Nous poursuivons notre série consacrée aux enjeux de la campagne présidentielle américaine en nous intéressant cette semaine à l’immigration. Au centre de toutes les polémiques, la question de la gestion des flux migratoires va en diviser plus d’un, lors de la campagne présidentielle. Le thème de l’immigration sera décisif le jour de l’élection mais également lors des débats ultérieurs. Une question qui comme on va le découvrir, divise bon nombre de candidats. Du côté des Démocrates, Hillary Clinton et Barack Obama ont soutenu la réforme proposée par l’administration Bush qui avait pour but d’accroitre le financement et d’améliorer la sécurité aux frontières en investissant dans des technologies avancées. Le projet de réforme devait également renforcer la législation et les sanctions existantes contre les immigrants illégaux tout en légalisant une partie d’entre eux déjà présent sur le territoire américain. Ils ont également voté l’autorisation de construction d’une barrière de plus de 700 miles le long de la frontière mexicaine. En revanche, John Edwards s’est toujours opposé à la réforme proposée par le président actuel, en s’exprimant en faveur d’un statut légal et de la régularisation d’une partie des immigrés clandestins. Le candidat appelle également à travailler en collaboration avec les autorités mexicaines afin de trouver des solutions pour mieux contrôler la frontière et prévenir les trafics illégaux. Du côté des Républicains, les candidats sont plus divisés sur la question. John McCain a été l’instigateur de la réforme proposé par l’administration Bush. Il s’est également prononcé en faveur de l’extension de 700 miles de la barrière à la frontière mexicaine. Rudy Giuliani souhaite accorder aux immigrés clandestins une manière d’acquérir la nationalité américaine mais sans devancer ceux qui la demandent depuis plusieurs années. Il souhaite que ces immigrés payent leurs impôts et apprennent l’anglais ainsi que l’histoire des Etats-Unis avant de pouvoir être régularisés. Mais ce n’est pas tout, M. Giuliani souhaite renforcer les technologies de surveillance à la frontière mexicaine tout en appelant à un renfort des autorités douanières sur le long terme avec un appui provisoire de la Garde Nationale. Enfin l’ancien maire de New York souhaite créer un système de vérification d’identité. Fred Thompson a une position beaucoup plus conservatrice : opposé à toute régularisation massive des immigrés clandestins, même s’il n’est pas contre une régularisation pour certains cas particuliers. En bon conservateur, M. Thompson souhaite renforcer les lois existantes afin d’éviter un afflux massif d’immigrants. Par ailleurs il s’est prononcé en faveur d’une extension du programme de visa pour les travailleurs qualifiés. Pour finir, Mitt Romney est moins catégorique que Fred Thompson mais s’oppose tout de même à la réforme proposée par Georges W. Bush. Il soutient la création d’un nouveau système pour que les employeurs puissent vérifier le statut de leurs employés. Il est opposé à une régularisation massive et souhaite que les immigrés acquièrent la nationalité américaine grâce au système déjà en vigueur. En tant que gouverneur, Mitt Romney a eu recours à sa police d’Etat afin de lutter contre une immigration illégale. Une question fondamentale, qui pèsera certainement très lourd dans le vote des électeurs appartenant à la minorité hispanique…
dimanche 28 octobre 2007
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1 commentaires:
bra bilde
snakker ikke fransk
je suis fou
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