Cathy Henderson a été condamnée en 1995 à la peine capitale, pour le meurtre d’un nourrisson. Depuis le drame, elle a toujours clamé son innocence en affirmant que la mort du bébé était accidentelle : ce dernier serait tombé et sa chute aurait causé son décès. Prise de panique, elle l’aurait alors enterré dans un jardin et se serait enfuie.
Pourtant malgré de nombreux doutes sur sa culpabilité, les juges l’ont condamné à la peine capitale. La Cour Suprême a même rejeté son appel. Sa dernière chance consistait à faire un recours gracieux devant le gouverneur du Texas.
Ce lundi, la cour d’appel criminelle du Texas a décidé de reporter ultérieurement son exécution, en raison des affirmations colportées par l’un des experts de son procès : la reconnaissance d’une possible erreur. Ce nouveau fait illustre particulièrement les dérives judiciaires américaines sur la question de la peine de mort. Depuis 1976, sur 1000 exécutions ayant eu lieu aux Etats-Unis, seulement 11 ont concerné des femmes.
La peine de mort aux Etats-Unis est essentiellement prononcée par les états fédérés. Les américains sont en majorité favorables à ce type de sentence. Actuellement 12 états ne la pratiquent plus de facto (essentiellement les états situés au nord-est des Etats-Unis). Les mineurs ne peuvent plus être condamnés à la peine capitale depuis 2005. A lui seul, le Texas a exécuté 355 prisonniers depuis 1976.
On comprend donc que la peine de mort est un sujet particulièrement controversé aux Etats-Unis. Bien qu’une majorité de la population soit en faveur de ce procédé, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer ces pratiques. Dans 122 cas similaires à celui de Cathy Henderson, l’innocence des accusés à mort a pu être prouvée et les condamnés ont été disculpés. 122 cas sur 1000 exécutions, des chiffres qui devraient faire réfléchir… Pour en savoir plus :
- le site de soutien à Cathy Henderson : http://www.savecathyhenderson.org/index.html
- Cet article a été publié sur le site Agora Vox -
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