C'est ce mardi que le président a opposé son veto à un projet de loi visant à débloquer 124 milliards de $ pour le financement des troupes en Irak et en Afghanistan, à la condition d'un début de retrait américain à partir du mois d'octobre.Pour justifier sa décision le président a qualifié le projet "d'irresponsable [...] faisant prévaloir l'opinion des politiciens, sur le jugement des commandants militaires". Pour autant, cela ne constitue pas nécessairement une défaite pour le Congrès à majorité démocrate. Le but de cette manoeuvre était de pousser Georges W. Bush à utiliser son veto, quatre ans après son discours triomphaliste sur un porte-avion orné d'une banière "Mission Accomplie". La plupart des médias américains n'ont pas manqué de le souligner. Alors que les pertes américaines s'élèvent désormais à 3 300 militaires, les discussions se poursuivent au Congrès et un nouveau projet de financement des opérations militaires devrait être soumis à la Chambre des Représentants dans les deux prochaines semaines. Pour le moment les deux camps ne contestent pas la nécessité d'un projet de financement, mais à l'approche de la période électorale, les positions risquent de se durcir sur la question de la guerre en Irak.
jeudi 3 mai 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaires:
Le veto du président américain est certes un pouvoir considérable qui lui est dévolu, seulement il peut être passé outre par une décision adoptée à la majorité qualifiée du Congrès.
Seulement, il semblerait que ce retrait ne soit pas non plus dans l'intérêt des démocrates, qui, loin de vouloir paralyser l'intervention en Irak, ne souhaiteraient que se donner bonne conscience. En effet, le retrait des troupes en Irak fut un des piédestaux qui leur permirent de remporter les dernières élections.
Bush tente donc de gagner du temps, alors que les démocrates risquent de se servir de ce veto comme d’une excuse pour ne pas tenir leurs promesses pré électorales.
Par ailleurs, d’un point de vue comparatiste, il est étonnant que dans ce pays au régime présidentiel, le veto du président sur un question militaire puisse être passé outre, alors que dans un régime mixte, comme la France, le président, chef suprême des armées ne peut souffrir d’aucune contestation sur sa politique militaire.
Enregistrer un commentaire