En début de semaine, le président Georges W. Bush vient de perdre deux de ses plus fidèles soutiens à la guerre en Irak : le sénateur républicain Richard G. Lugar et le sénateur de l’Ohio Georges Voinovich. Cette annonce prématurée a véritablement créé la surprise au sein du camp républicain. Ce lundi, M. Lugar a prononcé un discours intitulé « Calls For Course Change in Iraq ». Ce discours a eu un grand retentissement au sein des sénateurs de tous bords. Richard G. Lugar est en effet réputé pour ses très rares prises de positions publiques ; de ce fait, beaucoup de membres du Congrès attendaient son discours avec impatience. Au cours de son intervention, le sénateur s’est interrogé sur la véritable nécessité d’attendre jusqu’au mois de septembre pour se prononcer sur le retrait des troupes américaines. Selon lui, cette échéance arrive trop tard et peut s’avérer désastreuse pour les Etats-Unis. Son discours a été particulièrement suivi, étant donné que M. Lugar est un des sénateurs républicains les plus réputés en matière de politique étrangère. Il a notamment été le conseiller de Georges W. Bush en 2003, lors de l’invasion Irakienne. Les médias outre-Atlantique s’interrogent donc sur le fait de savoir s’il s’agit d’un tournant de la guerre en Irak. M. Lugar et M. Voinovitch, ainsi que plusieurs sénateurs républicains, commencent à émettre des réserves concernant la question du maintien des troupes américaines au Moyen-Orient. Certains analystes comparent l’intervention du sénateur républicain Lugar, à celle du sénateur Robert F. Kennedy lors de la guerre du Vietnam en 1967. Lui-même s’était prononcé en faveur d’un changement de stratégie et d’une véritable prise de conscience de la situation. Mais la grande majorité des sénateurs républicains du Congrès souhaitent néanmoins attendre l’échéance de septembre 2007 et le rapport du Général David Petraeus. M. Lugar ne passe pas pour autant dans le camp des démocrates et a tenu à se démarquer. La stratégie des démocrates consiste à demander un retrait des troupes par le biais d’une nouvelle loi, le sénateur républicain privilégie quant à lui une décision du président. Comme le prétend le porte-parole de la Maison Blanche, les sénateurs sont libres de se distinguer du président… Pour autant, ce dernier semble de plus en plus seul face au reste du monde. Pour en savoir plus : - le site internet officiel de Richard G. Lugar : http://lugar.senate.gov/
- Cet article a été publié sur le site Agora Vox -
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