, le numéro 2 du subprime, New Century Financial, se déclare en faillite. Les marchés financiers et la Réserve fédérale ignorent la crise. En juillet, Ben Bernanke, le président de la Fed, revient sur ses précédentes déclarations en estimant que la crise immobilière a pu être sous-estimée. Plusieurs Hedge Funds commencent alors à dévisser. La crise devient mondiale vers la fin du mois de juillet, quand la banque allemande IKB annonce qu’elle se trouve en difficulté. Le 6 août, c’est au tour d’American Home Mortage de cesser ses activités. Le même jour en Europe, Natixis perd environ 10% de sa capitalisation boursière. Le 9 Août, la BCE et la Fed interviennent simultanément pour rassurer les marchés. Le lendemain, HomeBanc se déclare en faillite. Comment à-t-on pu en arriver là ? Pour bien comprendre la crise actuelle, il faut savoir qu’aux Etats-Unis, des prêts immobiliers risqués sont accordés à des ménages qui acceptent de payer une prime pour acheter un bien immobilier dont le prix ne cesse de croître. Mais contrairement à ce qui peut être proposé en Europe, une grande partie des prêts immobiliers sont accordés aux Etats-Unis à taux variables. Du fait de l’augmentation des taux en début d’année, la charge du crédit est devenue complètement insurmontable pour les ménages les moins solvables. Mais ce n’est pas tout : ces prêts étant garantis par le gage du bien immobilier dont le prix commençait à baisser, ces ménages se sont retrouvés dans l’impossibilité de pouvoir réemprunter. Par conséquent, ne pouvant plus payer les échéances de leurs prêts, leurs biens ont été saisis : la crise était née. Du fait de l’explosion du nombre des saisies immobilières en 2007, le marché de l’immobilier dans certains Etats, comme la Californie, commence à être touché dans sa globalité. Anticipant une baisse des prix, les acheteurs potentiels hésitent à acheter. Du coup, le nombre de ventes de maisons ou d’appartements commence à chuter. Pour le moment, les prix, eux, ne suivent pas cette tendance et semblent se maintenir. Pourtant, les mauvais chiffres de l’emploi annoncés en août, soulignent que les entreprises américaines ont ressenti un ralentissement brutal de l’économie. Le risque de récession est donc particulièrement élevé pour l’économie américaine. Les propriétaires voyant leur patrimoine s’effondrer, sont moins enclin à consommer. Une baisse des prix de l’immobilier entraînant une baisse de la consommation, cela pourrait provoquer une récession. Pour autant, ne tombons pas dans une dramatisation excessive. La plupart des économistes préfèrent parler d’un fort ralentissement de l’économie plutôt que de récession. La baisse d’un demi-point du taux directeur de la Réserve fédérale américaine, a créé la surprise, hier, à Wall Street. Ce fut la première baisse annoncée en l’espace de 4 ans. Cette nouvelle particulièrement inattendue, a été saluée par les marchés financiers. En frappant fort, la Fed a voulu souligner que les Etats-Unis ne se dirigent pas vers une récession. Cela suffira t’il à rassurer sur l’état de l’économie américaine ? Réponse, dans les prochains mois…
mercredi 19 septembre 2007
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1 commentaires:
J'en ai parle sur mon blog ici:
http://politiquesusa.blogspot.com/2007/10/la-recession-aux-usa-aussi-devastateur.html
La recession a commence officiellement depuis 2007 alors qu'elle aurait du commencer en 2009.
Les banques americaines pourtant ont commence a faire faillite depuis 2005 sur le marche de l'immobilier comme FNBN qui a du se reconvertir dans d'autres produits financiers.
De toute facon la finance dans l'immobilier aux USA c'est de l'arnaque pour le consommateur: si un Americain est capable de se declarer en faillite personnel, les etablissements financiers peuvent renverser la situation sur les autres Americains qui n'ont pas encore declare faillite avec les emprunts ARMS. La crise est belle et bien voulue et ses effets vont etre devastateurs.
Pour ma part, il y a une recession a Las Vegas dernierement, les gens vendent leur maison, ou se font expulser, vendent leur voiture ou bien partent de Las Vegas. Je fais partie de ces gens-la et je vais me relocaliser au Texas pour eviter de croupir dans ce trou.
Alp
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