Regard sur les Etats-Unis

mercredi 30 mai 2007

L'icône de l'activisme anti guerre Cindy Sheehan jette l'éponge

La militante pacifiste Cindy Sheehan vient de mettre un terme à son engagement anti guerre. Cindy Sheehan est une activiste californienne, icône de mouvement contre la guerre en Irak.
Suite à la mort de son fils à Sadr City le 4 avril 2004, elle a personnellement rencontré le président Georges W. Bush. Après cet entretien qu’elle décrit comme une des pires expériences de sa vie, elle fonde la "Gold Stars families for peace" : association regroupant les parents de militaires victimes de la guerre en Irak. Elle devient l’égérie des mouvements pacifistes à la suite d’actions médiatiques. Elle a notamment campé devant le ranch texan du président durant l’été 2005 pendant 26 jours, pour obtenir un entretien avec Georges W. Bush (ce dernier refusera). Au cours de l’année 2006, elle participera à de nombreuses conférences dans le monde entier afin de défendre ses positions et critiquer l’administration américaine.
Mais ce mardi, dans un communiqué diffusé sur internet, Cindy Sheehan, a mis un terme à son combat en se retirant du mouvement. Exténuée et ruinée, elle explique sa profonde désillusion envers l’Amérique en écrivant que son "fils est mort pour rien, il a été tué par son propre pays… ". Mais Mme Sheehan dénonce également le mépris des démocrates pour son mouvement, ainsi que les querelles internes des militants pacifistes.
Cindy Sheehan devrait se reconvertir dans les organismes humanitaires mais a promis de s’éloigner du monde politique. Encore une victime collatérale de la guerre en Irak…
Pour en savoir plus :
- Le communiqué de Cindy Sheehan : http://dailykos.com/storyonly/2007/5/28/12530/1525

mardi 29 mai 2007

Blocage de Washington sur la question du climat : c’est Al Gore qui va être content !

Selon l’association écologiste Greenpeace, les Etats-Unis refuseraient d’approuver le texte préparé par l’Allemagne pour le sommet du G8 qui doit se tenir à Heiligendamm du 6 au 8 juin. L’administration Bush s’oppose frontalement à la position allemande à propos du réchauffement climatique.
L’Allemagne propose que les membres du G8 prennent l’engagement de réduire de moitié leurs émissions de gaz à effet de serre en 2050 (par rapport à 1990). Angela Merkel se base sur les conclusions du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat qui explique qu’une hausse des températures de 2° Celsius constituera un seuil intolérable de réchauffement.
De leur côté, les Etats-Unis (ou plutôt l’administration Bush) sont en total désaccord sur cette question. Le gouvernement américain est opposé aux objectifs contraignants du texte et explique que son application risquerait de pénaliser l’économie des Etats-Unis. En effet, des pays comme la Chine et l’Inde ne seraient pas contraints par ces mesures et sont farouchement contre, toute limitation des gaz à effet de serre.
La crainte actuelle de Berlin, est de ne pas pouvoir étendre et prolonger le protocole de Kyoto qui expire en 2012. Ce protocole avait été signé par les Etats-Unis mais non-ratifié par l’administration Bush. Le ministre allemand de l’environnement souhaite qu’en cas de refus des américains, ces derniers en assument l’entière responsabilité. Dans ce climat plus que tendu, Nancy Pelosi a tenu à se démarquer une nouvelle fois de l’administration et a précisé que "l’opinion publique américaine était bien plus avancée sur ce sujet que le gouvernement". Pour l’Allemagne (soutenue activement par la Grande-Bretagne) ce n’est qu’en prenant une position claire et commune, que les pays industrialisés pourront convaincre la Chine ou l’Inde.
Le président Georges W. Bush, quant à lui, précise que les dirigeants du G8 peuvent parvenir à s’entendre sur certains principes fondamentaux pour lutter contre le réchauffement climatique. En attendant, rien ne change fondamentalement, les Etats-Unis continuent de rester isolés sur la scène internationale et les conséquences néfastes du surplus d’émission de gaz à effet de serre commencent à se faire sentir…
Pour en savoir plus :
- le texte proposé aux Etats-Unis par l’Allemagne : http://weblog.greenpeace.org/makingwaves/G8%20Summit%20Declaration%20-%20US%20comments%20May%2014-1.pdf 

lundi 28 mai 2007

Qui est vraiment Michael Moore ?

