Regard sur les Etats-Unis

lundi 26 octobre 2009

Le système judiciaire américain décrypté


Vous pensiez tout connaître du système judiciaire américain ? « Justice à Vegas » va vous étonner. Découpée en dix épisodes de 52 minutes, cette série documentaire permet de faire découvrir l’envers du décor de cinq affaires criminelles s’étant déroulées à Las Vegas.
Pourquoi avoir choisi Las Vegas ? Tout simplement parce que la ville enregistre le plus fort taux de criminalité de tous les Etats-Unis. Surnommée Sin City (la ville du péché), la métropole de 2 millions d’habitants comptabilise plus de 70 000 crimes par an ! Si Las Vegas représente à elle seule le « rêve américain », elle se révèle également la ville de tous les excès (taux de divorce deux fois supérieur à la moyenne nationale, nombre de suicide anormalement élevé…).
Pendant deux années et demies, les équipes du réalisateur (Rémy Burkel) ont vécu auprès de l’ensemble des acteurs du système judiciaire local : avocats commis d’office, procureurs, institutions pénitentiaires, juridictions… En ayant gagné leur confiance, elles sont parvenues à assister à des scènes rarement diffusées à la télévision : la préparation des plaidoiries dans les cabinets d’avocat, les entretiens organisés par les procureurs avec la police scientifique, les différentes étapes du procès…
Le résultat en est tout simplement bluffant. Plus qu’un simple documentaire sur le système judiciaire, « Justice à Vegas » nous permet de nous interroger sur les travers et dérives de la société américaine. Entre permissivité excessive et politique de la tolérance zéro, le système judiciaire américain est plus complexe qu’il n’y paraît.
Pour en savoir plus :
- Retrouvez le mini-site internet consacré par Arte à la série.
- Le coffret DVD de la série est disponible sur le site de la chaîne.

samedi 10 octobre 2009

Discours de Barack Obama - Prix Nobel de la Paix 2009

Voici les images du discours du Président américain Barack Obama, prix Nobel de la Paix 2009 :



Durée de la vidéo : 5 minutes et 42 secondes.
Date : 9 octobre 2009.
Lieu : White House (Washington D.C).
Traduction assurée par Public Sénat.

Un prix Nobel controversé


Le moins que l’on puisse dire est que la nouvelle de l’attribution du prix Nobel de la paix 2009 à Barack Obama a créé la surprise. Moins d’un an après son investiture, le Président américain vient de se voir décerner cette récompense en raison « de ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie internationale et de la coopération entre les peuples ».
Suite à cette annonce du comité Norvégien, l’intéressé a répondu qu’il était « honoré » de cette distinction qu’il considérait « comme un appel à l’action » plutôt qu’une « reconnaissance de ses propres accomplissements ». Cette déclaration illustre parfaitement la véritable surprise de cette annonce. Reste que cette dernière n’a laissée personne indifférent. D’un côté, certains dénoncent le fait que ce prix lui ait été décerné trop prématurément. Les républicains estiment que cette récompense n’aurait pas dû lui être attribuée et soulignent le fait que le Président américain ne protège pas assez les intérêts du pays (A noter toutefois la réaction positive de l’ex-candidat à l’élection présidentielle John McCain). A contrario, certains estiment que les membres du comité Nobel ont fait un choix audacieux. Ils affirment notamment que plus qu’une récompense envers Barack Obama, il s’agit également d’une véritable sanction de la politique de la précédente administration.
Mais cette distinction pourrait également se révéler particulièrement encombrante pour Barack Obama. Ses adversaires politiques dénoncent une véritable manigance des européens cherchant à influencer la politique étrangère américaine. En attribuant ce prix, les membres du comité (tous européens) ont également souhaité exercer une certaine pression sur le Président américain. En effet, c’est en ce moment même que l’administration Obama se prépare à statuer sur l’éventualité d’un renforcement du contingent militaire américain en Afghanistan. Le discours d’Obama, respectueux à l’égard du comité Nobel, n’en a pas moins été particulièrement mesuré. Nul doute que ce prix risque de peser dans ses prochaines décisions.