Regard sur les Etats-Unis

lundi 29 décembre 2008

Reprise de la violence au Proche-Orient : premier test pour Obama ?

Alors que l’armée Israélienne poursuit ses frappes dans la bande de Gaza, le futur président américain ne s’est pas, pour le moment, publiquement exprimé sur la question. En vacances sur l’île d’Hawaï pour une dizaine de jours, Barack Obama est néanmoins en contact permanent avec l’actuelle administration et plus particulièrement Condoleezza Rice. Tout en précisant que les Etats-Unis avaient une « relation spéciale » avec Israël, son conseiller David Axelrod a ajouté que le futur président travaillerait avec les Israéliens et les Palestiniens pour « promouvoir la cause de la paix ».
Pour le moment, Washington a affiché son soutien à son allié, tout en réaffirmant son droit à l’auto-défense. Selon la Maison-Blanche, le Hamas est responsable des bombardements actuels et lui impute totalement la montée des tensions. Pour autant, les Etats-Unis appellent à ce qu’une solution humanitaire soit rapidement trouvée pour venir en aide aux personnes sinistrées de la bande de Gaza.

mardi 23 décembre 2008

Clin d’œil : quand le New York Times publie une fausse lettre du maire de Paris

Ce lundi, le New York Times a présenté ses excuses après avoir publié une fausse lettre du maire de Paris, Bertrand Delanoë. Dans un rectificatif publié sur son site internet, le New York Times explique s’être fait piégé par ce faux document, dans lequel Bertrand Delanoë prétendait que la candidature de Caroline Kennedy au poste de sénateur de New York en remplacement d’Hillary Clinton n’était « pas très démocratique ».
Voici la fausse lettre reçue par le journal :
“As mayor of Paris, I find Caroline Kennedy’s bid for the seat of Senator Hillary Rodham Clinton both surprising and not very democratic, to say the least. What title has Ms. Kennedy to pretend to Hillary Clinton’s seat? We French can only see a dynastic move of the vanishing Kennedy clan in the very country of the Bill of Rights. It is both surprising and appalling.
With all the respect and admiration I have for Ms. Kennedy’s late father, I find her bid in very poor taste, and, after reading “Kennedy, Touring Upstate, Gets Less and Less Low-Key” (news article, Dec. 18), in my opinion she has no qualification whatsoever to bid for Senator Clinton’s seat.
We French have been consistently admiring of the American Constitution, but it seems that recently both Republicans and Democrats are drifting away from a truly democratic model. The Kennedy era is long gone, and I guess that New York has plenty of more qualified candidates to fill the shoes of Hillary Clinton. Can we speak of American decline?
Bertrand Delanoë
Paris, Dec.
18, 2008”
Pour lire les excuses du Times c’est ici.

Le programme de Barack Obama : ses propositions en matière d’immigration (2)

Nous continuons cette semaine notre étude des propositions du futur président. Nous nous intéressons cette fois-ci au thème de l’immigration. Si celui-ci n’a pas constitué l’un des thèmes phares de la campagne 2008, il n’en demeure pas moins fondamental et particulièrement controversé. Voici le détail des mesures proposées par Barack Obama :
- d’un côté, il souhaite alourdir les pénalités pour les employeurs embauchant des travailleurs clandestins. Pour ce faire, Barack Obama envisage de créer un véritable fichier informatique qui permettrait aux dirigeants d’entreprises de vérifier le statut légal de ses employés.
- de l’autre il soutient l’érection d’un mur le long de la frontière avec le Mexique (position également défendue par le sénateur républicain John McCain).
- en ce qui concerne les immigrés clandestins déjà présents sur le sol américain, le nouveau président prône leur naturalisation progressive. Ils seraient, à ce jour, près de 12 millions.
- enfin, Barack Obama reconnait pleinement l’importance des travailleurs immigrés pour l’économie américaine en proposant de réunir leurs familles et de créer un véritable programme de travailleurs saisonniers.