Michael Moore est l’une des personnalités les plus controversées aux Etats-Unis. Réalisateur et écrivain, Moore est très engagé et chacune de ses œuvres ne laisse jamais indifférent.
Né dans le Michigan dans une famille modeste, il était prédestiné à devenir ouvrier dans les usines de General Motors comme son père. Contre toute attente, il se dirige vers des études de journalisme et va fonder un journal alternatif : Flint Voice. C’est en 1989, en vendant tous ses biens, qu’il parvient à financer son premier documentaire "Roger et Moi". Ce film dénonce la fermeture de l’usine General Motors dans la ville de Flint (Michigan). Le succès sera immédiat. Fort de cette expérience Moore va réaliser son premier et unique film de fiction "Canadian Bacon" : film satirique dans lequel le réalisateur se moque de la mentalité américaine et montre que le gouvernement souhaite monter les américains contre les canadiens pour relancer l’économie du pays.
En 1999, il revient au documentaire et sort "The Big One" où il dénonce les pratiques scandaleuses de certaines multinationales comme Nike. Mais c’est en 2002 que Michael Moore va connaître son premier grand succès planétaire avec "Bowling For Columbine". Le film traite du problème des armes à feu aux Etats-Unis quelques temps après le massacre du lycée de Columbine. Il dénonce notamment les pratiques subversives du lobby de la National Rifle Association. Ce film sera récompensé par un Oscar et un César.
Deux ans plus tard, il réalise le film "Fahrenheit 9/11" afin de peser sur la campagne présidentielle de 2004. Moore s’attaque à l’administration américaine et dénonce les mensonges ayant entrainé l’engagement militaire en Irak. Le film ne sera distribué aux Etats-Unis, qu’après avoir obtenu la palme d’or au festival de Cannes (Disney qui devait initialement le distribuer pendant la campagne, avait refusé de le faire, du fait de ses liens avec le parti républicain).
Michael Moore est également écrivain et producteur de télévision. Son émission "The Awful Truth" créée en 1999 connaitra un grand succès en dénonçant de graves problèmes avec l’humour le caractérisant.
Mais Michael Moore, c’est également un activiste et militant politique. Il se situe à l’extrême gauche de l’échiquier politique américain. Il a notamment dénoncé toute sa vie l’embargo contre Cuba. Lors des dernières campagnes présidentielles, il a toujours soutenu un candidat démocrate (bien qu’en 2000 il avait soutenu un candidat écologiste et avait critiqué Al Gore). Ses détracteurs soulignent que pour réaliser ses films, il utilise des techniques discutables et sélectionne des extraits de ses interviews.
Pour son dernier film (sortie prévue le 29 Juin 2007 en Amérique et le 17 Octobre 2007 en France) intitulé "Sicko" dénonce le système de santé aux Etats-Unis et fustige les dérives économiques de certaines multinationales de la santé. Il critique les autorités sanitaires américaines et explique que 45 millions d’américains n’ont pas de couverture maladie.
Mais quoi qu’en disent ses détracteurs, Michael Moore est un des réalisateurs les plus engagé de sa génération, il fait bouger les mentalités et donne la parole à ceux qui ne sont jamais écoutés : un "robin des bois" des temps modernes en quelque sorte !
La bande-annonce de son dernier film "Sicko" (en anglais) :


Pour en savoir plus :

- son site internet : http://www.michaelmoore.com/

dimanche 27 mai 2007

Hausse du prix du pétrole pour le début de la Driving Season

Une des préoccupations principales des américains depuis quelques semaines est de payer le moins cher possible leur essence. En effet, un nouveau record de 3,457 $ / le gallon vient d’être dépassé dans l’Illinois.
L’occasion pour moi de revenir sur cet "évènement" et d’analyser le prix de l’essence aux Etats-Unis. Tout d’abord, il faut savoir que contrairement à la France, les Etats-Unis sont touchés de "plein fouet" par les hausses du prix du pétrole. En France, une Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers existe. Cette taxe est une taxe fixe qui permet d’atténuer la volatilité des prix à la pompe par rapport au prix brut. Aux Etats-Unis, bien qu’il existe des taxes, l’augmentation des prix du pétrole se répercute immédiatement sur le prix final de l’essence. De plus, les américains sont les plus gros consommateurs au monde de produits pétroliers, très loin devant la Chine.
Avec l’arrivée de la "Driving Season" aux Etats-Unis, les consommateurs commencent à s’inquiéter des augmentations conséquentes des prix des carburants. En effet, l’essence constitue l’une des principales dépenses des foyers américains. Mais les prix varient considérablement d’un état à un autre.
Le prix d’un gallon d’essence peut être décomposé :
- le pétrole brut constitue 44% du prix final,
- les taxes constituent 27% du prix à la pompe : il existe une taxe fédérale et des taxes étatiques (variables selon les états, l’Alaska en 2003 avait le plus petit taux de taxe),
- le coût du raffinage : 15% du prix total,
- les dépenses de distribution et de marketing ainsi que les profits de la compagnie pétrolière : 14% du prix final.
Mais les consommateurs commencent à s’interroger sur les bénéfices des compagnies pétrolières. Pour les trois premiers mois de l’année, les bénéfices d’Exxon Mobil atteignent 9,28 milliards de $, ceux de Shell : 6,93 milliards de $ et ceux de Chevron : 4,71 milliards de $ ! Des sites internet ont été créés outre-Atlantique afin de comparer les prix des différentes stations-services dans chaque état. Il n’y a pas de petites économies …
Pour en savoir plus :
- un exemple de comparateur de prix de l'essence : http://www.newjerseygasprices.com/

samedi 26 mai 2007

On se rassure comme on peut…

Un graphique que je viens de trouver sur le site du quotidien américain USA Today explique que les blessés de la guerre en Irak ont un taux de survie beaucoup plus élevé que lors des conflits armés précédents. Le taux actuel est de 88% contre environ 73% lors de la guerre du Vietnam et 62% lors de la seconde Guerre Mondiale.
Un organisme (le "Disabled American Veterans") fournit certains services pour aider les vétérans de guerres et leurs familles. Le DAV ne reçoit aucune subvention de l’Etat. La totalité de ses fonds proviennent de donations privées. Sur son site Internet, on peut lire que le DAV remplit les missions que les agences gouvernementales ne peuvent plus remplir. Il est également précisé que du fait des coupes budgétaires, les missions incombant au DAV sont de plus en plus importantes.

