Un problème nommé Palin

Accusant le coup des retombées médiatiques de la convention républicaine, le camp des démocrates doit désormais se mettre en ordre de marche pour contrer la percée de John McCain et de Sarah Palin. En effet, il existe bien désormais un problème nommé Sarah Palin. Cette dernière, pratiquement inconnue sur la scène politique nationale américaine il y a encore quelques jours, est désormais au centre de toute l’attention médiatique.

Afin de se faire davantage connaitre de la population américaine, l’équipe de campagne de John McCain a décidé de la faire suivre pendant deux jours par l’équipe de télévision de Charles Gibson d’ABC News. Selon la chaine d’information, Sarah Palin a décidé de parler ouvertement à la population américaine, et tous les sujets seront abordés sans aucune restriction.

De son côté, Joseph Biden, est apparu ce dimanche sur le plateau du talk show politique Meet The Press sur NBC. Tout en revenant sur son parcours, le colistier de Barack Obama a commencé par attaquer Sarah Palin sur son manque d’expérience. Néanmoins, le principal problème de Joseph Biden est de rester mesuré. En effet, lors des prochaines interviews, meetings, ou lors du débat du 2 octobre avec sa rivale, Joseph Biden devra toujours veiller à ne pas froisser l’électorat féminin. Le candidat à la vice-présidence tend donc à mesurer ses propos vis-à-vis de Sarah Palin. En revanche, la réciproque n’est pas vraie et Mme Palin n’hésite pas à critiquer de manière virulente Barack Obama et Joseph Biden dès que l’occasion se présente.

Barack Obama souhaite donc s’appuyer sur les femmes du parti démocrate pour mener les attaques les plus virulentes sur la colistière de John McCain. Dans les prochains jours, son équipe de campagne devrait notamment solliciter Hillary Clinton pour s’attaquer ouvertement et sans retenue à Sarah Palin.

Néanmoins, il est utile de souligner que, généralement, les électeurs à l’élection présidentielle votent pour le candidat à la présidence et non en faveur de celui pour la vice-présidence. Les démocrates espèrent que cet adage politique sera toujours d’actualité dans les deux prochains mois, sachant que quoi qu’il arrive, les prochains jours de campagne risque d’être mouvementés.