Regard sur les Etats-Unis

mercredi 28 février 2007

Le parti démocrate


Le parti démocrate a été fondé historiquement en 1792 (mais sous sa forme moderne, il a été créé dans les années 1820). Le « Democratic Party » est un des deux principaux partis politiques aux Etats-Unis avec le parti républicain.

La formation trouve son origine dans le « Democratic-Republican Party » fondé par le troisième président des Etats-Unis : Thomas Jefferson. Il serait le plus vieux parti politique dans le monde aujourd’hui. Au niveau national, le parti se situe au centre-gauche de l’échiquier politique américain (plutôt progressiste et libéral au sens américain du terme).
Traditionnellement son électorat est constitué des salariés, ouvriers, syndicats, intellectuels et des minorités ethniques. Son électorat dominant est situé au Nord-Est, dans la région des Grands Lacs, sur la côte pacifique et à Hawaï. Ils sont également dominants dans les zones urbaines notamment dans les très grandes agglomérations comme New York, San Francisco, Washington D.C… Ces électeurs sont généralement moins religieux que la moyenne nationale et moins puritains.
Ses détracteurs le désignent souvent à tord comme étant dépensier (rappelons que sous la présidence Clinton plusieurs excédants budgétaires ont pu être dégagés).
Les symboles du parti sont l’âne (non-officiellement reconnu) et la couleur bleue.
Le parti est divisé en trois branches idéologiques :

- la branche progressiste incarnée notamment par Barack Obama et Nancy Pelosi (speaker de la Chambre des Représentants) : les progressistes souhaitent instaurer un progrès social et des réformes.

- la branche centriste incarnée principalement par Bill Clinton se situe entre les progressistes et les conservateurs.

- la branche conservatrice : dont l’illustration est la « Blue Dog Coalition » (qui regroupe les démocrates conservateurs); elle a des idées beaucoup plus à droite que certains républicains notamment du point de vue social ou économique (exemple : restriction à l’immigration, limitation au droit à l’avortement).
Quelques exemples de prises de positions récentes :
- Environnement : le parti se préoccupe régulièrement de la lutte contre le réchauffement climatique.

- Discriminations : les démocrates sont très favorables aux « affirmatives actions » (l’équivalent américain de la discrimination positive).

- Politique étrangère : les démocrates sont farouchement opposés à l’unilatéralisme.

- Emploi : ils sont en faveur d’une hausse du salaire minimum pour soutenir les travailleurs pauvres.

- Santé : les démocrates souhaitent davantage d’intervention étatique dans ce domaine afin de garantir un service de santé de qualité. Certains d’entre eux militent même pour l’instauration d’un système de sécurité sociale national. Un des sénateurs démocrates (Edward Kennedy) a d’ailleurs parlé d’un programme « Medicare » pour tous.
Aujourd’hui le parti démocrate est partagé entre les partisans d’une orientation plus à droite dans le but de regagner des sièges à la Chambre des Représentants et au Sénat ainsi que de remporter l’élection présidentielle de 2008, alors que d’autres pensent que le parti devrait s’orienter plus à gauche afin de constituer un véritable parti d’opposition. Mais malgré les très bons résultats obtenus lors des élections de mi-mandat de 2006 le parti va devoir faire face à deux grandes tendances jouant en sa défaveur : les états du sud traditionnellement démocrates commencent à voter plus à droite, tout comme certaines régions du Nord dominées par les syndicats.
Pour en savoir plus :
- le site du parti démocrate : http://www.democrats.org 

lundi 26 février 2007

Al Gore remporte l'Oscar du meilleur documentaire

"Une vérité qui dérange" d'Al Gore a remporté l'Oscar du meilleur film documentaire. Au cours de ce documentaire, le vice-président des Etats-Unis de 1993 à 2001 et candidat malheureux contre Georges W. Bush en 2000, met en garde contre les dangers occasionnés par le réchauffement climatique. Le réalisateur du film rappelle que selon la communauté scientifique internationale il ne nous reste plus que 10 ans pour éviter une catastrophe générale : "un bouleversement majeur du système climatique entraînant des perturbations météorologiques extrêmes, des inondations, de longues périodes de sécheresse, des crues, des épidémies, des vagues de chaleur meurtrières d'une ampleur sans précédent ".
Sorti en mai 2006 aux Etats-Unis, le film est le troisième documentaire le plus vu en salles après "Farenheit 9/11" et "La marche de l'empereur".
Selon Al Gore en effet le réchauffement climatique ne doit plus être considéré comme un "problème politique" mais comme "le plus grand challenge moral de notre civilisation".
La population et les professionnels du cinéma semblent avoir compris le message, reste à savoir si cette distinction honorifique, permettra que ce message soit entendu jusqu'à Washington...
Pour en savoir plus :
- le site internet du film (en français) : http://www.criseclimatique.fr
- "Une vérité qui dérange" le livre
- "Une vérité qui dérange" le dvd : sortie prévue le 12 avril 2007, disponible en import sous-titré français.