Pour en savoir plus :
- le site du Disabled American Veterans : http://www.dav.org/

vendredi 25 mai 2007

Focus sur "The Charlie Rose Show"

Le Charlie Rose Show est un talk show diffusé sur le réseau de télévision public : PBS. Il s’agit d’une émission très intimiste où le présentateur se retrouve seul avec son invité. Les caméras sont automatiques. Charlie Rose a interviewé un grand nombre de personnalités. Ces dernières sont toutes célèbres mais diverses : écrivains, politiciens, philosophes, athlètes, scientifiques, businessmans… La liste des invités reçus est extrêmement longue.
J’ai retrouvé pour vous deux interviews de personnalités françaises : Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin. A vous de juger !
Extrait de l’interview de Nicolas Sarkozy (enregistrée à Londres le 30 Janvier 2007) :

Extrait de l’interview de Dominique de Villepin (enregistrée à New York en Mars 2007) :

Pour en savoir plus :
- le site de l'émission de Charlie Rose : http://www.charlierose.com/

Les conséquences du vote démocrate pour le financement des guerres d'Irak et d’Afghanistan

Comme je vous le précisais hier, le vote de la loi de financement a eu lieu cette nuit. Les résultats traduisent une profonde division au sein du parti démocrate : la présidente de la Chambre des Représentants Nancy Pelosi, Hillary Clinton, Barack Obama et Christopher Dodd ont voté "contre", alors que le chef de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid et Joseph Biden (candidat à l’élection présidentielle) ont voté "pour". Trahison ou opposition de fond ? Quel que soit la réponse, les divisions apparaissent au grand jour.
Le grand gagnant de cette fin de semaine est donc le président Georges W. Bush, celui-ci vient d’obtenir satisfaction sur toute la ligne. Le porte-parole de la Maison-Blanche s’en est d’ailleurs félicité et a affirmé que cette loi permettra une "flexibilité nécessaire à la protection du pays".
Mais le répit sera de courte durée. Les renforts (environ 30 000 soldats supplémentaires) devront rapidement faire leurs preuves. Les Républicains et les Démocrates s’accordent pour dire que l’été devra être déterminant. Des résultats devront se faire sentir, Georges W. Bush et le général David Petraeus sont sous pression. Le Parlement attend le rapport de la nouvelle stratégie en septembre.
Cette fois-ci les démocrates ne devraient pas céder et certains républicains pourraient venir grossir les rangs de la majorité.

jeudi 24 mai 2007

World Trade Center : les assureurs payent enfin !

Après 6 années de procédures et de tractations juridiques, les assureurs du World Trade Center viennent enfin de parvenir à un accord avec le promoteur Larry Silverstein. En échange de 2 milliards de $, ce dernier s'engage à retirer ses poursuites contre les 7 compagnies d'assurances du WTC.
Cet accord constitue une avancée conséquente dans le dossier de la réhabilitation du site. Il ne reste à présent pratiquement plus d'obstacles pour la construction de la Freedom Tower. Bien que le promoteur attendait une indemnisation bien supérieure à celle obtenue, celui-ci et l'Autorité portuaire vont pouvoir commencer la reconstruction du site pour pouvoir réhabiliter le quartier sud de Manhattan.

mercredi 23 mai 2007

Les Démocrates cèdent face à Georges Bush

Contre toute attente, les démocrates viennent d'annoncer qu'ils renonçaient provisoirement à inclure un calendrier de retrait des troupes dans le projet de loi de financement des guerres d'Afghanistan et d'Irak. Les démocrates cèdent donc à la demande du président américain après plusieurs semaines de bras de fer entre les deux camps. Quoi qu'en disent certains porte-paroles démocrates, il s'agit d'une défaite pour faire admettre un retrait des troupes au président. Il faut dire que les membres du Congrès sont complètement paralysés par la menace de veto présidentiel. Cet exemple caractérise les pouvoirs considérables du président des Etats-Unis par rapport à ceux du Congrès.
Pour autant, les parlementaires n'ont pas cédé sans aucune contrepartie. Ils auraient obtenu une hausse du salaire minimum et une enveloppe d'environ 20 milliards de $ destinée à des aides diverses (agriculture, assurance maladie des plus pauvres...).
Mais ne nous trompons pas, les démocrates viennent de perdre une manche dans la bataille du retrait des troupes américaines en Irak. L'enveloppe promise semble en effet dérisoire par rapport aux 100 milliards de $ du projet de loi de financement des troupes jusqu'en septembre !

mardi 22 mai 2007

Michaël Bloomberg prochainement candidat ?

Un deuxième maire de New York pourrait-il se présenter à l'élection présidentielle américaine ? La question se pose depuis maintenant quelques semaines. En effet Michaël Bloomberg, l'actuel maire de la Big Apple brouille les pistes. Ses discours sur le réchauffement de la planète et ses récents déplacements à Oklahoma, Houston et au Mexique pourraient être interprétés comme une pré-campagne pour la présidentielle. Plusieurs personnalités politiques commencent à envisager cette hypothèse.
Seulement M. Bloomberg, dans l'hypothèse où il viendrait à entrer dans la course pour la présidentielle 2008, devrait se présenter comme candidat indépendant. Il ne serait vraisemblablement affilié à aucune des deux grandes formations politiques. Bien qu'il se soit présenté en tant que candidat Républicain pour l'élection du maire de New York, M. Bloomberg a pendant de longues années soutenu le parti Démocrate. Sa fortune devrait donc lui être utile afin de rivaliser avec les deux candidats issus des primaires.
Cependant ses chances semblent être minimes. Ses détracteurs l'accusent de vouloir être davantage présent sur la scène politique sans pour autant souhaiter vouloir accèder à la Maison-Blanche.

L' opération boursière américaine de l'année : affaire diplomatique ?