lundi 22 décembre 2008

Washington s’apprête à renforcer son contingent militaire en Afghanistan

La nouvelle administration américaine vient d’annoncer qu’elle avait l’intention de doubler les effectifs de l’armée en Afghanistan. Près de 20 000 à 30 000 soldats supplémentaires devraient ainsi s’ajouter aux forces déjà présentes sur le terrain. En effet, l’année 2008 a été la plus meurtrière depuis 2001 pour les forces de la coalition (287 soldats ont été tués). Barack Obama a souhaité qu’une nouvelle stratégie soit adoptée afin de lutter plus efficacement contre les talibans. Mais ce contingent supplémentaire risque bien de ne pas suffire à enrayer la montée de la violence en Afghanistan. De ce fait, le futur président devra convaincre ses principaux alliés à également accepter un renforcement de leurs effectifs…

samedi 20 décembre 2008

Plan de sauvetage du secteur automobile : Bush débloque 17 milliards de dollars

Alors que les membres de la Chambre des représentants étaient parvenus à un accord de principe autour des modalités du plan de sauvetage du secteur automobile et que ce projet avait été rejeté par le Sénat, c’est finalement le pouvoir exécutif qui s’est décidé à venir en aide aux constructeurs automobiles américains. Le plan de sauvetage dévoilé par George W. Bush est légèrement plus ambitieux que celui avorté des parlementaires. L’administration Bush a décidé d’accorder à General Motors et à Chrysler une ligne de crédit de 17,4 milliards de dollars. General Motors et Chrysler pourront bénéficier dès aujourd’hui d’une possibilité de crédit allant jusqu’à 13,4 milliards de dollars. Puis General Motors pourra dès le mois de février bénéficier d’une ligne de près de 4 milliards de dollars supplémentaires.
Ces 17 milliards de dollars proviennent du plan Paulson consacré à l’aide du secteur bancaire. Mais le gouvernement américain a assorti l’octroi de ces aides au respect de certaines conditions : limitation de la rémunération des dirigeants, réduction de leur endettement et alignement de la rémunération de leurs salariés sur celle de leurs concurrents étrangers présent sur le marché américain.
Pour autant, chacun s’accorde à dire que ces sommes pourraient être insuffisantes pour redresser les deux constructeurs automobiles américains. Reste à savoir s’ils parviendront à redevenir compétitifs dans les plus brefs délais…

mercredi 17 décembre 2008

L’avenir du parti républicain après l’échec de l’élection présidentielle

Plus d’un mois après la victoire de Barack Obama à l’élection présidentielle de 2008, la question de l’avenir du parti républicain se pose déjà. Comment la droite américaine va-t-elle se reconstruire ? Quelles sont les personnalités les plus à même de reprendre le parti ? Des questions dont il est relativement difficile de répondre à l’heure actuelle.
Pourtant, intéressons nous dès à présent sur les enjeux de la reconstruction du parti. L’un des principaux objectifs des républicains va être de reconquérir une partie de leur électorat perdu. A la suite de la défaite de John McCain, certains analystes politiques ont estimé que l’une des principales raisons de l’échec de la formation à l’élection présidentielle de 2008 fut celle de son positionnement en matière économique. En effet, depuis l’éclatement de la crise des subprimes et sa propagation aux marchés financiers puis à l’ensemble de l’économie « réelle », les thèmes de la guerre en Irak ou de la sécurité intérieure ont totalement été occultés par les questions économiques. N’étant pas un spécialiste en économie, John McCain s’est très vite retrouvé en difficulté face à son adversaire démocrate (malgré son inexpérience relative).
Un seul exemple des conséquences de ce mauvais positionnement : l’incapacité de John McCain à convaincre l’électorat hispanique (minorité dont la croissance démographique est la plus forte ces dernières années). Alors que George W. Bush était parvenu à capter près de 44% des votes de cette minorité quatre ans plus tôt, John McCain n’a pu conquérir que 30 % de ce même électorat en 2008. Une véritable contreperformance qu’il sera désormais difficile de rectifier. Ce revers est d’autant plus grave que la minorité hispanique représente désormais près de 15% de la population américaine et 9% de l’électorat.
Mais LA question que tout le monde se pose est de savoir qui saura redresser le parti ? Si certains républicains conservateurs verraient bien Sarah Palin se présenter en 2012 (un site internet Palin2012.com est déjà en cours de construction !), d’autres membres du parti pencheraient plutôt pour Mitt Romney. Le candidat malheureux aux primaires républicaines de 2008 pourrait bien s’avérer être le candidat idéal du parti, à l’occasion de la prochaine élection présidentielle de 2012. Cet ex-gouverneur du Massachussetts est plutôt calé en économie : titulaire d’un MBA et d’un diplôme de droit de l’Université de Harvard, Mitt Romney est également un homme d’affaire fortuné. Sa société d’investissement (Bain Capital), lui a permis d’amasser plus de 200 millions de dollars. Son expérience en matière de gestion lui aura permis de sauver les jeux olympiques de Salt Lake City.
Contrairement à Mike Huckabee ou à Sarah Palin, Mitt Romney pourrait bénéficier de l’appui de l’électorat des indépendants. Mais pour parvenir à remporter les primaires de son parti, il devra impérativement se faire connaitre au niveau national, sans quoi ses chances de reconquête de la Maison Blanche seront vaines…