dimanche 25 février 2007

La pauvreté progresse aux Etats-Unis

Selon un sondage paru ce matin dans USA Today, 16 millions d’américains vivraient dans la pauvreté. Le fossé entre les riches et les pauvres se creuse de plus en plus, ajoute l’article. Selon l’U.S Census Data (l’équivalent de l’Insee chez nous) ces personnes vivraient avec moins de 9 903 $ par an. Selon le journal McClatchy, le nombre de « severely poor » aurait augmenté de 26 % de 2000 à 2005. Enfin selon l’American Journal of Preventive Medicine, le nombre de ces mêmes personnes aux Etats-Unis aurait augmenté plus que n’importe quel autre segment de la population.
Il convient de préciser que les Etats-Unis ont un programme d’aides sociales minimal comparé aux Canada et aux états d’Europe Occidentale. Plus de 45 millions de citoyens américains n’ont pas d’assurance maladie.
Pour en savoir plus :
- le site de l'U.S Census Bureau : http://www.census.gov/hhes/www/poverty/poverty.html


79ème Cérémonie des Oscars

C’est cette nuit que se déroulera la 79ème cérémonie des Oscars. Cet évènement se déroulant chaque année, récompense les films de l’année écoulée et les meilleurs professionnels du cinéma. Les récompenses sont décernées par l’Académie des Arts et Sciences du Cinéma (A.M.P.A.S). Le show sera retransmis en direct sur la chaîne ABC et se tiendra au Kodak Theatre à Hollywood.
Cette année, certains commentateurs ont pu constater que les films traitant de « l’étranger » sont à l’honneur : « the Queen », « Babel », « le Dernier Roi d’Ecosse », ou encore « Indigènes » représentant l’Algérie.
Pour l’anecdote le record du nombre d’Oscars remporté par un seul film est de 11 : ce record est détenu par trois films : Ben Hur, Titanic, et le Retour du Roi.
Pour en savoir plus :
- le site officiel de la cérémonie : http://www.oscar.com

jeudi 22 février 2007

Audiences TV

Nielsen est l'équivalent français de Médiamétrie. Il s'agit de l'organisme chargé de calculer les audiences des chaînes de télévision. Pour introduire la rubrique "médias", j'ai donc choisi de vous donner les chiffres des émissions les plus regardées aux Etats-Unis (semaine du 12 février 2007) :

- n°1 : American Idol (chaîne Fox) : l'équivalent U.S de "La Nouvelle Star" (31 Millions de téléspectateurs).

- n° 2 : Grey's Anatomy (chaîne ABC) : (29 Millions de téléspectateurs).

- n° 3 : House (chaîne Fox) : série qui devrait arriver sur TF1 dans les prochaines semaines (26 Millions de téléspectateurs).

- n° 4 : CSI (chaîne CBS) : Les Experts sur TF1 (23 Millions de téléspectateurs).

- n° 5 : CSI : Miami (chaîne CBS) : Les Experts Miami sur TF1 (20 Millions de téléspectateurs).


Mais ce qui est particulièrement intéressant sur le site de Nielsen, c'est que les chiffres précédemment cités regroupent la totalité de la population américaine. Cependant d'autres classements concernent exclusivement les Afro-américains ou encore les Hispaniques. L'organisme chargé de mesurer les audiences aux Etats-Unis privilégie donc un classement en fonction des catégories "ethnoraciales" (ce qui paraît impensable en France) alors que Mediametrie préfère distinguer les tranches d'âges des téléspectateurs.

Encore une illustration des différences culturelles de part et d'autre de l'Atlantique...


Pour en savoir plus :

- le site internet de Nielsen : http://www.nielsenmedia.com/

mercredi 21 février 2007

Primaire Démocrate : Obama en Californie



Barack Obama vient d'effectuer son premier voyage en Californie depuis l'annonce officielle de sa candidature à la présidentielle il y a une dizaine de jours. Il s'est exprimé lors d'un meeting à Creenshaw puis s'est rendu à une réception à Beverly Hills. Plusieurs stars du showbiz ont assisté à cette soirée telles que Jennifer Aniston, Morgan Freeman, Eddie Murphy et Ben Stiller (dépensant pour l'occasion 2 300 $). Obama a récolté pendant trois jours plus d'1 million de $ pour financer sa campagne. Durant les prochaines semaines il devrait se rendre au Texas pour poursuivre sa tournée.