Peter G. Peterson, Cofondateur de Blackstone

Le fond de capital-investissement Blackstone vient d'annoncer sa prochaine introduction en bourse. La Chine par le biais de la Société d'Investissement d'Etat (SIE) a décidé d'y investir 3 milliards de $. Cette somme devrait permettre aux chinois d'acquérir environ 10% du fond. Cependant ces actions seront privées de droits de votes. Cette opération boursière devrait être la plus importante de l'année aux Etats-Unis et l'une des plus importante de l'histoire du pays. L'offre globale est estimée à environ 5 milliards de $. L'opération pourrait valoriser Blackstone à 34 milliards de $.

Cette introduction sera certainement la plus importante réalisée par un fond d'investissement. Cet investissement massif de la Chine est symbolique. En effet depuis quelques mois, Washington commence à critiquer la Chine et son protectionnisme. Les américains attendent une ouverture du marché chinois encore très cloisonné par les autorités communistes. De plus l'amérique commence à craindre la Chine. Certains spécialistes utilisent le terme de "China phobia" en référence au "Japanophobia" des années 80.

Néanmoins tout ceci mérite d'être atténué : l'économie chinoise est beaucoup plus ouverte que celle du Japon dans les années 80, mais les politiciens des deux pays devront en tenir compte à l'avenir. Sans quoi, l'exemple de la prise de participation de la SIE dans Blackstone risque de ne pas se reproduire de sitôt !

lundi 21 mai 2007

Les acadiens : derniers français d'Amérique ?

Le drapeau Acadien

L' Acadie c'est le nom d'une ancienne colonie française en Amérique de Nord fondée en 1604. Elle fut cédée au Royaume-Uni en 1713. Son territoire s'étendait sur des régions canadiennes et l'état du Maine aux Etats-Unis. Aujourd'hui l'Acadie désigne la présence de la culture française dans cette région : usages, langue française...

Depuis 1994, un Congrès Mondial Acadien a lieu tous les 5 ans. En 1999, celui-ci s'est déroulé en Louisiane dans la ville de Lafayette. Ce rassemblement a pour but de réunir les représentants de la diaspora acadienne répartis partout dans le monde. Le Congrès dure environ 10 jours. Des spectacles et conférences ont lieu durant les festivités.

De nos jours les descendants des acadiens se sont massés plus au sud, en Louisianne. La communauté est particulièrement active puisque des festivals de musiques francophones ont lieu régulièrement et environ 3000 élèves de Louisiane étudient le français dans le primaire, au sein de classes d'immersion.

Pour autant cette minorité semble être de plus en plus menaçée d'extinction. Cette culture Acadienne est en effet souvent méprisée par le gouvernement américain. Ce dernier semble être totalement indifférent et complètement désintéressé. Espérons que la France s'impliquera dans la préservation d'un des derniers bastions francophones d'Amérique du Nord.



dimanche 20 mai 2007

Rudolph Giuliani (Républicain)

Rudoph Giuliani est un personnage atypique : il a divorcé à deux reprises et a pratiqué notoirement l’adultère. Ses convictions tranchent avec celles des conservateurs républicains : il est favorable au contrôle des armes, à la pratique de l’avortement et à la reconnaissance de droits pour les homosexuels. Pourtant ce candidat caracole en tête des sondages depuis le début de sa campagne.
Mais pourquoi Rudolph Giuliani est-il si populaire ?
Sa notoriété, M. Giuliani l’a acquise au moment des attentats du 11 Septembre 2001 à New York. A cette époque, il exerce les fonctions de maire de la ville. Alors que le président Georges W. Bush met beaucoup de temps à réagir face au drame, Giuliani se rend immédiatement sur les lieux de la catastrophe avant même que la première tour s’effondre. Mais ce que retiennent les New Yorkais, et plus largement les américains, c’est l’image de leur maire couvert de poussières, rassurant les sinistrés. Le magasine Time le sacre "Homme de l’année 2001" et le qualifie de héros, pour sa gestion exemplaire de la crise.
Mais pour la population New Yorkaise, Rudolph Giuliani a su se rendre utile avant le drame. Lorsqu’il est élu en 1993, New York est l’une des villes les plus dangereuses au monde. Grâce à sa célèbre politique autoritaire en matière de sécurité, le nombre de meurtres a été divisé par 3, la prostitution a été éradiquée du centre de Manhattan et le taux de délinquance s’est effondré. Sa technique : la tolérance 0. A chaque délit et dès le premier commis, le délinquant est sévèrement puni afin de le dissuader de recommencer. Les effectifs de la police de New York sont passés de 27 000 en 1990 à 39 000 en 1999. Les autorités ont réhabilité le quartier de Harlem et ont fait baisser le chômage. Depuis le passage de Giuliani, New York est cité en exemple et de nombreuses villes américaines s’en inspirent désormais.
Ce C.V exemplaire le destine à une carrière nationale. Pour autant, Rudolph Giuliani est assez éloigné des préoccupations conservatrices. Son origine New Yorkaise et ses prises de positions très à gauche l’opposent à la base des électeurs républicains. De plus ses détracteurs critiquent sa personnalité egocentrique, impulsive et particulièrement autoritaire. Mais ce qui devrait le plus le desservir, ce sont ses frasques conjugales à répétition. Avec sa nouvelle compagne, ils totalisent à eux deux, plus de 6 mariages !
Mais à travers ces anecdotes, il faut bien se rendre compte que la grande majorité des américains ne connaissent Giuliani qu’au travers des évènements du 11 septembre 2001. Son bilan est peu connu en dehors de New York et les critiques commencent à "fuser" de la part de ses adversaires. Le "Maire de l’Amérique" va devoir se ressaisir. Les sondages actuels l’annoncent toujours en tête, mais cette situation risque d’être éphémère : l’écart se ressert de plus en plus avec ses adversaires. Rudolph Giuliani l’a bien compris et réoriente sa campagne plus à droite depuis le début de l’année. A titre d’exemple, on peut citer son omission volontaire de préciser les restrictions aux ports d’armes suite au drame de Virginia Tech. Pour autant, cette droitisation pourrait ne pas suffire.
Rudolph Giuliani devra faire bien plus s’il souhaite avoir un destin national et contrer le "starsystem" des candidats démocrates.
Pour en savoir plus :
- "Leadership"
Biographie :
Date du dépôt officiel de candidature : 5 Février 2007
Profession Actuelle : Avocat et Consultant
Situation Familiale : Marié à Regina Peruggi de 1968 à 1982, marié à Donna Hanover de 1984 à 2002, marié à Judith Nathan depuis 2003. Trois enfants : Whitney, Caroline et Andrew.
Religion : Catholique Romain
Cursus : Manhattan College, A.B (1965), New York University Law School, J.D (1968)
Principaux Soutiens : Steve Forbes, Melissa Gilbert, Kelsey Grammer…
Site Internet de Campagne : http://www.joinrudy2008.com/