La FED abaisse son principal taux directeur à 0%

Face à une série d’indicateurs économiques dans le rouge (suppressions d’emploi massives, production industrielle en baisse, diminution des investissements dans les entreprises…), la Réserve fédérale américaine a décidé de créer la surprise en abaissant son principal taux directeur à 0/0,25%. Il s’agit d’un plus bas historique depuis 1954. Si cette mesure est relativement spectaculaire, elle ne constitue qu’une solution à court terme. La FED prévoit donc la possibilité de procéder à l’acquisition de bons du Trésor afin d’agir sur la courbe des taux d’intérêt à long terme.
Cette baisse du taux directeur constitue la dixième baisse consécutive depuis l’éclatement de la crise des subprimes.

mardi 16 décembre 2008

Zoom sur la cérémonie d'investiture de Barack Obama du 20 janvier 2009 (Washington D.C)

Voici les toutes dernières informations concernant la cérémonie d’investiture de Barack Obama du 20 janvier 2009 :
- Barack Obama prêtera serment depuis les marches du Capitole. Les autorités de Washington essaient de trouver des solutions pour que la cérémonie d’investiture soit la plus ouverte et accessible possible.
- Selon certaines estimations, près de 4 millions de personnes pourraient assister à la cérémonie d’investiture du 20 janvier 2009. Cela constituerait la plus grande affluence pour ce type d’évènement depuis l’investiture de Lyndon Johnson en 1965 (1,2 millions de personnes avaient assisté à la cérémonie).
- La star de la télévision Oprah Winfrey (l’un des principaux soutiens de Barack Obama durant la campagne présidentielle) a prévu de déménager ses studios de Chicago à Washington, à l’occasion de l’investiture.
- Les bars de Washington pourront fermer plus tard et servir de l’alcool jusqu’à une heure beaucoup plus tardive que d’habitude (désormais ces établissements seront ouverts jusqu’à 5 heures du matin au lieu de 2 heures en semaine et 3 heures le week-end).
- Près de 240 000 billets seront distribués gratuitement pour accéder au secteur privilégié de la cérémonie d’investiture. En raison de l’affluence record prévue pour l’occasion, des sites d’enchères sur internet se sont vus interdire de proposer à la vente ces billets. Par le passé certains billets auraient été vendus pour près de 40 000 dollars. Chaque membre de la Chambre des représentants et chaque sénateur a reçu entre 200 et 500 invitations.
- Le comité chargé de l’organisation de la cérémonie a plafonné à 50 000 dollars les dons destinés à financer l’évènement. Auparavant, aucune limite n’avait été fixée.
- Conformément à sa politique de levée de fonds durant la campagne pour l’élection présidentielle, le comité chargé de l’organisation de la cérémonie a interdit aux sociétés, lobbyistes et étrangers de financer l’évènement.
- Tous les hôtels de Washington affichaient complet bien avant l’élection du 4 novembre dernier.
- Une association musicale gay fera pour la première fois partie du défilé de la cérémonie d’investiture d’un président américain.
- Jay-Z, Leona Lewis, Beyoncé, Shakira, Amadou et Mariam… participeront à la cérémonie d’investiture de Barack Obama.
- A l’ouest du Capitole, la foule pourra suivre la cérémonie d’investiture en direct sur plusieurs écrans géants.
- Une boutique en ligne créée par le Presidential Inaugural Committee vient d’ouvrir et propose toute une série d’articles (posters, t-shirts, dvds…) pour promouvoir la cérémonie.
- Le 7 janvier 2009, Bill Clinton a envoyé une lettre à de nombreux donateurs afin de les inciter à financer les préparatifs de la cérémonie d’investiture. Le comité chargé de son organisation aurait récolté à ce jour près de 27 millions de dollars. Selon ses propres estimations, les donations pourraient atteindre près de 40 millions de dollars.
- L’artiste Shepard Fairey vient de dessiner l’affiche officielle de la cérémonie d’investiture. Utilisant les mêmes tons que la célèbre affiche « Hope », le nouveau slogan de l’évènement sera : « be the change ».
- Un site internet vient d’être créé afin de mettre en relation les propriétaires de Washington D.C souhaitant louer leur maison ou leur appartement et les personnes désirant assister à l'évènement.
- A l’occasion de l’investiture, Bruce Springsteen, Beyonce, Stevie Wonder, Will.I.Am, Bono et Shakira organiseront un concert géant ce dimanche.
- Afin de récolter davantage de fonds de la part du gouvernement fédéral, George W. Bush a déclaré l’état d’urgence lors de la cérémonie du 20 janvier 2009. Le gouvernement fédéral a déjà contribué à hauteur de 15 millions de dollars aux préparatifs de l’évènement (principalement pour financer les services de sécurité et le personnel médical présent sur place).

