
C’est d’ailleurs sur ce premier thème que les candidats ont commencé à s’opposer. Après plusieurs échanges timides entre les deux candidats, la première véritable ligne de discorde entre les deux prétendants fut celle de la politique fiscale. En ces temps d’incertitudes économiques, John McCain a souligné qu’il souhaitait davantage diminuer les prélèvements fiscaux alors que son rival souhaitait les augmenter. Tout en justifiant son programme économique, en précisant que ces augmentations d’impôts étaient destinées aux familles les plus aisées, Barack Obama a une nouvelle fois associé John McCain à la politique du Président sortant : la crise est liée à une politique de dérégulation soutenue par John McCain.
Sur les questions économiques, les deux prétendants à la Maison Blanche ont reconnu que la crise financière affectera leur campagne. En ce qui concerne le thème de l’économie, préoccupation majeure de la population américaine, Barack Obama semble avoir pris le dessus.

Pour ce qui est de l’Iran, John McCain considère que Barack Obama est quelqu’un de « naïf » lorsqu’il affirme vouloir rencontrer un Président qui souhaite railler de la carte un pays allié des Etats-Unis (en l’occurrence Israël). Barack Obama, quant à lui a rappelé qu’il souhaitait adopter une position ferme face à l’Iran mais qu’il estimait que s’entretenir avec M. Ahmadinejad pouvait contribuer à la sécurité des Etats-Unis.

Première observation à l’issue de ce premier débat : il n’y a pas eu de surprise. Les deux candidats sont restés ferme et campent sur leurs positions respectives. Ce débat n’aura donc apporté aucune précision sur leurs programmes respectifs. Ces derniers étaient déjà connus depuis plusieurs mois. Sur la forme, chacun des deux camps revendique la victoire. Une chose est certaine, malgré un léger avantage de Barack Obama sur les questions économiques, et de John McCain sur les problématiques de politique étrangère, la plupart des analystes s’accordent à dire qu’aucun des deux candidats n’a véritablement remporté ce premier débat. Plutôt mitigés, les observateurs sont restés sur leur faim. Reste à étudier les prochains sondages de manière à constater, ou non, une évolution de l’opinion publique américaine.
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