samedi 19 mai 2007

Election présidentielle 2008 : sondages du mois de mai 2007

Certes, les sondages ne sont que des sondages. Mais ceux-ci permettent de mesurer les tendances de popularité à un moment donné. A partir d'aujourd'hui et jusqu'à la fin de la campagne, je publierai tous les 3 mois, les résultats de certains sondages afin de mesurer les chances de chacun des candidats.
I - Elections générales :
Sondage Newsweek (3 mai 2007)
Rudy Giuliani (R) : 46% contre Hillary Clinton (D) : 49% , Indécis : 5%
Rudy Giuliani (R) : 43% contre Barack Obama (D) : 50% , Indécis : 7%
Rudy Giuliani (R) : 44% contre John Edwards (D) : 50% , Indécis : 6%
John McCain (R) : 44% contre Hillary Clinton (D) : 50% , Indécis : 6%
John McCain (R) : 39% contre Barack Obama (D) : 52% , Indécis : 9%
John McCain (R) : 42% contre John Edwards (D) : 52% , Indécis : 6%
Mitt Romney (R) : 35% contre Hillary Clinton (D) : 57% , Indécis : 8%
Mitt Romney (R) : 29% contre Barack Obama (D) : 58% , Indécis : 13%
Mitt Romney (R) : 27% contre John Edwards (D) : 64% , Indécis : 9%
II - Primaire Démocrate :
Sondage Gallup Poll (13 mai 2007)
- Hillary Clinton : 35%
- Barack Obama : 26%
- Al Gore : 16%
- John Edwards : 12%
- Joe Biden : 2%
- Bill Richardson : 2 %
III - Primaire Républicaine :
Sondage Gallup Poll (13 mai 2007)
- Rudy Giuliani : 29%
- John McCain : 23%
- Fred Thompson : 12%
- Mitt Romney : 8%
- Newt Gingrich : 6%
- Sam Brownback : 2%

vendredi 18 mai 2007

Début de compromis sur les réformes de l’immigration

Un groupe de sénateurs républicains et démocrates vient de parvenir à un accord sur le dossier de l’immigration. La réforme proposée pourrait être la plus ambitieuse depuis 40 ans.
Les points clés du projet sont les suivants :
- régularisation de la situation de 12 millions de travailleurs clandestins
- renforcement de la sécurité aux frontières (doublement des effectifs des douaniers ou gardes-frontières)
- instauration de fortes pénalités pour les employeurs de travailleurs clandestins
- création d’un système de points pour les candidats à l’immigration prenant en compte leurs aptitudes professionnelles
- accroissement des peines pour les clandestins commettant des actes criminels ou appartenant à des gangs
Le président Bush et le chef de la majorité démocrate au Sénat se sont félicités de cette avancée. Toutefois, le projet devra désormais être adopté par la Chambre des Représentants. Les députés n’ayant pas la même position que les sénateurs sur ce dossier crucial, le projet tel qu’il est présenté, risque d’être amendé.
Mais l’échéance de l’élection présidentielle approchant, les démocrates sont de plus en plus réticents à certaines propositions républicaines comme celles portant sur une limitation du regroupement familial. Il faut savoir que la minorité hispanique représente un poids considérable aux Etats-Unis (environ 15 % de la population américaine). Nancy Pelosi a fait part de sérieuses préoccupations sur la proposition.
Néanmoins, cette proposition semble propice à l’ouverture d’un débat national, à peine un an après la première tentative de réforme. Comme quoi, le thème de l’immigration est un sujet sensible, même dans une société pluriethnique et cosmopolite comme les Etats-Unis.

jeudi 17 mai 2007

Le double visage de Shrek

A l'occasion de la sortie du troisième opus des aventures de Shrek, le gouvernement américain a eu l'idée d'utiliser sa notoriété pour la mettre au service d'une publicité, ventant les mérites d'une activité physique régulière. Il est vrai que les Etats-Unis connaissent un sérieux problème d'obésité chez les jeunes et les adultes.
Mais le paradoxe vient du fait que parallèlement à cette action louable du studio Dreamworks, la licence Shrek est également utilisée à des fins purement commerciales. En effet, l'ogre vert est présent sur de nombreux produits alimentaires extrêmements sucrés et pas vraiment propice à un régime alimentaire.
C'est l'émission "The Colbert Report" sur la chaîne cablée comique Comedy Central qui a dénoncé la première avec ironie ce double message prodigué par Shrek. Dans cette émission satirique américaine diffusée quatre jours par semaine, le présentateur joue le rôle d'un personnage fanatique, patriotique, pro-bush, et populiste. Voici l'extrait de son émission durant laquelle le comédien dénonce les dérives de la double stratégie publicitaire de Shrek :


Pour en savoir plus :
- le lien vers la véritable publicité pronant une activité physique régulière du U.S. Department of Health & Human Services : http://www.youtube.com/watch?v=W5lbIKcPhdQ

mercredi 16 mai 2007

Bubba Ludwig, 10 mois, et un port d'armes !