lundi 15 décembre 2008

Quand George W. Bush évite de justesse un jet de souliers…

L’affaire, aussi anodine soit-elle, est entrain de faire la une de tous les journaux outre-Atlantique : le président américain George W. Bush a été pris pour cible par un journaliste Irakien qui lui a jeté ses chaussures au visage, en pleine conférence de presse. Tout en effectuant ce geste, l’homme a tenu à crier à l’adresse du président : « c'est le baiser de l’adieu, espèce de chien ».
Le journaliste était employé par une chaine de télévision sunnite antiaméricaine. Il a immédiatement été évacué par les services de sécurité.
Voici les images de l’incident :

vendredi 12 décembre 2008

Sénat Vs. UAW = rejet du plan d’aide à l’industrie automobile

Ce jeudi, le Sénat a rejeté le plan d’aide à l’industrie automobile américaine. Après avoir été adopté en première lecture par les membres de la Chambre des représentants, le texte ne sera finalement pas adopté avant la fin de l’année.
Le plan d’aide à l’industrie automobile consistait à prévoir le déblocage de près de 14 milliards de dollars de prêts d’urgence aux trois principaux constructeurs américains : Chrysler, General Motors et Ford. Ce sont les sénateurs républicains qui se sont opposés à l’adoption de ce texte. Ces derniers souhaitaient que des réformes soient engagées préalablement au déblocage des fonds.
Le principal point de discordance entre démocrates et républicains était celui de la diminution du coût de la main d’œuvre des constructeurs automobiles américains. En effet, les Big Three subissent actuellement de plein fouet la concurrence des constructeurs asiatiques. Selon les parlementaires, le principal problème de l’industrie automobile américaine réside en un manque de compétitivité par rapport aux autres constructeurs présents aux Etats-Unis. Mais le principal syndicat, le United Auto Workers était opposé à toute diminution des salaires immédiate et préfère renvoyer les discussions à 2011.
Le syndicat UAW est actuellement l’un des plus importants syndicats d’Amérique du Nord. Il compterait plus de 700 000 membres aux Etats-Unis mais également au Canada.

jeudi 11 décembre 2008

Le scandale Rod Blagojevich

Malgré les commentaires de certains analystes politiques, le scandale Rod Blagojevich pourrait bien éclabousser le nouveau président américain. En effet, depuis plusieurs jours, les médias se sont emparés d’une affaire de corruption du gouverneur de l’Illinois : M. Rob Blagojevich. Ce dernier aurait tenté de monnayer le siège de sénateur laissé vacant par Barack Obama.
Directement mis en cause par le FBI, M. Blagojevich aurait essayé à plusieurs reprises de revendre au plus offrant le siège de sénateur de l’Illinois. Le gouverneur démocrate aurait également tenté d’intimider des journalistes ainsi que la direction d’un hôpital de la région qui avait refusé de contribuer à financer sa campagne électorale. Arrêté ce mardi, M. Blagojevich risque jusqu’à 30 ans de prison. Il est accusé de complot en vue de commettre des fraudes et de corruption passive.
Mais bien que le nouveau président élu n’ait pas été directement impliqué dans cette affaire, ce scandale risque pourtant de l’éclabousser. Car Barack Obama et Rod Blagojevich sont suffisamment proches pour que l’affaire dépasse le cadre local du monde politique de Chicago. En effet, bien que ses plus proches conseillers soient depuis revenus sur leurs déclarations, David Axelrod et Rahm Emanuel ont, par le passé, souligné les liens existants entre les deux hommes. Selon le premier, les deux hommes auraient discuté des candidats potentiels au poste de sénateur de l’Illinois. Selon le second, Barack Obama aurait été l’un des principaux stratèges de l’élection de Blagojevich au poste de gouverneur en 2002. Malgré le fait que les deux proches du nouveau président aient publiquement annoncé s’être trompés, le doute demeure et le scandale ne peut qu’éclabousser la nouvelle administration.
Pour tenter de mettre fin à la polémique, le futur porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a annoncé aux journalistes que Barack Obama souhaitait la démission de M. Blagojevich. Afin de lever toutes suspicions de fraudes électorales, le nouveau président privilégierait la solution d’une élection au sein même de l’assemblée législative de l’Illinois.
Quelle que soit l’issue de cette affaire, celle-ci a de forte chance de nuire à Barack Obama. Reste à savoir jusqu’à quel point…

vendredi 5 décembre 2008

Barack Obama prochainement dans une capitale islamique ?

