Regard sur les Etats-Unis

mardi 12 août 2008

Les conventions des partis démocrates et républicains : mode d’emploi

Du 25 au 28 août se déroulera la convention du parti démocrate suivie par celle du parti républicain qui aura lieu du 1er au 4 septembre. Mais quel est le rôle de ces conventions ? Comment s’organisent-elles ? Et quels sont leurs temps forts ?
Les conventions, qu'elles soient démocrates ou républicaines, fonctionnent quasiment de la même manière. Elles permettent de réunir l’ensemble des délégués d’un parti, afin d’investir officiellement leur candidat à l’élection présidentielle. On parle en effet d’investiture « officielle », puisqu’en réalité, le nom du candidat est connu largement à l’avance à l’issue des primaires. Ainsi John McCain et Barack Obama sont assuré d’être investi lors de la convention de leur parti.
Dès lors, il convient de s’interroger sur le véritable rôle de ces conventions. Car si le résultat de l’investiture est connu à l’avance, en quoi consiste ces quatre jours de réunion du parti ?
Les conventions ne servent en réalité pas uniquement à désigner officiellement un candidat à l’élection présidentielle.
Le premier rôle d’une convention est de capter l’attention médiatique. En effet, durant ces quelques jours de festivité, les principales chaines de télévision, radios et journaux du pays, ne manqueront pas de couvrir l’évènement. La visibilité du parti et de son candidat sera alors particulièrement forte.
Le second rôle d’une convention est de rassembler les militants du parti autour du candidat investi par leur formation politique. Elle marque véritablement la fin de la période des primaires et a pour but d’effacer les divisions partisanes afin de réunir le parti autour d’une candidature unique.
Le troisième rôle de la convention est de permettre au candidat investi d’annoncer le choix de son colistier.
Enfin la convention permet au candidat investi de dévoiler son programme à l’ensemble des membres de son parti ainsi qu’à l’ensemble de la population américaine.
Il y aura plusieurs temps forts lors de ces conventions. Le premier aura lieu lors du keynote speech : ce discours introductif d’une personnalité marquera le début de la convention. On dit qu’il permet à son orateur de galvaniser les foules et d’encourager les militants. Les discours suivants d’autres membres du parti pourront également marquer la convention en fonction de leur tonalité et de la popularité de leur orateur. Le second temps fort de la convention demeure le moment du vote des délégués à l’issue duquel le candidat sera officiellement investi. Mais le moment le plus attendu reste celui du discours prononcé par le candidat lui-même qui permet ainsi de clôturer la convention et de marquer le véritable commencement de la campagne pour l’élection présidentielle.
La convention du parti démocrate se déroulera cette année dans la ville de Denver (Colorado). Selon les estimations des organisateurs, près de 50 000 personnes devraient assister à l’évènement. Il y a 100 ans déjà, la ville avait été sélectionnée pour la convention du parti. Le candidat du parti William Jennings Bryan avait pourtant été battu par William H. Taft lors de l’élection générale. Nul doute que les partisans du candidat républicain ne manqueront pas de le faire remarquer. La convention du parti de John McCain se tiendra quant à elle dans la ville de Minneapolis (Minnesota).
Pour en savoir plus :
- Le site de la Convention du parti démocrate
- Le site de la Convention du parti républicain

3 commentaires:

geneline a dit…

Ce doit être aussi une formidable occasion de levées de fonds pour la dernière ligne droite, non?

Les délégués ont-ils une obligation légale? morale? de voter pour le candidat désigné ? Les superdélégués se sont-ils déjà tous engagés? (je pense bien sûr à un éventuel "coup" du camp Clinton!
Bonnes vacances.

Anonyme a dit…

Comme les vedettes de la Star Academy, les démagogues populistes ne durent qu'une saison. Et même orchestrée par les média omni-présents et omni-potents, l'b[hystérie collective]b prend fin un jour. Plus le piedestal est élevé, plus dure sera la chute. Par la sienne, la notre.

La vraie question est donc de savoir l'étendu de la déception.

Quand est-ce que la foule idolâtre verra que le roi est nu ? Pourtant dès qu'on passe de l'adulation à l'analyse, du désir à la réalité, du culte de personnalité au programme, de l'émotion à la Raison, la créature diabolique se dégofle.

Des larges zones d'ombre émanent de la légende d'Obama fabriquée à la John Le Carré. C'est que le CV que lui avait écrit le cynique David Axelrod (éminence grise de Barack Obama) commence à se fissurer. Le vrai Obama apparaît. Plutôt inquiétant. Qu'est-ce qui manque donc aux journalistes pour stopper la désinformation de masse et réveiller l'opinion publique de l'hypnose médiatique ?

Au vu de tous vos articles, statistiquement parlant autrement dit, vous aussi vous faites la propagande pro-Obama. Pourtant cette créature médiatique est assez floue, inconsistante, souvent superficielle et, par moments, franchement controversée. Alors, pourquoi cette propagande?

cbor a dit…

En réponse à Pierre le loup

Il serait bien que vous avanciez des exemples précis des "larges zones d'ombre", que vous nous expliquiez ce qu'est le "vrai Obama", en quoi consiste la "désinformation de masse" à laquelle vous faites référence et enfin que vous nous précisiez ce qui est "flou, inconsistant, souvent superficiel et franchement controversé" chez Obama.

Soyez un peu plus précis dans vos attaques.

Merci