A la une de CNN je découvre aujourd'hui un bébé âgé de 10 mois, qui vient d'obtenir son permis de port d'armes. Son père a expliqué qu'il avait dû payer la somme de 5 $ pour l'obtenir. Son grand-père pour fêter cela, a eu l'excellente idée de lui offrir son premier pistolet dans la foulée.
Cela aurait pu être une bonne blague, mais ces faits ce sont bien déroulés. Le permis décrit la taille et le poids du nouveau propriétaire. Les autorités de l'Illinois expliquent que la délivrance d'un permis n'est pas conditionnée à une limite d'âge. L'arme offerte devrait être préservée jusqu'à ce que Bubba Ludwig atteigne l'âge de 14 ans.
C'est la National Rifle Association qui va fêter cela !

Focus sur "The O'Reilly Factor"

The O'Reilly Factor est une émission quotidienne diffusée sur la chaîne cablée Fox News et présentée par l'animateur et polémiste Bill O'Reilly. Cette émission de débats est extrêmement regardée aux Etats-Unis. Le présentateur est connu pour ses prises de positions très conservatrices et pro-républicaines.
Le show est diffusé tous les jours de la semaine à 20 heures (heure de la côte est) et enregistré la veille dans les studios de la chaîne à New York. Bill O'Reilly présente également une émission de radio et a écrit plusieurs ouvrages. Il se décrit comme un indépendant, traditionnaliste et populiste. Son salaire atteindrait les 9 millions de $.
Mais O'Reilly, c'est surtout des controverses, des polémiques, des opposants virulents... Il est notamment critiqué par George Clooney, Ludacris, John Steward, David Letterman... Il fut l'un des premiers et le plus actif meneur du boycott des produits français lors du refus de s'engager en Irak. (Ce boycott vient de s'achever la semaine dernière par un message officiel de l'animateur au cours de son émission).
Un nombre important d'extraits de son émission, sont disponibles sur Internet. Vous pourrez constater à quel point, ses prises de positions sont conservatrices.
Pour en savoir plus :
- le site de l'animateur : http://www.billoreilly.com/
- le site de son émission de télévision : http://www.foxnews.com/oreilly/

L'influence des think tanks aux Etats-Unis

Cette semaine, j'ai décidé de vous faire découvrir les think tanks ou "cercles de réflexions" en français. Un think tank est une institution privée regroupant des experts et émettant des analyses et des propositions de politique publique.

On estime que le premier véritable think tanks est la Brookings Institution créée en 1916 aux Etats-Unis. Le phénomène s'est ensuite répandu après la seconde guerre mondiale.

Aujourd'hui, il existe une multitude de think tanks. S'ils se sont développés dans beaucoup de pays, c'est aux Etats-Unis qu'ils ont eu la plus grande importance. Il est assez difficile de les distinguer de certains lobbies, groupes de pressions ou cabinets de consultants. Ils produisent généralement des livres et études en défendant des idées variées : liberté, libéralisme, protection de l'environnement, éducation... Leur financement provient généralement de dons de particuliers ou d'entreprises.

L'administration Bush les a beaucoup consulté et a recruté de nombreux conseillers appartenant à des think tanks (exemple : Heritage...).

J'ai mis à votre disposition une liste de think tanks non exhaustive afin que vous puissiez constater leur diversité.

mardi 15 mai 2007

Bouclier antimissile au coeur de toutes les polémiques

Ce lundi, les Etats-Unis ont entamé avec la Pologne, les négociations préliminaires afin d'installer des éléments du bouclier antimissile américain. Pour le moment les discussions portent uniquement sur des aspects juridiques et techniques. Mais certains éléments du bouclier sont déjà installés aux Etats-Unis, Royaume-Uni et au Groenland. Des négociations sont actuellement en cours avec la République Tchèque.
Mais qu'est-ce qu'un bouclier antimissile ? La protection est constituée de radars couplés à des missiles afin de détecter puis de détruire les éventuels missiles dirigés vers les Etats-Unis. Selon les estimations américaines, le programme (qui a débuté en 2004) devrait s'achever en 2013. Son coût devrait atteindre les 10 milliards de $. Le but affiché par le Pentagone est de contrer d'éventuelles attaques d'Iran ou de la Corée du Nord.
Mais ce projet destiné à protèger uniquement le sol américain n'est pas du goût de plusieurs nations. La Russie affiche une certaine hostilité à l'égard du bouclier. Le Kremlin a notamment annoncé le mois dernier, que les russes suspendaient leur adhésion à un traité sur le contrôle des armes conventionnelles. Condoleezza Rice (Secrétaire d'Etat) est actuellement à Moscou pour tenter de "réchauffer" les relations entre les Etats-Unis et la Russie.
Ce n'est pas la première fois que ce projet créé des tensions, en 2005, le Canada avait refusé de participer pour des raisons stratégiques. Cette position avait déjà "irrité" l'administration Bush.

dimanche 13 mai 2007

Et si on évaluait l'efficacité des parlementaires ?