Si l’on en croit le New York Times, Barack Obama pourrait prononcer, dans les 100 premiers jours de son mandat, un discours majeur en matière de politique étrangère dans une capitale islamique. Mais quelle ville choisir ?
Pour le moment, certains médias américains parient sur la ville du Caire (Egypte). En effet, il semble que le Caire soit l’endroit le plus approprié pour ce type de discours. Après avoir énuméré le nom d’autres capitales islamiques, la journaliste du quotidien explique que chacune de ces destinations présente des inconvénients.
Pour le moment, aucune annonce officielle des autorités Egyptiennes n’a été faite.

mercredi 3 décembre 2008

Sarkobama : le buzz signé Greenpeace

Ce matin le suspens a pris fin : c’est Greenspeace qui se cachait derrière l’affiche « Sarkobama ». En effet, depuis plusieurs jours, de nombreuses affiches de portraits du président français Nicolas Sarkozy aux couleurs et aux slogans inspirés de celles de la campagne de Barack Obama, avaient envahi les rues de Paris. L’objectif de l’association écologique était de dénoncer le plan climat/énergie proposé par M. Sarkozy à ces homologues européens.
C’est ce qui s’appelle un joli coup de pub ;-)

mardi 2 décembre 2008

Hillary Clinton à la tête de la diplomatie américaine, Robert Gates reste au Pentagone

Voici les images de la conférence de presse durant laquelle Barack Obama a dévoilé le nom des membres de son équipe chargée de la sécurité nationale. Du fait des fuites (organisées délibérément par le camp Obama), cette annonce n’a pas été une surprise : Hillary Clinton sera la prochaine Secrétaire d’Etat, Robert Gates conserve son poste au Pentagone.
Les autres nominations sont les suivantes : le général James Jones au poste de conseiller à la sécurité nationale à la Maison Blanche, Janet Napolitano obtient le département de la Sécurité intérieure et Susan Rice deviendra la prochaine représentante permanente des Etats-Unis à l’ONU.

lundi 1 décembre 2008

L’administration Obama : véritable changement ou continuité ?

Alors que les annonces de nominations se succèdent au sein de l’administration Obama, certains analystes s’interrogent déjà sur la volonté du nouveau président d’appliquer ses promesses électorales. En effet, alors que les slogans de campagne du candidat démocrate soulignaient qu’il avait l’intention d’apporter le changement, les nominations de ces derniers jours et les rumeurs circulant sur les prochaines annonces pourraient laisser penser que Barack Obama a déjà oublié ses promesses électorales. Le futur président devrait notamment nommer son ex-rivale au poste de Secrétaire d’Etat et conserver Robert Gates au Pentagone. Certains de ses partisans de la première heure n’ont semble t-il pas apprécié ce « retournement » d’Obama.
Pourtant, en dépit des effets d’annonce et de l’emballement médiatique actuel, mieux vaut rester prudent sur l’analyse de la stratégie du nouveau président. Il semble en réalité que contrairement aux apparences, Barack n’ait pas renoncé à ses promesses de campagne. Mais il convient de bien distinguer le fond de la forme.
Au niveau de la forme, il est vrai que les différentes nominations de ses derniers jours laissent à penser que le nouveau président souhaite s’entourer de proches du clan Clinton. Pourtant, ses plus proches conseillers estiment au contraire que sur le fond, c'est-à-dire les promesses électorales du candidat démocrate, celles-ci seront tenues. Mais ces mêmes personnes estiment que le meilleur moyen de les mettre en œuvre reste celui de la nomination de ces personnalités expérimentées afin que les prochaines réformes soient réellement adoptées.
Mais en ce qui concerne la nomination d’Hillary Clinton au poste de Secrétaire d’Etat, Barack Obama souhaite souligner qu’il entend relancer la diplomatie américaine, en choisissant l’une des personnalités les plus influentes du camp démocrate. Néanmoins la nomination d’Hillary Clinton à ce poste prestigieux est également stratégique : le nouveau président préfère l’intégrer à son administration plutôt que de lui laisser gagner davantage d’influence au Sénat