
Preuve que la protection sociale est au cœur de l’actualité politique américaine, le président
Georges W. Bush vient une nouvelle fois de réaffirmer sa position sur ce sujet. Il a opposé son véto à un projet de loi visant à étendre le programme
SCHIP (
Programme pour l’assurance santé des enfants) et à couvrir les plus défavorisés. En s’opposant à l’opinion publique américaine (qui à
72% souhaitait étendre ce programme), le président s’est également attiré les foudres de certains républicains.
Pour justifier son véto, le président a expliqué qu’en étendant la couverture maladie à de nouveaux bénéficiaires, cela entrainerait un renoncement aux assurances privées et augmenterait les dépenses de l’Etat à cause de son interventionnisme. Se basant sur une opposition de fond entre les
républicains et les
démocrates,
Georges W. Bush s’est vite retrouvé isolé au sein de son propre parti. Le gouverneur de l’Etat de
Californie Arnold Schwarzenegger s’est tout de suite démarqué du président en exprimant sa profonde déception. D’autres membres du
Congrès étudient déjà la possibilité de passer outre le véto présidentiel.
Le bras de fer entre les
démocrates et
l’administration Bush continue. Mais dans la logique électorale actuelle, certains
républicains semblent prendre leurs distances avec le président, dans le but d’éviter de donner l’impression de ne pas se soucier de la couverture maladie des personnes les plus vulnérables. En attendant, ceux-ci sont de plus en plus démunis, et l’écart ne cesse de se creuser entre les personnes couvertes et les exclus du système de protection sociale privatisé.
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