C'est la question que ce sont posées la Sunlight Foundation et la Participatory Politics Foundation. La réponse est : OpenCongress. Ce site internet a pour but de décrire quels sont les sénateurs et membres de la Chambre des Représentants qui ont été les plus actifs en matière législative. Ce projet colossal répertorie pour chaque parlementaire, l'historique de tous les projets de lois votés.
Le but de cette initiative unique en son genre, est de permettre une sorte de contrôle des citoyens de leurs élus. Ainsi, chacun pourra évaluer et vérifier les prises de position de la personne pour qui elle a voté. Les promesses électorales risquent d'en pâtir, au profit d'une plus grande honnêteté et transparence.
Là où cela devient particulièrement intéressant, c'est que certains candidats à la présidentielle sont des parlementaires (exemples : Hillary Clinton, Barack Obama, John McCain...). A vous de vérifier par vous même !
Pour en savoir plus :
- le site OpenCongress : http://www.opencongress.org/

samedi 12 mai 2007

Sarkozy : le nouvel ami de l'Amérique

Le Président Bush a annoncé qu'il attendait "avec impatience" de pouvoir travailler avec Nicolas Sarkozy. Le français est décrit par son homologue américain comme quelqu'un d'énergique, habile et compétent. L'élection française a été accueillie comme le signe d'un possible renforcement de la relation transatlantique aux Etats-Unis.
En clin d'oeil ce week-end, ce cartoon publié dans USA Today et dans le Time de cette semaine. (Je vous renvoie à mon article sur le "frensh-bashing" pour ceux qui ne comprendraient pas.)

Fox News partisane ?

En politique, les affrontements entre les candidats sont souvent particulièrement féroces. Aux Etats-Unis, la campagne se joue également au travers des médias et des spots publicitaires politiques.

Afin d’illustrer mes propos, j’ai choisi cette semaine de vous montrer un exemple de prise de position. Le réalisateur et activiste politique, Robert Greenwald, a décidé de s’attaquer à la chaîne d’information conservatrice Fox News. Ce spot réalisé par le cinéaste souligne les multiples attaques visant à décrédibiliser le candidat démocrate Barack Obama. Comme vous allez pouvoir le constater, les arguments des différents intervenants de la chaîne volent très haut ! (couleur de peau du candidat, ressemblance entre son nom et celui d’un terroriste…)

Ce montage souligne à quel point la bataille pour la course à la présidentielle fait rage alors que la campagne n’a pas officiellement commencé.

Pour en savoir plus :

- le site de Fox Attacks : http://foxattacks.com/

- la biographie de Robert Greenwald : http://www.robertgreenwald.org/about.php

vendredi 11 mai 2007

Bush vs Congrès : 2nd round

De gauche à droite : Nancy Pelosi, Georges W. Bush et Dick Cheney.
Une semaine après le véto du président au projet de loi de financement de la guerre en Irak, la réponse de la Chambre des Représentants ne s'est pas fait attendre. La chambre parlementaire dominée par les démocrates vient d'adopter un nouveau texte acceptant le financement de la guerre pour une durée de deux mois, sans aucune garantie de financement ultérieur. Ce texte conditionne une enveloppe supplémentaire de 53 milliards de $ pour le mois de juillet si le président Bush présente un compte-rendu des progrès accomplis dans la région.
Le texte devrait à présent être proposé au Sénat, qui devrait l'amender pour éviter d'essuyer un second véto présidentiel. La position de Georges W. Bush sur cette question du financement est de demander le versement immédiat et sans conditions de 100 milliards de $. Nancy Pelosi a rétorqué que les démocrates ne souhaitaient pas "donner un chèque en blanc pour une guerre interminable".
Mais tout devrait se jouer au mois de septembre, lorsque le commandant des forces en Irak, le général Petraeus rendra son rapport sur la situation en Irak. A ce moment là, les républicains modérés au Congrès pourraient stopper leur soutien au président et ainsi permettre à la majorité démocrate de passer outre un éventuel véto de Georges W. Bush.
D'ici là, les activistes pacifistes et l'aile gauche du parti démocrate devrait continuer à maintenir la pression sur l'administration Bush.

jeudi 10 mai 2007

L'économie américaine est la plus compétitive au monde

Selon une étude de l'IMD de Lausanne (école de commerce) publiée ce jeudi, les Etats-Unis arrivent en première place du classement mondial des économies les plus compétitives de la planète. Néanmoins, note le rapport, l'écart de performances entre la première économie et celles des pays émergents diminue.
L'indice est calculé avec environ 350 critères, regroupant des statistiques et des enquêtes d'opinions et évalue l'économie, les services administratifs et sociaux de chaque pays.


mercredi 9 mai 2007

Tournée du vice-président Dick Cheney au Moyen-Orient.

La tournée diplomatique de Dick Cheney au Moyen-Orient devrait durer une semaine. Ce mercredi, lors d’une première visite surprise dans la capitale Irakienne, le vice-président des Etats-Unis s’est entretenu avec le président Irakien Jalal Talabani, sur les problèmes de sécurité du pays. Le but de ses visites au Proche-Orient, est de renforcer les soutiens régionaux au gouvernement Irakien. Dans ce but, il devrait se rendre aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite, en Egypte puis en Jordanie.
La visite impromptue du numéro de l’administration Bush n’est pas un hasard. Elle peut-être interprétée comme une pression américaine sur les responsables irakiens afin qu’ils travaillent plus sur la réconciliation entre les différentes factions irakiennes. La rencontre fait suite à une conférence entre Georges W. Bush et son homologue Irakien en début de semaine sur la nécessité de légiférer dans le but de diminuer le fossé entre la majorité chiite et la minorité sunnite. Ces derniers menacent en effet de quitter le gouvernement.
Washington commence à faire preuve d’une certaine exaspération envers la lenteur des discussions parlementaires irakiennes de projets de lois primordiaux pour la sécurité et la réconciliation nationale (par exemple : le projet de loi sur le partage des revenus du pétrole irakien). L’administration Bush est sous pression dans son pays mais également en Irak où les parlementaires menacent de se braquer contre les américains si les pressions s’intensifient.