Une fois encore, il semble que le sénateur fasse la "une de la presse" outre-atlantique ce qui ne l'empêche pas de garder les pieds sur terre. C'est d'ailleurs ce qui semble plaire à ses partisans, car comme l'explique une auditrice de son discours dans le Los Angeles Times : "les gens désirent de l'authenticité et je pense que c'est ce qui le caractérise"


vendredi 16 février 2007

Barack Obama (Démocrate)

Barack Hussein Obama

Agé de 45 ans, Barack Obama est LA personnalité politique montante aux Etats-Unis. Charismatique et extrêmement populaire au sein de son propre parti (démocrate), il est actuellement le seul afro-américain à siéger au sein du Sénat (et le cinquième de l’histoire).
Né en 1961 à Hawaï d’un père gardien de chèvres Kenyan et d’une mère blanche du Kansas, élevé dans un milieu modeste, Obama est diplômé en science politique et en relations internationales de l’Université de Columbia (New York) ainsi que d’Harvard où il choisi d’étudier le droit. Il fut le premier éditeur en chef noir de la prestigieuse revue juridique « Harvard Law Review ». Destiné à une brillante carrière d’avocat il choisi cependant de défendre les victimes de discriminations raciales et débute comme travailleur associatif dans les quartiers pauvres de Chicago.
C’est en 2004 que M. Obama se présente au siège de sénateur de l’Illinois. En juillet 2004,il se fera particulièrement remarquer en électrisant son auditoire lors d’un discours à la Convention Démocrate désignant John Kerry. En novembre 2004, il remporte son mandat de sénateur avec 70 % des voix.
Toute sa popularité, il la doit à ses différences. En effet, le sénateur échappe à tous les stéréotypes. Sa personnalité dépasse les clichés habituels. Il est autant à l’aise dans un quartier défavorisé peuplé de minorités ethniques, qu’à Washington. Prônant une politique différente, Obama souhaite favoriser le dialogue entre les membres du parti républicain et du parti démocrate. C’est une véritable bouffée d’air frais qu’Obama est entrain d’apporter, l’homme n’a pas peur de prendre des risques en s’attaquant à des sujets polémiques comme le retrait des troupes en Irak, ou l’avortement…
Mais la question qui est sur toutes les lèvres est : Obama a-t-il des chances de devenir le premier président noir des Etats-Unis ? Même s’il est le premier homme politique à avoir une chance sérieuse d’accéder à la présidence des Etats-Unis, il lui reste à surmonter bon nombre d’obstacles.
Rappelons tout d’abord qu’il lui reste à s’imposer lors des primaires démocrates, ce qui ne risque pas d’être une mince affaire. Il devra pour cela s’opposer à la non-moins populaire sénatrice de New York : Hillary Clinton. Cette dernière disposerait déjà de 14 millions de $ pour financer sa campagne.
De plus beaucoup de ténors du parti démocrate doivent leur carrière politique aux Clintons. Les opposants du sénateur soulignent également l’inexpérience relative d’Obama pour se présenter à l’élection présidentielle. Pourtant ce dernier dispose d’un avantage certain face à la candidate, son opposition au vote sur la guerre en Irak. En effet le candidat déclarait lui-même en 2002 : « je ne suis pas contre toutes les guerres, je suis contre les guerres stupides ».
De plus malgré les sondages favorables à Mme Clinton, le sénateur commence à rallier à sa cause des vedettes d’Hollywood et des magnats de la finance, de quoi parfaire sa popularité et résoudre ses problèmes de trésorerie…
Mais c’est surtout le parallèle qui peut-être fait avec le 16ème président des Etats-Unis qui semble frappant. Tous deux partis de l’Illinois Abraham Lincoln prononça, au même endroit ou Obama annonça sa candidature à la présidence, son discours historique sur l’abolition de l’esclavage.
Une chose est sûre, l’annonce de sa candidature à la Maison-Blanche à la veille du 198ème anniversaire de la naissance de Lincoln n’est pas due au hasard… Et si tout simplement l’histoire se répétait ?
Pour en savoir plus :
- « Dreams from my father » première autobiographie de Barack Obama (en anglais)
- « The Audacity of Hope » second ouvrage d’Obama (en anglais)
Biographie :
Date du dépôt officiel de candidature : 12 Février 2007
Profession Actuelle : Sénateur de l’Etat de l’Illinois
Situation Familiale : Marié à Michelle Robinson depuis 1992, deux enfants : Natasha et Malia Ann
Religion : Chrétienne
Cursus : Columbia University, B.A (1983) ; Harvard University, J.D (1991)
Principaux Soutiens : Jodie Foster, Jamie Foxx, Tom Hanks, Paul Newman, Will Smith, Isaiah Washington…
Site Internet de Campagne : www.barackobama.com

jeudi 1 février 2007

Wall Street détroné par Londres !

Un rapport daté du 22 janvier 2007 commandé par M. Bloomberg annonce que la bourse de New York sera détroné par celle de Hong Kong ou de Londres dans les 10 ans, sauf réforme majeure. Le rapport précise également les raisons de cette annonce : Wall Street ne serait plus assez compétitive sur le plan international. Des régulations trop exigeantes feraient fuir les entreprises vers d'autres places boursières. Le maire et le gouverneur de New York ont notamment préconisé un allègement des dispositions de la loi Sarbanes-Oxley ainsi que des réformes concernant les marchés financiers et les salariés du secteur. Le sénateur de New York Chuck Schumer évalue entre 30 000 et 60 000 les pertes d'emplois que subira la ville dans les 5 ans.