mardi 8 mai 2007

Commémoration du 400ème anniversaire de Jamestown : Elisabeth II invitée d'honneur

La Reine d’Angleterre poursuit actuellement son voyage diplomatique aux Etats-Unis avec un programme particulièrement chargé. Elisabeth II s’est tout d’abord rendue vendredi dernier dans l’Etat de Virginie pour célébrer le 400ème anniversaire de la création de la première colonie anglophone du Nouveau Monde : Jamestown. La reine était accompagnée pour cette occasion du vice-président Dick Cheney.
Malgré le fait que la souveraine ait reconnu que les noirs et indiens avaient souffert de cette colonisation, certaines tribus indiennes ont boycotté la cérémonie. C’est la deuxième fois, que la reine se rend à Jamestown : la précédente visite avait eu lieu il y a 50 ans pour célébrer le 350ème anniversaire de la colonie.
Ce samedi, Elisabeth II s’est rendue au célèbre Derby du Kentucky (course hippique) et a été reçue ce lundi à la Maison blanche par le président Georges W. Bush et sa femme. Lors des discours précédent la réception, les deux dirigeants ont souligné à plusieurs reprises l’amitié et l’alliance entre les deux nations partageant de nombreux points communs sur les sujets internationaux.
La reine devrait très prochainement regagner la Grande-Bretagne après cette visite d’un peu moins d’une semaine sur le continent américain. Ce voyage a pu mettre en exergue les liens historiques entre l’ancien colonisateur et la jeune démocratie.

lundi 7 mai 2007

Tornades de catégorie 5 dans le Kansas

Des tornades se sont abattues ce week-end sur la ville de Greensburg au Kansas et ont causé la mort d’une dizaine de personnes. Ce phénomène météorologique est particulièrement bien connu aux Etats-Unis en cette saison, néanmoins c’est la puissance de celui-ci qui a été dévastateur. Les tornades ont été classées vendredi soir par les autorités : F5 sur l’échelle de Fujita.
L’échelle de Fujita a été conçue pour classer les tornades par ordre de gravité. L’étude est effectuée par les scientifiques une fois que la tornade est passée. L’échelle compte 13 catégories de F0 à F12. Les tornades de catégorie F5 sont relativement peu fréquentes. L’échelle explique qu’une tornade d’une telle force provoque des dégâts incroyables pouvant projeter des maisons sur de grandes distances !
Selon les premières estimations, les vents auraient soufflé jusqu’à 330 km/h. La ville de Greensburg serait détruite à 95%. Le président a décrété l’état de catastrophe majeure pour cette zone du Kansas, ce qui permettra le versement d’aides fédérales pour les sinistrés. L’agence fédérale de gestion des situations d’urgence (FEMA) devrait acheminer des caravanes pour héberger les personnes déplacées.


Les Etats-Unis est le pays subissant le plus grand nombre de tornades dans le monde, ce qui occasionne chaque année la disparition d’environ 150 personnes. La plupart ont lieu dans la Tornado Alley au centre du territoire, à cause de la rencontre de l’air chaud et humide du Golfe du Mexique et de l’air sec et frais du Canada. Chaque année 1000 tornades frappent l’Amérique, dont une vingtaine de catégorie F4 ou F5.
Pour en savoir plus :
- le quotidien USA Today a créé une animation flash pour expliquer les étapes de la formation d’une tornade,
- le site de la National Oceanic & Atmospheric Administation.

Réactions américaines suite à l'élection présidentielle française

Le second tour des élections présidentielles françaises a une nouvelle fois réuni beaucoup d’électeurs aux Etats-Unis. Le taux de participation s’est élevé à 36,4 % (26 718 électeurs se sont exprimés). C’est Nicolas Sarkozy qui a remporté une victoire éclatante en remportant 63,7 % des suffrages.

Au cours de la soirée électorale de dimanche le président américain Georges W. Bush s’est entretenu avec le candidat de l’UMP pour le féliciter de sa victoire mais surtout pour rappeler l’amitié de longue date entre les deux nations et le maintien de l’alliance solide unissant les deux peuples. De son côté, M. Sarkozy a tenu à rappeler dans son premier discours, que les Etats-Unis pouvaient compter sur l’amitié de la France tout en faisant remarquer les divergences en matière de réchauffement climatique.

Du côté des médias américains, les réactions sont plutôt optimistes et soulignent pour les chaînes de télévision les plus conservatrices, le pro-américanisme du nouveau président. On met également en évidence le désir de rompre avec les tensions de l’ère chiraquienne. Pour l’anecdote, la chaîne de télévision internationale CNN a fait remarquer que M. Sarkozy est le premier président français né après la seconde guerre mondiale.

Même si la nouvelle a été particulièrement bien relayée par l’ensemble des médias, notons que cette élection n’est pas commentée en "une " des journaux ou des télévisions nationales. La plupart des américains ignorent pratiquement tout de la politique française excepté les classes supérieures. La chaîne Fox News (conservatrice) a préféré parler des émeutes suite aux résultats que le nom du nouveau président.

Puisse cette élection rapprocher nos deux nations durablement.